Après X, Bruxelles rappelle à l'ordre Meta sur la désinformation

Bruxelles a mis en garde Meta (Facebook, Instagram) mercredi concernant une recrudescence de fausses informations et a sommé son patron, Mark Zuckerberg, de communiquer ses mesures pour y remédier, au lendemain d'un avertissement similaire à X (ex-Twitter). (AFP)
Bruxelles a mis en garde Meta (Facebook, Instagram) mercredi concernant une recrudescence de fausses informations et a sommé son patron, Mark Zuckerberg, de communiquer ses mesures pour y remédier, au lendemain d'un avertissement similaire à X (ex-Twitter). (AFP)
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Publié le Jeudi 12 octobre 2023

Après X, Bruxelles rappelle à l'ordre Meta sur la désinformation

  • Cet avertissement concerne des publications «suite aux attaques terroristes du Hamas contre Israël, et de la désinformation dans le contexte des élections dans l'UE», a expliqué le commissaire européen au Numérique
  • Bleusky a été créé par le cofondateur de Twitter, Jack Dorsey. Déjà très populaire dans la Silicon Valley, il est toujours en phase de développement et n'est accessible que sur invitation

BRUXELLES: Bruxelles a mis en garde Meta (Facebook, Instagram) mercredi concernant une recrudescence de fausses informations et a sommé son patron, Mark Zuckerberg, de communiquer ses mesures pour y remédier, au lendemain d'un avertissement similaire à X (ex-Twitter).

Cet avertissement concerne des publications "suite aux attaques terroristes du Hamas contre Israël, et de la désinformation dans le contexte des élections dans l'UE", avant des législatives en Pologne dimanche et un scrutin européen au printemps prochain, a expliqué le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton, dans un message sur Bluesky, rival de X.

"Nous avons eu connaissance de rapports faisant état d'un nombre important de +deep fakes+ et de contenus manipulés qui ont circulé sur vos plateformes et dont quelques-uns apparaissent encore en ligne", a écrit le commissaire, dans une lettre à M. Zuckerberg, également postée sur Bluesky.

Un porte-parole de Meta a répondu qu'après l'attaque du Hamas la groupe avait "rapidement mis en place un centre d'opérations spéciales composé d'experts, dont des personnes parlant couramment l'hébreu et l'arabe, afin de suivre de près et de répondre à cette situation très volatile".

Ces équipes veillent au respect de "nos politiques ou de la législation locale" et se coordonnent avec des vérificateurs de faits pour lutter contre la désinformation, a déclaré le porte-parole, ajoutant : "Nous poursuivrons ce travail au fur et à mesure de l'évolution du conflit.

Comme il l'avait fait la veille pour Elon Musk, le patron de X, Thierry Breton a rappelé les obligations en matière de modération des publications et de retrait des contenus illégaux qui découlent de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA) entrée en vigueur fin août.

Vidéos humiliantes d'otages, corps décapités, assassinat filmé... Les réseaux sociaux ont été inondés d'images violentes mais aussi de tentatives de désinformation, depuis les attaques menées samedi matin par le Hamas, un défi pour toutes les plateformes.

Mais la situation de X semble plus problématique. Bruxelles s'était inquiété fin septembre du taux de désinformation sur X, épinglant ses mauvais résultats par rapport aux réseaux concurrents lors de tests.

Après son rachat de Twitter l'an dernier, Elon Musk a procédé à une vague massive de licenciements qui a décimé ses équipes de modération. Le milliardaire réaffirme régulièrement sa vision de la liberté d'expression, refusant toute "censure", même s'il assure que la plateforme respecte les lois de chaque pays en la matière.

Le ministre allemand du Numérique Volker Wissing a lancé de son côté "un appel à Elon Musk et à tous les opérateurs pour qu'ils suppriment les comptes qui glorifient la terreur, appellent à la destruction d'Israël et à la violence contre les juifs". "Arrêtez la diffusion de vidéos barbares et de fausses informations incendiaires", a-t-il réclamé.

Comme un pied de nez à Elon Musk, Thierry Breton a annoncé mercredi matin son arrivée sur le réseau social rival Bluesky.

«Ciel plus bleu» sur Bluesky

Il a laissé entendre par un jeu de mots que Bluesky ("Ciel bleu") pouvait être plus vertueux. "Bonjour! Même si l'herbe n'est pas (toujours) plus verte de l'autre côté, le ciel est parfois... plus bleu. Restons en contact!", a-t-il écrit dans un message sur X, accompagné d'une image de son profil Bluesky.

"On sent qu'il y a moins de monde - mais c'est plus humain - sans tous ces robots (bots)", a-t-il posté plus tard.

Ce nouveau réseau a été créé par le cofondateur de Twitter, Jack Dorsey. Déjà très populaire dans la Silicon Valley, il est toujours en phase de développement et n'est accessible que sur invitation.

Bluesky ressemble visuellement et en pratique à Twitter, car ses concepteurs souhaitent que les transfuges ne soient pas dépaysés.

Thierry Breton avait menacé mardi soir le réseau social X de sanctions, sommant son patron Elon Musk de rendre des comptes sous 24 heures sur la circulation de fausses informations et d'images violentes liées au conflit Israël-Hamas.

"À la suite des attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël, nous disposons d'indications selon lesquelles votre plateforme est utilisée pour diffuser des contenus illégaux et de la désinformation dans l'UE", avait-il écrit.

S'en est suivi un échange entre les deux responsables. "Notre politique est que tout soit ouvert et transparent, une approche que je sais que l'UE soutient", a répondu le milliardaire directement sur X, quelques heures plus tard.

"Merci de dresser la liste des violations auxquelles vous faites allusion sur X, afin que le public puisse les voir", a-t-il ajouté.

"Vous êtes bien conscient des signalements de vos utilisateurs -et des autorités- sur les faux contenus et l'apologie de la violence. C'est à vous de montrer que vous passez de la parole aux actes", a répliqué le commissaire européen.

Musk a répliqué, toujours sur X : "Pas d'accords en sous-main. Veuillez faire part de vos préoccupations de manière explicite sur cette plateforme". Il a répondu à un autre utilisateur : "Je ne sais toujours pas de quoi ils parlent !".


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.