Washington va «probablement» détailler dimanche une nouvelle aide militaire à Israël, dit Blinken

Des soldats israéliens prennent position près de la ville de Sderot, dans le sud du pays, le 8 octobre 2023. (AFP).
Des soldats israéliens prennent position près de la ville de Sderot, dans le sud du pays, le 8 octobre 2023. (AFP).
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Publié le Dimanche 08 octobre 2023

Washington va «probablement» détailler dimanche une nouvelle aide militaire à Israël, dit Blinken

  • «Nous sommes en train de regarder les nouvelles demandes spécifiques des Israéliens. Je pense que vous allez probablement en savoir plus à ce propos aujourd'hui», a déclaré le secrétaire d'Etat
  • Le secrétaire d'Etat a également fait part d'informations selon lesquelles des Américains seraient parmi les victimes des attaques, «nous travaillons à vérifier cela», a-t-il déclaré

WASHINGTON : Les Etats-Unis vont "probablement" donner dès dimanche les détails d'une nouvelle aide militaire à Israël, confronté depuis samedi à des attaques d'une ampleur inédite du Hamas palestinien, a fait savoir le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

"Nous sommes en train de regarder les nouvelles demandes spécifiques des Israéliens. Je pense que vous allez probablement en savoir plus à ce propos aujourd'hui", a déclaré le secrétaire d'Etat, dimanche matin sur CNN.

Les contacts au plus haut niveau entre responsables américains et israéliens se sont multipliés après une offensive surprise lancée de la bande de Gaza par le mouvement islamiste palestinien, et les deux parties ont en particulier eu une "discussion approfondie" sur les besoins d'aide militaire, avait indiqué samedi soir un haut responsable de la Maison Blanche.

Il avait expliqué qu'une annonce côté américain était possible dès dimanche, mais reconnu une situation institutionnelle compliquée pour l'exécutif, puisque l'une des deux chambres du Congrès est paralysée après la destitution de son chef républicain la semaine dernière.

M. Blinken a aussi rappelé dimanche sur CNN que le président Barack Obama avait signé en 2016 un accord avec Israël "pour fournir 3,8 milliards de dollars d'aide militaire par an".

Le secrétaire d'Etat a également fait part d'informations selon lesquelles des Américains seraient parmi les victimes des attaques, "nous travaillons à vérifier cela", a-t-il déclaré.

"L'ensemble de l'exécutif (américain) s'est impliqué avec l'ensemble de la région, et au-delà, pour construire le soutien à Israël et pour s'assurer que chaque pays utilise tout les moyens qu'il a, toute l'influence qu'il a, pour un retrait du Hamas et s'assurer que le conflit n'éclate pas dans d'autres endroits", a également déclaré Antony Blinken sur la chaîne ABC.

Le bilan de la guerre entre le Hamas et Israël a grimpé dimanche à 370 morts dans la bande de Gaza et "plus de 600" en Israël, selon les derniers bilans des autorités, auxquels s'ajoutent des milliers de blessés.

L'ambassadeur d'Israël à Washington fait état d'Américains parmi les otages du Hamas

L'ambassadeur israélien aux Etats-Unis Michael Herzog a indiqué dimanche que des citoyens américains se trouvaient parmi les personnes enlevées en Israël par des combattants du Hamas palestinien venus de la bande de Gaza.

Interrogé sur la chaîne CBS sur la question de savoir si des détenteurs de la nationalité américaine figuraient parmi les civils et militaires enlevés dans le sud d'Israël par le Hamas, l'ambassadeur a répondu: "Je comprends qu'il y en a mais je n'ai pas de détails".

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui a multiplié les interviews télévisées dimanche, a précisé pour sa part que les Etats-Unis étaient en train de vérifier les informations faisant état d'Américains parmi les tués et les otages, sans être en mesure de les confirmer.

Israël a reconnu que les assaillants palestiniens infiltrés à partir de la bande de Gaza samedi avaient enlevé des civils et des militaires israéliens, sans en préciser le nombre. Le site d'information israélien en ligne Ynet avance "une estimation d'une centaine de personnes".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.