Des mères célibataires américaines sombrent dans la pauvreté suite à l’effet Covid-19

Des travailleurs bénévoles offrent de la nourriture aux plus démunis, dont le nombre a cru pendant la crise du coronavirus (Photo, AFP).
Des travailleurs bénévoles offrent de la nourriture aux plus démunis, dont le nombre a cru pendant la crise du coronavirus (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 22 décembre 2020

Des mères célibataires américaines sombrent dans la pauvreté suite à l’effet Covid-19

  • La pandémie a frappé beaucoup plus durement les femmes qui occupaient des emplois du secteur des services, le plus touché par la crise économique
  • Et plus de 12 millions d'Américains sans emploi ou sans revenus sont menacés de perdre leurs aides au lendemain de Noël, à l'expiration du plan d'aide adopté par le Congrès au printemps

WASHINGTON: Quand la pandémie a fermé les restaurants de Californie, Aleida Ramirez a perdu son travail de serveuse, plongeant comme de nombreuses mères célibataires dans le cycle infernal de la pauvreté, des loyers impayés et des banques alimentaires.

Elle a dû quitter son autre travail, livreuse pour la plateforme Instacart, pour s'occuper de sa fille de 11 ans et de son neveu autiste de 21 ans, quand son mari a été arrêté en juillet pour violences domestiques.

Depuis octobre, elle ne paie plus le loyer de son appartement, dans un HLM de Concord, dans la banlieue de San Francisco. « Je devais choisir entre ce que je peux payer, la nourriture ou le loyer », explique-t-elle. 

Pour subvenir aux besoins du foyer, elle a bénéficié des tickets-repas offert par l'école de sa fille, puis des bons fournis par une église locale, à utiliser dans un supermarché du coin. 

Pour payer l'internet, indispensable pour les cours à distance de sa fille, ou son assurance auto, elle compte sur le salaire de son neveu, qui travaille à temps partiel chez McDonald's. Elle jeûne aussi régulièrement. 

Elle avoue s'être senti « coupable » de sa situation : « Je pensais que j'étais une mauvaise mère, irresponsable ».

Mais elle a réalisé qu'elle n'était pas la seule. Aleida Ramirez s'est organisée avec des voisines pour négocier avec les bailleurs. « On est toutes dans le même bateau, et beaucoup d'entre nous sont des mères célibataires », affirme-t-elle.

La pandémie a frappé beaucoup plus durement les femmes qui occupaient des emplois du secteur des services, le plus touché par la crise économique. Et plus de 12 millions d'Américains sans emploi ou sans revenus sont menacés de perdre leurs aides au lendemain de Noël, à l'expiration du plan d'aide adopté par le Congrès au printemps.

Dépression

De l'autre côté du pays, à Washington, Maria Lara craint d'être bientôt expulsée de l'appartement miteux dont elle ne paie plus le loyer. Le moratoire sur les expulsions expire aussi après Noël.

Cette Salvadorienne, maman d'une petite fille, était femme de ménage dans un hôtel avant l'épidémie. Elle a retrouvé un travail comme manœuvre sur des chantiers de construction mais ne travaille « que deux ou trois jours, parfois quatre, toutes les deux semaines ».

Sans compter l'état de son immeuble, infesté de souris qui se retrouvent piégées par des plaques collantes.

« On vit avec (les souris) parce que quand on dit au propriétaire que ça sent mauvais, il dit qu'il va désinfecter mais ne le fait pas », dénonce Maria Lara.   

Plus au nord, à New York, Marisol Gonzales a perdu son emploi au printemps quand la pandémie a frappé Corona, le quartier du Queens où elle habite, puis son appartement à 2 200 dollars par mois en octobre.

Cette masseuse de 45 ans originaire du Salvador s'est trouvé une chambre en colocation, qu'elle partage avec une de ses filles. Des petits jobs lui permettent de payer la chambre (850 dollars), les factures d'électricité et sa carte de métro. Elle va une fois par mois dans une banque alimentaire.

Elle paye un tribut encore plus lourd à la pandémie depuis le mois dernier. Sa fille âgée de 20 ans a été hospitalisée pour une dépression. Etudiante, elle n'a pas supporté le confinement et s'est peu à peu repliée sur elle-même, jusqu'à arrêter ses études.

« Je prie pour qu'elle aille mieux et revienne à la maison », dit-elle.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.