Foot: Accusé de propos racistes, l'ex- international français Bernard Casoni s'excuse

Bernard Casoni, entraîneur-chef de Lorient, regarde le match de football L1/2 entre Troyes et Lorient le 25 mai 2017 au stade de l'Aube à Troyes. (Photo, AFP)
Bernard Casoni, entraîneur-chef de Lorient, regarde le match de football L1/2 entre Troyes et Lorient le 25 mai 2017 au stade de l'Aube à Troyes. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 12 octobre 2023

Foot: Accusé de propos racistes, l'ex- international français Bernard Casoni s'excuse

  • "Je suis tout sauf raciste. J'ai pu tenir des propos déplacés", a expliqué jeudi matin Bernard Casoni, 62 ans, sur l'antenne de France Bleu Orléans, qui avait révélé ses propos plus tôt dans la semaine
  • L'affaire a éclaté avec la diffusion lundi par France Bleu Orléans d'une déclaration de l'entraîneur de National (3e division) affirmant que ses joueurs "ne sont pas plus cons que des Maghrébins"

RENNES: Accusé de propos racistes, l'ex-international français Bernard Casoni, entraîneur du club de foot de l'US Orléans qui l'a depuis suspendu, a présenté ses excuses jeudi pour des "propos déplacés" mais s'est dit "tout sauf raciste".

"Je suis tout sauf raciste. J'ai pu tenir des propos déplacés", a expliqué jeudi matin Bernard Casoni, 62 ans, sur l'antenne de France Bleu Orléans, qui avait révélé ses propos plus tôt dans la semaine.

"Bien sûr que cela choque, je le comprends. (...) Je m'excuse d'avoir pu blesser des gens, ce n'est pas dans ma nature", a ajouté l'ancien joueur aux 30 sélections en équipe de France, passé notamment par l'OM avant de se reconvertir comme entraîneur.

L'affaire a éclaté avec la diffusion lundi par France Bleu Orléans d'une déclaration de l'entraîneur de National (3e division) affirmant que ses joueurs "ne sont pas plus cons que des Maghrébins".

"Je l'ai fait dans tous les clubs où je suis passé, je l'ai fait avec des Maghrébins! Ils ne sont pas plus cons que des Maghrébins hein... Je veux dire, voilà, c'est le rôle d'un entraîneur", disait-il lors d'une conférence de presse datant du 21 septembre, veille d'un match contre Châteauroux, dans laquelle il s'était épanché sur l'adhésion de son effectif à son plan de jeu.

La radio, citant plusieurs joueurs et des membres du club, a précisé que Bernard Casoni avait tenu d'autres propos de même nature à plusieurs reprises.

Visé par une enquête préliminaire pour provocation à la haine ou à la discrimination raciale et pour injures publiques à caractère raciste ouverte par le parquet d'Orléans, Bernard Casoni a été suspendu par son club mardi.

L'ancien international français a déposé mercredi une plainte contre X pour dénonciation calomnieuse, a indiqué à l'AFP son avocat Didier Lacombe.

L'entraîneur d'un club de foot dénonce des "cris de singe" contre ses joueurs

L'entraîneur du Red Star, Habib Beye, a dénoncé des "mimes" et des "cris de singe" à l'encontre de plusieurs de ses joueurs lors du match du championnat de National (3e division) disputé mercredi soir à Nancy, et réclamé des sanctions contre leurs auteurs.

"Quand j'ai trois de mes joueurs qui viennent me voir et me disent +coach, ils miment des bruits de singe et tout ça+, pour moi c'est inacceptable", a déclaré Habib Beye au micro de Canal+ à l'issue de la rencontre, qui s'est achevée sur un score de parité (1-1).

Très remonté, l'entraîneur du club francilien, actuel leader du championnat de National (troisième division), a fustigé un laisser-aller sur le sujet.

"On laisse dans les stades des choses comme ça se produire (...). J'ai des gens qui me disent aujourd'hui qu'il ne faut pas envenimer les choses, que ce sont des choses qui sont comme ça. On a banalisé en fait toutes ces situations. Aujourd'hui, le match de foot ne m'intéresse pas, le point (pris sur le terrain) ne m'intéresse pas... Il est effacé dans ma mémoire", a-t-il affirmé.

L'ancien international sénégalais, qui a évolué à Strasbourg, Marseille et en Angleterre dans les années 1990 à 2010, a dit espérer des témoignages et des sanctions.

"Si on laisse des choses comme ça passer, on n'avancera pas (...). Et, en plus, après, on a des joueurs de Nancy qui vont saluer leur public, c'est bien... J'espère que ce public sera sanctionné, qu'il y aura des images, des sons ou des gens qui viendront témoigner", a poursuivi Habib Beye.

Le club de l'AS Nancy Lorraine n'a pas réagi dans l'immédiat.


Dix passeurs présumés jugés pour un naufrage meurtrier dans la Manche

Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
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  • Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés
  • La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche

LILLE: Dix hommes, dont huit Afghans, sont jugés à partir de lundi à Lille pour leur rôle présumé de passeurs dans le naufrage d'une embarcation clandestine qui avait fait quatre morts et quatre disparus dans la Manche en décembre 2022.

Parti entre 1H00 et 1H30 du matin dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, le canot, qui transportait en majorité des migrants afghans, avait fait naufrage à quelques kilomètres des côtes anglaises.

Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés.

La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche.

Selon les éléments de l'enquête, alors que les migrants gonflaient le bateau avant le départ, plusieurs ont entendu une détonation, synonyme selon eux de crevaison. Les passeurs leur ont dit de ne pas s'en faire et qu'il s'agissait du seul bateau disponible pour eux.

D'après les témoignages des rescapés, il n'y avait pas assez de gilets de sauvetage pour tout le monde et aucune des personnes décédées n'en portait un. La température était glaciale et la mer très agitée.

Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l'eau à entrer dans l'embarcation, jusqu'à atteindre les genoux des passagers. Paniqués, ils se sont mis debout pour tenter de faire signe à un bateau. Mais le fond du canot, peu solide, a ployé sous leur poids et celui de l'eau, et tous se sont retrouvés à l'eau.

Neuf des prévenus sont jugés, jusqu'à vendredi, pour homicide involontaire par violation d'une obligation de sécurité, deux d'entre eux le sont pour blanchiment, tous pour aide au séjour irrégulier. Huit sont afghans, un syrien, un irakien.

Certains des prévenus sont soupçonnés d'avoir recruté des passeurs et assuré la logistique auprès des passagers, d'autres d'avoir géré l'organisation sur le camp de migrants de Loon-Plage (Nord), où vivaient les migrants avant leur tentative de traversée, toujours selon les éléments de l'enquête. D'autres encore sont jugés pour s'être occupés du transport des migrants vers la plage et de la mise à l'eau du canot, et deux pour avoir collecté une partie des paiements.

Le mineur sénégalais qui pilotait le canot est, lui, inculpé dans le cadre d'une procédure au Royaume-Uni.

Apparu en 2018, le phénomène des traversées de la Manche en petites embarcations est à l'origine de nombreux naufrages, le plus meurtrier ayant coûté la vie à 27 personnes en novembre 2021.

Depuis le début de l'année, au moins 15 migrants sont morts dans la Manche, bras de mer parmi les plus fréquentés du monde et où les conditions météorologiques sont souvent difficiles, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels. En 2024, 78 étaient morts ainsi, un record.


Légion d'honneur, Sarkozy « prend acte », rappelant que la CEDH doit encore examiner son recours

La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
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  • L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 
  • Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain.

PARIS : L'ancien président Nicolas Sarkozy a « pris acte » dimanche de son exclusion de la Légion d'honneur et rappelle que la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) doit encore se prononcer sur son recours dans l'affaire des écoutes, a indiqué son avocat Patrice Spinosi dans une déclaration transmise à l'AFP.

« Nicolas Sarkozy prend acte de la décision prise par le grand chancelier. Il n’a jamais fait de cette question une affaire personnelle », a affirmé Patrice Spinosi, soulignant que si l'ancien chef de l'État « a fait valoir des arguments juridiques, c’était au nom de la fonction même de président de la République ».

L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 

« La condamnation de la France (par la CEDH) impliquera la révision de la condamnation pénale prononcée à l'encontre de Nicolas Sarkozy, en même temps que l’exclusion de l’ordre de la Légion d’Honneur ; l’une n’étant que la conséquence de l’autre », a assuré Patrice Spinosi.

Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain, à qui la Légion d'honneur avait été retirée en 1945 pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi.

« Ce lien avec le maréchal Pétain est indigne », a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas (LR), prenant « acte » elle aussi de cette décision « automatique qui fait partie du code de la Légion d’Honneur ».

« Le président Sarkozy a été là pour la France à des moments extrêmement compliqués », a-t-elle déclaré, se disant « un peu réservée non pas sur la règle, mais sur ce qu’elle entraîne comme comparaison ».

« C'est une règle, mais c'est aussi une honte », a déploré sur franceinfo Othman Nasrou, le nouveau secrétaire général de LR et proche de Bruno Retailleau, apportant son « soutien et son respect » à l'ex-président.

À gauche, le député écologiste Benjamin Lucas s'est félicité de la décision, appelant sur X à ce que « la République prive de ses privilèges et de son influence institutionnelle celui qui a déshonoré sa fonction et trahi le serment sacré qui lie le peuple à ses élus, celui de la probité ».


Echanges de frappes entre Israël et l'Iran : la France renforce la vigilance sur son territoire

 Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau  (Photo AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (Photo AFP)
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  • « Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme
  • Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

PARIS : Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a appelé les préfets à renforcer la vigilance sur le territoire national. Il a notamment demandé de cibler les lieux de culte, les rassemblements festifs et les intérêts israéliens et américains. Cette demande a été transmise par télégramme. Elle a été envoyée vendredi. Cela fait suite à l'attaque israélienne en Iran.

« Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme consulté par l'AFP, alors qu'Israël et l'Iran poursuivaient leurs échanges de frappes meurtrières.

Les hostilités ont été déclenchées par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens, à laquelle Téhéran riposte avec des missiles balistiques. 

Dans ce contexte, M. Retailleau demande aux préfets de porter « une attention particulière » à la sécurité des lieux de culte, des établissements scolaires, des établissements publics et institutionnels, ainsi que des sites à forte affluence, notamment au moment des entrées et des sorties, et ce, incluant les « rassemblements festifs, culturels ou cultuels ».

Ces mesures de protection renforcée s'appliquent également aux « intérêts israéliens et américains ainsi qu'aux établissements de la communauté juive ».

Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

Vendredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé un « renforcement » du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, « pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national ».