Critiques acerbes contre l’appel de la ministre britannique de l’Intérieur à criminaliser le port du drapeau palestinien

Des gens marchent dans Regent Street avec un grand drapeau palestinien alors qu’ils participent à une «Marche pour la Palestine», une manifestation nationale propalestinienne, à Londres, le 14 octobre 2023. (AFP)
Des gens marchent dans Regent Street avec un grand drapeau palestinien alors qu’ils participent à une «Marche pour la Palestine», une manifestation nationale propalestinienne, à Londres, le 14 octobre 2023. (AFP)
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Publié le Dimanche 15 octobre 2023

Critiques acerbes contre l’appel de la ministre britannique de l’Intérieur à criminaliser le port du drapeau palestinien

  • Selon Suella Braverman, agiter un drapeau palestinien ou entonner un chant prônant la liberté pour le territoire occupé peut constituer une infraction pénale
  • Ben Jamal soutient que le drapeau palestinien «est un symbole national précieux qui représente les aspirations de son peuple à la liberté et à l’autodétermination, en vue de vivre dans la paix et l’égalité»

LONDRES: « Porter le drapeau palestinien est un symbole de solidarité avec la lutte légitime du peuple palestinien pour ses droits humains fondamentaux et son droit de vivre dans l’État reconnu de Palestine. Il ne doit pas être considéré comme une infraction pénale », soutient un éminent avocat britannique spécialisé dans la discrimination.

«En agitant le drapeau palestinien, tout ce que vous faites, en fin de compte, c’est faire part de votre compassion, vos préoccupations, vos pensées et votre soutien envers les Palestiniens et le peuple qui souffrent» et cela ne constitue en aucun cas une offense, déclare Yasin Patel à Arab News.

Ses propos interviennent à la suite de la lettre adressée cette semaine par la ministre britannique de l’Intérieur, Suella Braverman, aux hauts responsables de la police, affirmant qu’agiter un drapeau palestinien ou entonner un chant prônant la liberté pour le territoire occupé peut constituer une infraction pénale.

«Ce ne sont pas seulement les symboles et les chants explicitement pro-Hamas qui sont préoccupants. J’invite la police à se demander si des slogans comme ‘Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre’ doivent être compris comme l’expression d’un désir violent de voir Israël éradiqué du monde et si leur utilisation dans certains contextes peut équivaloir à une infraction à caractère raciste, comme prévu dans l’article 5», dit-elle dans la lettre publiée mardi.

Ses propos, qui font suite aux frappes incessantes menées par Israël sur la bande de Gaza au cours des huit derniers jours en réponse à une attaque surprise du groupe Hamas, ont un impact profond sur le droit à la liberté d’expression. «C’est un droit fondamental que nous avons . Accorder ce droit, c’est favoriser la démocratie», affirme M. Patel.

Selon lui, si les gens veulent exprimer leur liberté d’expression en portant le drapeau lors des sit-in pour soutenir la cause palestinienne, ils ont tout à fait le droit de le faire. C’est un droit fondamental, garanti par la loi britannique et inscrit dans la Charte européenne. Il est donc tout à fait possible d’en jouir.»

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La ministre de l’Intérieur, Suella Braverman (deuxième à partir de la gauche), avec le Premier ministre, Rishi Sunak, alors qu’il organise une table ronde sur la police au 10 Downing Street à Londres le 12 octobre 2023. (via Reuters)

«En termes d’infraction à l’ordre public, il faut inciter à quelque chose, enfreindre la loi ou faire quelque chose d’illégal afin de contrarier quelqu’un», précise-t-il. «Ce qui est avancé ici, c’est qu’en agitant le drapeau, vous risquez de contrarier les citoyens israéliens ou ceux qui sont favorables à l’État hébreu. Ou bien cela signifie que vous soutenez le Hamas.»

«Le Hamas est une organisation terroriste interdite, mais le drapeau palestinien ne représente pas le Hamas et vice-versa» ajoute-t-il.

Il poursuit: «Braverman veut faire la une des journaux et elle met sans aucun doute son grain de sel pour préparer son prochain rôle de Premier ministre, mais, en fin de compte, en termes de loi, c’est très simple. Ce n’est pas illégal d’agiter un drapeau palestinien. Ce n’est pas non plus un acte terroriste.»

«Si elle estime que c’est le cas, elle peut volontiers arrêter ces personnes qui portent des drapeaux palestiniens et je suis convaincu que non seulement moi-même, mais aussi des milliers d’autres avocats, serions heureux de représenter, auprès des tribunaux, ces personnes qui se demandent quelle est l’infraction qu’ils ont commise.

«Nous avons brandi le drapeau israélien sur Downing Street il y a quelques jours. Personne ne dit qu’il ne faudrait pas faire cela, mais je suis un peu surpris que le gouvernement ne montre pas son soutien à tous les bébés, enfants et citoyens innocents qui meurent ou sont sur le point de mourir aux mains de l’armée israélienne maintenant.»

Beleigh Jbara, un ancien avocat expert en droits de l’homme, qualifie la lettre de deux pages de Braverman de «honteuse» et déclare qu’il serait difficile pour la société britannique de l’accepter, tout en se demandant si elle était «acceptable ou non par la loi, les réglementations et les pouvoirs de police».

Selon lui, si le gouvernement et le Parlement britanniques qualifient le Hamas de groupe terroriste, alors nous parlons de ce dont le Royaume-Uni dispose pour empêcher sa société de soutenir ce groupe terroriste.

«Nous parlons de protéger la société britannique contre de tels événements venant de l’extérieur et s’infiltrant dans notre société, comme ce qui s’est passé au sein d’Al-Qaïda et de Daëch», lorsque de jeunes générations sont allées combattre au Moyen-Orient, soutient-il.

Friends of Al-Aqsa (FOA) est une ONG basée au Royaume-Uni qui défend les droits humains des Palestiniens. Elle a condamné la suggestion de Braverman selon laquelle le fait de brandir des drapeaux palestiniens ou de scander «Libérez la Palestine» serait un acte criminel affirmant que «sa menace voilée et son refus de la liberté d’expression politique sont inacceptables».

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Un manifestant tenant un drapeau palestinien escalade la statue d’Eros à Piccadilly Circus lors d’une «Marche pour la Palestine», dans le cadre d’une manifestation nationale propalestinienne, à Londres, le 14 octobre 2023. (AFP)

Son président, Ismail Patel, déclare: «Le gouvernement britannique a instauré une mesure draconienne en nous refusant le droit de nous exprimer sur le sort des Palestiniens. L’expression politique légitime ne devrait pas être un privilège, ni l’apanage des alliés du gouvernement; c’est un droit fondamental pour tous les citoyens dans une société démocratique.»

Il ajoute: «J’étais à l’avant-garde des manifestations dénonçant la guerre du gouvernement britannique contre l’Afghanistan et l’Irak et nous n’avons jamais été empêchés d’exprimer nos opinions de cette manière. Alors pourquoi ce gouvernement couvre-t-il la politique israélienne en refusant aux citoyens britanniques leur droit à l’expression politique?»
«Le droit de défendre le sort des personnes occupées, discriminées et marginalisées fait partie intégrante de la démocratie» et les «mesures du gouvernement britannique empêcheront les citoyens britanniques de contribuer à mettre fin aux violations des droits de l’homme, ce qui privera les gens du militantisme politique», poursuit-il.

L’ONG FOA faisait partie des six groupes à organiser un rassemblement samedi, aux côtés de la Palestine Solidarity Campaign (PSC), au cours de laquelle des dizaines de milliers de manifestants propalestiniens sont descendus dans les rues de Londres pour protester contre la lettre de Braverman.

Ben Jamal, le directeur de la PSC, affirme que la lettre était «profondément préoccupante» et «menace les libertés civiles tout en normalisant la déshumanisation des Palestiniens qui est répandue dans le discours politique actuel».

Il ajoute que les policiers exécutant les ordres de Braverman nieraient «aux Palestiniens le droit de faire flotter le drapeau de leur pays: un drapeau qui est à la fois le symbole de leur identité nationale et de leur lutte pour la libération du système d’apartheid israélien».

M. Jamal soutient que le drapeau palestinien «est un symbole national précieux qui représente les aspirations de son peuple à la liberté et à l’autodétermination, en vue de vivre dans la paix et l’égalité».

Pendant ce temps, Rajab Shamalakh, ancien président de la communauté palestinienne au Royaume-Uni, soutient que sa déclaration «se range clairement du côté d’Israël, même si elle sait que l’armée israélienne a infligé beaucoup de misère au peuple palestinien en attaquant des civils, en bombardant des maisons sans aucun avertissement et en tuant plus de 600 enfants palestiniens» jusqu’à présent.

«Quand quelqu’un manifeste, il porte le drapeau du peuple envers qui il exprime sa compassion. Nous assistons à une catastrophe majeure, alors bien sûr, nous devons porter le drapeau palestinien pour témoigner de notre soutien à ces gens qui sont assiégés, bombardés et tués», indique-t-il.

M. Shamalakh, qui est originaire de Gaza, ajoute que le drapeau palestinien a été reconnu par les Nations unies et qu’«il y a plus de pays qui reconnaissent la Palestine avec son drapeau que ceux qui reconnaissent Israël».

M. Shamalakh, qui a perdu au moins 13 membres de sa famille – 12 d’un même foyer – depuis le début de la guerre, affirme que Braverman «ne peut pas ôter aux gens le droit d’exercer la démocratie par des moyens autorisés. Aucune loi n’a été physiquement adoptée pour interdire aux gens ce droit ou pour le rendre illégal, ajoutant qu’il y a eu de nombreuses manifestations similaires dans le passé, alors pourquoi cela serait-il différent cette fois?

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com