Les soldats israéliens combattent le Hamas au deuxième jour de l'attaque surprise faisant plus de 1100 morts

Des gens marchent autour des ruines d’un bâtiment détruit lors des frappes israéliennes dans la ville de Gaza, le 8 octobre 2023. (AFP)
Des gens marchent autour des ruines d’un bâtiment détruit lors des frappes israéliennes dans la ville de Gaza, le 8 octobre 2023. (AFP)
Une roquette tirée par des militants palestiniens dans la bande de Gaza est interceptée par le système de missiles de défense israélien Iron Dome au-dessus de Sderot le 8 octobre 2023. (AFP)
Une roquette tirée par des militants palestiniens dans la bande de Gaza est interceptée par le système de missiles de défense israélien Iron Dome au-dessus de Sderot le 8 octobre 2023. (AFP)
Un soldat israélien se repose à côté d’obus d’artillerie dans un endroit tenu secret dans le nord d’Israël, à la frontière du Liban, le 8 octobre 2023. (AFP)
Un soldat israélien se repose à côté d’obus d’artillerie dans un endroit tenu secret dans le nord d’Israël, à la frontière du Liban, le 8 octobre 2023. (AFP)
Un Palestinien inspecte une mosquée détruite lors des frappes israéliennes à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 octobre 2023. (Reuters)
Un Palestinien inspecte une mosquée détruite lors des frappes israéliennes à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 octobre 2023. (Reuters)
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Publié le Lundi 09 octobre 2023

Les soldats israéliens combattent le Hamas au deuxième jour de l'attaque surprise faisant plus de 1100 morts

  • En plein Shabbat, le repos hebdomadaire juif, les forces israéliennes ont continué dimanche de traquer les membres du Hamas dans le sud d'Israël
  • Dans la bande de Gaza sous le contrôle du Hamas depuis 2007, 413 Palestiniens incluant 78 enfants et 41 femmes ont été tués

SDEROT : Bouleversé par l'attaque la plus meurtrière sur son territoire depuis sa création, Israël a officiellement déclaré la guerre dimanche au Hamas après l'offensive inédite lancée la veille par le mouvement islamiste palestinien depuis Gaza, dont le bilan s'élève à plus d'un millier de morts au total.

Cherchant à reprendre la main après cette attaque de grande ampleur -- terre, air, mer -- en plein Shabbat, le repos hebdomadaire juif, les forces israéliennes ont continué dimanche de traquer les membres du Hamas dans le sud d'Israël et poursuivi leurs frappes aériennes contre des cibles à Gaza, où de nouveaux bâtiments ont été détruits.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a mis en garde contre une guerre "longue", qui a fait près d'un millier de morts au total en moins de 48 heures, selon de nouveaux bilans officiels publiés dimanche. Plus de 600 personnes ont été tuées en Israël et 2.000 blessées, dont 200 sont "dans un état critique", selon des données du gouvernement.

"L'ennemi est encore sur le terrain" en Israël, "nous renforçons nos forces surtout près de Gaza et nettoyons la zone", a déclaré dimanche soir le porte-parole de l'armée israélienne, promettant de traquer "les terroristes partout où ils seront".

Reprendre le contrôle 
Dans la bande de Gaza sous le contrôle du Hamas depuis 2007, 413 Palestiniens incluant 78 enfants et 41 femmes ont été tués, ont annoncé les autorités locales, et 2.300 blessés.

L'armée israélienne a déployé des dizaines de milliers de soldats pour reprendre le contrôle total des régions désertiques près de la bande de Gaza, sauver les otages israéliens qui s'y trouveraient encore et évacuer l'ensemble des habitants de la région d'ici à lundi matin. Le Hamas a fait "plus de 100 prisonniers", a indiqué dimanche le Bureau de presse du gouvernement (GPO).

"Des civils et des soldats sont aux mains de l'ennemi, c'est le temps de la guerre", affirmé le chef de l'armée israélienne, Herzi Halevi.

Dix Népalais ont été tués lors de l'offensive du Hamas, ainsi que des ressortissants d'autres pays parmi lesquels une Française.

Le président israélien, Isaac Herzog, a appelé à "l'unité dans le peuple, au Parlement et dans un gouvernement d'urgence".

M. Netanyahou a prévenu que "la guerre serait longue et difficile".

Une Israélienne de 37 ans s'est dit horrifiée de voir plusieurs membres de sa famille enlevés, sur des vidéos en provenance de Gaza, notamment sa cousine et les enfants de celle-ci, âgés de neuf mois et trois ans. "C'est la seule confirmation que nous ayons", a déclaré à l'AFP par téléphone Yifat Zailer, la voix brisée.

«Terrifiant» des milliers de Gazaouis fuient leurs maisons

Mahmoud al-Sarsawi est allongé sur un lit improvisé sous oxygène, entouré de ses petits-enfants, loin de chez eux. Au deuxième jour de la guerre entre Israël et le Hamas, tous sont installés dans une école de la bande de Gaza transformée en abri de fortune.

"Nous sommes venus ici pour échapper aux frappes israéliennes", explique le vieil homme originaire du quartier de Shujaiyya, affirmant que 70 personnes se sont réfugiées dans le bâtiment depuis la veille.

"C'était terrifiant, nous n'avions pas d'autre choix que de nous mettre à l'abri", ajoute M. al-Sarsawi, 68 ans, qui craint de manquer d'oxygène.

Quarante-trois autres écoles de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ont ouvert leur porte aux Gazaouis.

11 septembre
Israël a été en outre attaqué à sa frontière nord avec le Liban. Le Hezbollah libanais, un allié du Hamas et de l'Iran, a tiré des obus sur un secteur contesté à la frontière, entraînant une frappe de drone israélienne sur une cible du Hezbollah dans le sud du Liban.

En Egypte, deux touristes israéliens ont été tués par un policier qui a tiré sur eux à Alexandrie, selon le ministère israélien des Affaires étrangères.

Le Hamas et le Jihad islamique, autre groupe armé palestinien, ont affirmé avoir capturé de "nombreux soldats". "Ce qui s'est passé est sans précédent en Israël", a reconnu M. Netanyahou.

"Israël a été pris de court par cette attaque sans précédent", a déclaré pour sa part Jonathan Panikoff, directeur de l'initiative Scowcroft pour la sécurité au Moyen-Orient: "J'ai entendu de nombreuses comparaisons avec le 11 septembre (2001 aux Etats-Unis), et beaucoup d'Israéliens ont du mal à comprendre comment cela a pu se produire."

Un ancien soldat israélien a déclaré que la guerre israélo-arabe de 1973, qui reste un traumatisme national en Israël, était "peu de chose" comparée au raid du Hamas de samedi, ajoutant qu'il s'agissait d'un "très grave échec". L'offensive du Hamas a été lancée 50 ans et un jour après cette guerre qui avait pris Israël totalement par surprise et fait 2.600 morts côté israélien en trois semaines de combats.

Face à la contre-offensive israélienne, "nous craignons la destruction et la fin de la société civile dans la bande de Gaza", a déclaré Chadi al-Assi, un habitant de Gaza de 29 ans.

«Légitime défense»
Les Brigades Al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont annoncé avoir déclenché cette opération et tiré plus de 5.000 roquettes vers Israël pour "mettre fin aux crimes de l'occupation". Israël occupe depuis 1967 la Cisjordanie, un territoire palestinien, et la partie orientale de Jérusalem, et impose un blocus à Gaza depuis 2007.

Israël a suspendu les livraisons d'électricité, de nourriture et de biens vers le territoire palestinien.

Le ministère de l'Education israélien a annoncé la fermeture des écoles jusqu'à mardi au moins.

L'attaque du Hamas a été condamnée par les Occidentaux. Dimanche, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a estimé qu'Israël avait "le droit de se défendre" face aux attaques "barbares" du Hamas. Les Etats-Unis ont eux commencé dimanche à envoyer de l'aide militaire à Israël avec de nouvelles munitions, et à rapprocher leur groupe aéronaval du porte-avions USS Gerald Ford en Méditerranée.

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a assuré son homologue israélien du "soutien indéfectible du Royaume-Uni", tandis que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a exhorté Israël et le Hamas à "soutenir la paix" et à épargner les civils.

Pour sa part, "l'Iran soutient la légitime défense de la nation palestinienne", a déclaré dimanche le président iranien, Ebrahim Raïssi.

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit tenir dimanche une réunion d'urgence sur la situation.

Du côté des marchés, l'indice principal TA-35 de la Bourse de Tel-Aviv a chuté dimanche de 6,47%, soit sa pire séance depuis mars 2020, selon l'agence d'informations financières Bloomberg.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de l'ONU met en garde contre le « point de rupture » et appelle à une action immédiate lors de la conférence sur la Palestine

Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré que le conflit israélo-palestinien avait atteint un "point de rupture" et a appelé à une action immédiate et décisive pour inverser la tendance à l'effondrement vers une solution à deux États. (Capture d'écran/UNTV)
Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré que le conflit israélo-palestinien avait atteint un "point de rupture" et a appelé à une action immédiate et décisive pour inverser la tendance à l'effondrement vers une solution à deux États. (Capture d'écran/UNTV)
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  • Antonio Guterres exhorte les dirigeants mondiaux à ne pas laisser la conférence devenir "un autre exercice de rhétorique bien intentionné, mais un tournant décisif sur la voie de la création d'un État palestinien".
  • Rien ne peut justifier l'anéantissement de Gaza qui s'est déroulé sous les yeux du monde entier", souligne le Secrétaire général de l'ONU.

NEW YORK : Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lancé lundi un avertissement brutal aux dirigeants mondiaux participant à la Conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine, déclarant que le conflit israélo-palestinien avait atteint un "point de rupture" et exhortant à une action immédiate et décisive pour inverser la tendance à l'effondrement de la voie vers une solution à deux États.

S'exprimant lors de la séance de clôture de la conférence à New York, M. Guterres a félicité la France et l'Arabie saoudite d'avoir organisé cette rencontre, la qualifiant d'"occasion rare et indispensable" de passer de la rhétorique à l'action.

"Nous sommes ici aujourd'hui les yeux grands ouverts, pleinement conscients des défis qui nous attendent", a-t-il déclaré. "Le conflit israélo-palestinien dure depuis des générations, défiant les espoirs, la diplomatie, les innombrables résolutions et le droit international.

Mais, a insisté M. Guterres, sa persistance "n'est pas inévitable. Il peut être résolu. Cela exige une volonté politique et un leadership courageux. Et cela exige la vérité.

"La vérité, c'est que nous sommes à un point de rupture : Nous sommes à un point de rupture. La solution à deux États est plus éloignée que jamais".

Tout en condamnant sans équivoque les "horribles attentats terroristes du 7 octobre perpétrés par le Hamas et la prise d'otages", M. Guterres a souligné que "rien ne peut justifier l'anéantissement de Gaza qui s'est déroulé sous les yeux du monde".

Rien ne justifie, a-t-il ajouté, "la famine de la population de Gaza, le meurtre de dizaines de milliers de civils, la fragmentation du territoire palestinien occupé, l'expansion des colonies israéliennes, la montée de la violence des colons, la démolition des maisons palestiniennes et les déplacements forcés, les changements démographiques sur le terrain, l'absence d'un horizon politique crédible et le soutien ouvert, y compris dans une récente déclaration de la Knesset, à l'annexion de la Cisjordanie".

"Soyons clairs : l'annexion progressive de la Cisjordanie occupée est illégale. Elle doit cesser", a déclaré M. Guterres. "La destruction massive de Gaza est intolérable. Elle doit cesser. Les actions unilatérales qui compromettraient à jamais la solution des deux États sont inacceptables. Elles doivent cesser.

"Il ne s'agit pas d'événements isolés", a-t-il ajouté. "Ils font partie d'une réalité systémique qui démantèle les fondements de la paix au Moyen-Orient.

En exhortant les dirigeants mondiaux à ne pas laisser la conférence devenir "un autre exercice de rhétorique bien intentionné", António Guterres a déclaré qu'elle devait au contraire être un "tournant décisif, qui catalyse des progrès irréversibles vers la fin de l'occupation et la réalisation de notre aspiration commune à une solution viable à deux États".

Il a réaffirmé la vision de deux États indépendants, souverains, démocratiques et d'un seul tenant - Israël et la Palestine - vivant côte à côte dans la paix et la sécurité à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, sur la base des lignes d'avant 1967 et avec Jérusalem comme capitale des deux États.

"Cela reste le seul cadre ancré dans le droit international, approuvé par cette Assemblée et soutenu par la communauté internationale", a-t-il déclaré. "C'est la seule voie crédible vers une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. Et c'est la condition sine qua non de la paix dans l'ensemble du Moyen-Orient".

M. Guterres a souligné la nécessité d'un "leadership audacieux et fondé sur des principes" de la part d'Israël, de la Palestine et d'autres acteurs. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com