La résidence médicale franco-saoudienne: Un exemple de partenariat dans le domaine de la médecine

Le programme de résidence franco-saoudien consiste à sélectionner 70 candidats parmi une centaine de postulants. (Photo fournie).
Le programme de résidence franco-saoudien consiste à sélectionner 70 candidats parmi une centaine de postulants. (Photo fournie).
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Publié le Jeudi 12 octobre 2023

La résidence médicale franco-saoudienne: Un exemple de partenariat dans le domaine de la médecine

  • «Chaque année, cette coopération universitaire franco-saoudienne permet à 70 jeunes médecins saoudiens de réaliser une résidence complète en France»
  • Iman Maskrawi, Wajd Abdelatif, Osamah Ararfah et Hussam Anbar, médecins saoudiens qui ont poursuivi leur spécialité en France, sont venus encourager leurs confrères

RIYAD: L’ambassade de France en Arabie saoudite a célébré le prochain départ vers la France d’un groupe de jeunes médecins saoudiens afin de poursuivre leurs spécialités en médecine dans le cadre d’un programme de résidence franco-saoudien (French-Saudi Medical Residence).

Au cours de la cérémonie, l'ambassadeur français, Ludovic Pouille, a prononcé un discours: «Chaque année, cette coopération universitaire franco-saoudienne permet à 70 jeunes médecins saoudiens de réaliser une résidence complète en France afin de poursuivre leur spécialité médicale ou chirurgicale dans les mêmes conditions que leurs collègues français.»

M. Pouille ajoute: «Cette résidence franco-saoudienne illustre bien sûr l’importance du partenariat franco-saoudien dans le développement des ressources humaines et des compétences dans le secteur de la santé. Nous pouvons également citer le French Nursing Tour, dirigé par Amélia Lakrafi, députée française, présidente du Groupe d’amitié franco-saoudien au Parlement.»

Le programme de résidence franco-saoudien consiste à sélectionner 70 candidats parmi une centaine de postulants. Pour participer, il suffit de s’inscrire gratuitement sur une application en ligne. Les demandes seront soigneusement examinées, et les candidats retenus recevront une réponse officielle confirmant leur candidature pour la poursuite de leur spécialité.

L’ambassadeur annonce: «À ce jour, ce programme a permis à plus de 600 médecins saoudiens d’être formés dans toutes les spécialités médicales et chirurgicales. Plus de 300 d’entre eux étudient actuellement en France dans les différents hôpitaux universitaires français répartis à travers les grandes villes de France.»

Iman Maskrawi, Wajd Abdelatif, Osamah Ararfah et Hussam Anbar, médecins saoudiens qui ont poursuivi leur spécialité en France, sont venus encourager leurs confrères et évoquer leur séjour dans le pays. Ils conviennent tous que leur séjour a transformé leur vie et leur a appris énormément de choses.

Lors de leur intervention, ces médecins ont confirmé que la langue est le meilleur atout pour faciliter l’intégration dans la société française et dans leur environnement professionnel.

Le Dr Wajd Althakfi occupe le poste de professeure assistante à l’université du roi Saoud. Elle raconte à Arab News en français: «Je suis pathologiste, cela fait trois ans que je suis revenue en Arabie saoudite. J'ai suivi ma spécialité en France. Je suis resté six ans et j’ai effectué une formation très avancée au Canada au cours de laquelle j’ai étudié la pathologie du poumon.»

Elle ajoute: «J’ai été heureuse de suivre mes études en France, car le cursus du résidanat est très performant. Cela a constitué une étape décisive dans ma vie. J’ai vécu une expérience enrichissante sur le plan humain et professionnel.»

«Je conseille aux nouveaux candidats de partir avec un esprit ouvert, d’accepter la diversité, d’apprendre la langue française. Il m’a fallu presque deux ans pour parler couramment le français. Il faut se faire des amis, ne pas s’isoler. Sur le plan professionnel, il faut être respectueux des règles comme la ponctualité, aimer son travail et s’y investir.»

De son côté, le Dr Hadi Mohammed, originaire de la province de l’Est, déclare à Arab News en français: «Je fais partie des candidats sélectionnés pour cette année. Je serai en France vers la fin du mois d’octobre. Je me spécialise en néphrologie. La première année, je vais me concentrer sur l’apprentissage de la langue française et découvrir une autre culture.»

Et pour conclure, il confie: «Je suis heureux de cette opportunité, car le prince héritier, Mohammed ben Salmane, offre cette possibilité à la nouvelle génération saoudienne de poursuivre des études dans les meilleures universités du monde.»


Protocole d'accord entre l'Arabie saoudite et le Koweït contre le blanchiment d'argent

L'accord, signé entre le Département général des enquêtes financières d'Arabie saoudite et la Cellule de renseignement financier du Koweït, a été finalisé en marge de la deuxième réunion du Comité des cellules de renseignement financier du Conseil de coopération du Golfe, qui s'est tenue au Koweït. Shutterstock
L'accord, signé entre le Département général des enquêtes financières d'Arabie saoudite et la Cellule de renseignement financier du Koweït, a été finalisé en marge de la deuxième réunion du Comité des cellules de renseignement financier du Conseil de coopération du Golfe, qui s'est tenue au Koweït. Shutterstock
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  • Le protocole d'accord vise à renforcer l'échange de renseignements et la coordination opérationnelle entre les deux pays.
  • La lutte contre le blanchiment d'argent reste une priorité nationale pour l'Arabie saoudite.

RIYAD : L'Arabie saoudite et le Koweït ont signé un protocole d'accord visant à renforcer la coopération dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, consolidant ainsi les efforts régionaux visant à renforcer la sécurité financière.

L'accord, signé entre le Département général des enquêtes financières de l'Arabie saoudite et la Cellule de renseignement financier du Koweït, a été finalisé en marge de la deuxième réunion du Comité des cellules de renseignement financier du Conseil de coopération du Golfe, qui s'est tenue au Koweït, a rapporté l'Agence de presse du Koweït.

Le protocole d'accord vise à renforcer l'échange de renseignements et la coordination opérationnelle entre les deux pays. Il devrait améliorer considérablement l'efficacité des cadres de prévention de la criminalité financière dans la région, en s'alignant sur les normes internationales et en renforçant les mécanismes communs entre les cellules de renseignement financier du CCG.

La signature fait suite à un atelier virtuel organisé en mars par le National Center for Non-Profit Sector Development, qui portait sur la prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme au sein des organisations à but non lucratif, y compris les groupes caritatifs et les fondations.

L'accord reflète également les liens économiques plus larges entre les deux voisins du Golfe. En février, les exportations du Koweït vers l'Arabie saoudite ont atteint 137 millions de SR (36,5 millions de dollars), soit une augmentation de 19,6 % par rapport à l'année précédente, selon les données de l'Observatoire de la complexité économique.

Les représentants des deux pays ont souligné le rôle du protocole d'accord dans le renforcement des capacités nationales, la promotion de l'intégration régionale et l'alignement sur les meilleures pratiques en matière de renseignement financier et de conformité.

Le renouvellement de la coopération intervient alors que l'Arabie saoudite continue d'encourager les investissements koweïtiens dans ses secteurs minier et industriel.

En avril, le ministre de l'industrie et des ressources minérales, Bandar Alkhorayef, a rencontré une délégation d'hommes d'affaires koweïtiens lors d'une visite officielle au Koweït, soulignant les opportunités inexploitées dans l'industrie minière du Royaume.

M. Alkhorayef a souligné l'importance du secteur pour Saudi Vision 2030, qui vise à faire du Royaume un centre industriel et minier mondial. Il a cité des estimations évaluant les ressources minérales saoudiennes à plus de 9 300 milliards de SR.

La lutte contre le blanchiment d'argent reste une priorité nationale pour l'Arabie saoudite, qui a mis en place un cadre juridique et réglementaire complet pour protéger l'intégrité de son système financier et empêcher les activités de financement illicites, y compris le financement du terrorisme. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Iran: le pétrole bondit en début d'échanges en Asie, atteignant son plus haut niveau depuis janvier

Un panneau électronique (en haut) affiche les chiffres de clôture de l'indice Nikkei à la Bourse de Tokyo, le 19 juin 2025. (Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Un panneau électronique (en haut) affiche les chiffres de clôture de l'indice Nikkei à la Bourse de Tokyo, le 19 juin 2025. (Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
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  • Les cours du pétrole ont grimpé de plus de 4 % en début de séance asiatique lundi, avant de limiter leur hausse, suite aux frappes américaines en Iran et aux menaces de représailles de Téhéran.
  • Les événements du week-end ont ravivé la crainte du pire scénario possible pour le marché pétrolier : la fermeture du détroit d'Ormuz, par lequel transite près de 20 % du pétrole mondial, soit un tiers du trafic pétrolier mondial, par l'Iran. 

TOKYO : Les cours du pétrole ont grimpé de plus de 4 % en début de séance asiatique lundi, avant de limiter leur hausse, suite aux frappes américaines en Iran et aux menaces de représailles de Téhéran, qui font redouter des perturbations de l'offre d'or noir.

Vers 23 h 45 GMT, le baril de WTI américain bondissait de 2,56 % à 75,73 dollars après avoir grimpé jusqu'à 78 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 2,47 % à 78,91 dollars, après avoir bondi à plus de 81 dollars, soit son plus haut niveau depuis janvier.

Téhéran a clairement menacé les États-Unis de représailles dimanche, avec le risque d'une escalade hors de contrôle au Moyen-Orient, après des frappes américaines sans précédent qui, selon Washington, ont permis de détruire le programme nucléaire iranien.

Les événements du week-end ont ravivé la crainte du pire scénario possible pour le marché pétrolier : la fermeture du détroit d'Ormuz, par lequel transite près de 20 % du pétrole mondial, soit un tiers du trafic pétrolier mondial, par l'Iran. 

Après une brève flambée des cours du pétrole après les premières frappes israéliennes le 13 juin, le marché s'est montré attentiste la semaine dernière, les infrastructures pétrolières iraniennes n'ayant pas été affectées sérieusement et les États-Unis n'ayant pas encore pris d'engagement militaire.

Toutefois, l'ampleur des représailles iraniennes et de l'escalade des tensions pourrait affecter les exportations d'or noir depuis le Moyen-Orient.

Avec une production d'environ 3,3 millions de barils par jour, l'Iran est le neuvième producteur mondial selon les spécialistes. Il en exporte un peu moins de la moitié (1,5 million) et conserve le reste pour son propre usage.

Mais c'est surtout une limitation ou un arrêt du trafic maritime dans le détroit d'Ormuz qui alarme les acteurs du marché.

Mi-juin, les experts de JPMorgan avaient averti qu'un « scénario du pire » au Moyen-Orient pourrait propulser le cours du baril à 130 dollars. 


Air France-KLM Groupe relance les vols vers Riyad et mise sur les ambitions du Royaume

Opéré par un Airbus A350-900, le premier vol, AF684, a atterri à Riyad le 20 mai 2025, marquant une étape importante dans la stratégie d’expansion du groupe aérien dans la région. (Photo Fournie)
Opéré par un Airbus A350-900, le premier vol, AF684, a atterri à Riyad le 20 mai 2025, marquant une étape importante dans la stratégie d’expansion du groupe aérien dans la région. (Photo Fournie)
Conférence de presse Air-France KLM Groupe au Four Season Riyad (Photo Huda Bashatah)
Conférence de presse Air-France KLM Groupe au Four Season Riyad (Photo Huda Bashatah)
Conférence de presse Air-France KLM Groupe au Four Season Riyad (Photo Huda Bashatah)
Conférence de presse Air-France KLM Groupe au Four Season Riyad (Photo Huda Bashatah)
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  • M. Stefan Gumuseli a déclaré à Arab News : « Le marché est non seulement orienté vers l’étranger, mais nous suivons également la demande à destination de l’Arabie saoudite. »
  • Dans le cadre de sa stratégie de développement durable, Air France a adopté une approche globale : « Chaque nouvel avion de nouvelle génération permet jusqu’à 25 % de réduction des émissions de CO₂. »

RIYAD : Air France a inauguré sa toute première liaison directe entre Paris-Charles de Gaulle et Riyad. Elle a été opérée par un Airbus A350-900. Le premier vol, AF684, marque une étape importante dans la stratégie d’expansion du groupe dans la région.

À l’occasion de ce lancement symbolique, les dirigeants de la compagnie aérienne ont accordé une interview exclusive à Arab News en français, publiée aujourd’hui, dans laquelle ils évoquent les ambitions de cette nouvelle route, les perspectives de développement dans la région et les enjeux stratégiques pour la compagnie.

M. Bas Gerressen, Senior Vice President Benelux, Asie, Inde, Moyen-Orient et Afrique de l’Est, et M. Stefan Gumuseli, General Manager Inde & Moyen-Orient, nous ont partagé leur vision stratégique, les enjeux de cette nouvelle route, et les ambitions du groupe pour la région.

Air France ambitionne de revenir sur le marché saoudien tout en répondant à la demande croissante des voyageurs saoudiens et des investisseurs qui cherchent à saisir les opportunités offertes par le Royaume.

M. Stefan Gumuseli, General Manager Inde & Moyen-Orient chez Air France-KLM Groupe, a déclaré à Arab News : « Le marché est non seulement orienté vers l’étranger, mais nous suivons également la demande à destination de l’Arabie saoudite, et nous constatons une croissance presque exponentielle chaque année. »

En second lieu, il convient de mentionner la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, qui témoigne d'un engagement substantiel en faveur du développement du secteur touristique, de l'hôtellerie et de la culture, comme en attestent les importants investissements en cours. Tous ces mégaprojets alentour. Le tourisme en est un signe clair. Nous entretenons de bonnes relations avec l'Arabie saoudite et nous élargissons notre coopération.

À ce sujet, M. Gerressen souligne : « Le tourisme est un élément très important, mais nous avons aussi besoin de trafic, qui a d’ailleurs énormément augmenté au cours des deux dernières années. Plus il y a de connectivité entre les deux pays, plus les échanges économiques se développeront, dans les deux sens. »

Air France-KLM a également mis en place des accords de partage de code aérien. « Nous y affichons également notre code. Donc, si l'on ajoute toute cette connectivité des deux côtés, la demande ne peut qu'augmenter. »

M. Bas Gerressen ajoute : « Je pense que l’Arabie saoudite compte de nombreux voyageurs premium. Il faut donc aller à leur rencontre sur certains marchés. [...] Nous avons une bonne base de demande pour les classes affaires, premium et économique. »

En parallèle, la compagnie mise sur ses atouts distinctifs : « Nous nous positionnons comme une marque typiquement française : luxe, élégance, sophistication. [...] La French Touch. On peut la ressentir dès qu’on monte à bord. » Les produits hauts de gamme, la gastronomie à bord, les salons La Première et les cabines exclusives participent à cette différenciation.

« Nous avons l’une des meilleures cabines de la région, avec la nouvelle Première Classe : un siège avec cinq hublots, seulement quatre sièges dans toute la cabine. C’est une révolution dans l’industrie », a affirmé M. Gerressen. Le service est également mis en avant, avec « un personnel de cabine très attentionné et très compétent » qui se distingue par son niveau d’accueil.

Dans le cadre de sa stratégie de développement durable, Air France a adopté une approche globale : « Chaque nouvel avion de nouvelle génération permet jusqu’à 25 % de réduction des émissions de CO₂. [...] Aujourd’hui, 28 % de notre flotte est composée de ces appareils, et nous visons 80 % d’ici 2030. »

La compagnie est également le premier acheteur mondial de carburant d’aviation durable (SAF). « Nous représentons presque 16 % de la consommation mondiale de SAF, alors que nous ne consommons que 3 % du kérosène mondial. »

Air France mise aussi sur les technologies pour améliorer l’expérience passager : « Nous avons décidé d’installer un système Wi-Fi haut débit à bord. [...] En cas de retard, le passager pourra recevoir directement sur son écran les informations sur son prochain vol. [...] Grâce aux données et à la technologie, nous pourrons vraiment personnaliser le service. »

M. Stefan Gumuseli a expliqué : « Tout d’abord, comme vous le savez, nous commençons avec trois vols hebdomadaires à la mi-juin, puis nous augmentons progressivement pour atteindre cinq vols hebdomadaires. [...] Le premier grand objectif est donc de passer à un vol quotidien. »

« Les clients ciblés sont les expatriés en Arabie saoudite et les touristes souhaitant partir en vacances en Europe, en Amérique du Nord, du Sud ou en Afrique. Les entreprises sont également concernées, car la France et l'Arabie saoudite ont de nombreux échanges commerciaux. [...] Nous ciblons tous ces acteurs. »

« Il ne faut pas oublier le tourisme religieux. [...] On peut maintenant combiner l'Omra avec une approche touristique », ajoute-t-il.

Enfin, M. Bas Gerressen insiste sur un point décisif : « L'eVisa est important, faciliter son obtention permettra de convaincre plus facilement les gens de visiter l'Arabie saoudite. »