Poutine en Chine pour rencontrer son allié Xi Jinping

Le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping quittent le Kremlin, à Moscou, le 21 mars 2023, après une réception donnée à l'issue de leur entretien. (AFP)
Le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping quittent le Kremlin, à Moscou, le 21 mars 2023, après une réception donnée à l'issue de leur entretien. (AFP)
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Publié le Mardi 17 octobre 2023

Poutine en Chine pour rencontrer son allié Xi Jinping

  • La Chine accueille jusqu'à mercredi les représentants de quelque 130 pays pour le forum des «Nouvelles routes de la soie» (appelé officiellement «La ceinture et la route»), un événement diplomatique majeur
  • Invité de premier plan, Vladimir Poutine effectue son premier déplacement dans une grande puissance mondiale depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022, qui a contribué à isoler la Russie de nombreux autres Etats

PEKIN: Le président russe Vladimir Poutine est arrivé mardi à Pékin, où il doit rencontrer son homologue et allié Xi Jinping, à l'occasion d'un grand sommet multilatéral au moment où le monde a les yeux tournés vers la guerre Israël-Hamas.

La Chine accueille jusqu'à mercredi les représentants de quelque 130 pays pour le forum des "Nouvelles routes de la soie" (appelé officiellement "La ceinture et la route"), un événement diplomatique majeur qui doit contribuer à renforcer sa stature internationale.

La France est représentée par l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, au titre de représentant spécial du gouvernement pour la Chine.

Invité de premier plan, Vladimir Poutine effectue son premier déplacement dans une grande puissance mondiale depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022, qui a contribué à isoler la Russie de nombreux autres Etats.

Après le Kirghizstan, il s'agit de son deuxième voyage à l'étranger depuis le mandat d'arrêt lancé en mars contre lui par la Cour pénale internationale --dont la Chine n'est pas membre-- pour la "déportation" d'enfants ukrainiens.

Mardi, le président russe a rencontré à Pékin le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui s'efforce de maintenir ses liens avec Moscou malgré la guerre en Ukraine. M. Poutine a exprimé sa satisfaction d'avoir la Hongrie comme interlocuteur en Europe.

Vladimir Poutine doit s'entretenir mercredi avec Xi Jinping, au moment où la guerre fait rage entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Discussions franches

Les deux hommes "discuteront de manière amicale et franche (...) des problèmes urgents de la coopération pratique bilatérale et de l'ordre du jour international", a expliqué le Kremlin.

Les pays occidentaux se sont majoritairement ralliés à Israël depuis le 7 octobre, date à laquelle des combattants du Hamas ont franchi la frontière entre la bande de Gaza et l'Etat hébreu pour massacrer plus de 1 400 personnes - la plupart des civils.

Washington a appelé Pékin à user de son "influence" pour apaiser la situation dans la région, où les bombardements de représailles israéliens sur Gaza ont tué au moins 2 750 personnes, en majorité des civils palestiniens, selon les autorités locales.

Pékin va également envoyer cette semaine dans la région son émissaire pour le Moyen-Orient, Zhai Jun. Aucun détail n'a été donné sur son voyage, mais la télévision d'Etat CCTV a indiqué qu'il plaiderait en faveur d'un cessez-le-feu et de pourparlers de paix.

La Russie, qui entretient traditionnellement de bonnes relations avec les autorités israéliennes et palestiniennes, a appelé à un "cessez-le-feu immédiat" dans le conflit.

«Toutes les cartes en main»

Lourdement sanctionnée par les Occidentaux en raison de son offensive contre l'Ukraine, la Russie cherche à resserrer les liens, déjà très bons, avec la Chine, laquelle semble avoir pris l'ascendant dans leurs relations bilatérales - déséquilibrées avec l'affaiblissement russe dû à la guerre.

Pékin a été critiqué par les Occidentaux sur le dossier ukrainien. Car s'il appelle au respect de l'intégrité territoriale de tous les pays - sous-entendu Ukraine comprise - il n'a jamais condamné publiquement Moscou.

Le forum des Nouvelles routes de la soie offre donc une occasion à Vladimir Poutine et Xi Jinping de réaffirmer leur entente, mais peu d'experts s'attendent à des annonces majeures.

"La Russie est consciente que la Chine ne souhaite pas signer d'accords à grand renfort de publicité", déclare à l'AFP Alexander Gabuev, le directeur du centre de réflexion Carnegie Russia Eurasia Center.

"C'est la Chine qui a toutes les cartes en main", insiste-t-il.

Relation personnelle

Les ministres russe et chinois des Affaires étrangères s'étaient rencontrés lundi à Pékin.

Sergueï Lavrov a remercié la Chine d'avoir fait de Vladimir Poutine le "principal invité" du forum.

En mars dernier, le président russe avait reçu Xi Jinping à Moscou où un renforcement de la coopération économique et militaire avait été prôné pour contrer ce qu'ils présentent comme l'hégémonie américaine.

La relation personnelle entre les deux hommes, qui se sont mutuellement qualifiés de "chers amis", est au coeur de ce rapprochement.

"Le président Xi Jinping m'appelle son ami et je l'appelle aussi mon ami", a ainsi affirmé avant sa visite M. Poutine dans un entretien avec la télévision chinoise.


Le cessez-le-feu reste en vigueur, affirme Trump, après des frappes israéliennes à Gaza

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  • Après avoir accusé le Hamas de violation de l'accord de cessez-le-feu, Israël a également suspendu l'entrée "jusqu'à nouvel ordre" de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, selon un responsable israélien
  • "C'est comme si la guerre avait repris. Nous espérions que l'accord tiendrait, mais l'occupant ne respecte rien, aucun accord. Depuis cet après-midi, les bombardements se sont considérablement intensifiés"

GAZA: Le président américain Donald Trump a assuré que le cessez-le-feu à Gaza était toujours en vigueur, après qu'une série de frappes israéliennes a tué au moins 45 personnes dans le territoire palestinien dimanche en réponse, selon Israël, à des attaques du Hamas.

"Oui, il l'est", a déclaré M. Trump aux journalistes à bord de l'avion présidentiel, lorsqu'on lui a demandé si le cessez-le-feu, qu'il a contribué à négocier, était toujours en vigueur.

Il a également suggéré que les dirigeants du Hamas n'étaient pas impliqués dans les violations présumées de la trêve et a plutôt blâmé "certains rebelles au sein du mouvement".

La Défense civile, opérant sous l'autorité du mouvement islamiste palestinien, a fait état d'au moins 45 personnes tuées dimanche, dont des civils et un journaliste, au cours de frappes aériennes israéliennes.

Quatre hôpitaux à Gaza ont confirmé ce bilan à l'AFP.

Ce sont les premières violences de cette ampleur depuis le début de la trêve, entrée en vigueur le 10 octobre.

Dans la soirée de dimanche, l'armée israélienne a annoncé cesser ses frappes et reprendre l'application du cessez-le-feu. Elle a également indiqué examiner les informations faisant état de victimes.

Après avoir accusé le Hamas de violation de l'accord de cessez-le-feu, Israël a également suspendu l'entrée "jusqu'à nouvel ordre" de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, selon un responsable israélien.

"C'est comme si la guerre avait repris. Nous espérions que l'accord tiendrait, mais l'occupant ne respecte rien, aucun accord. Depuis cet après-midi, les bombardements se sont considérablement intensifiés, des maisons, des tentes et une école ont été touchés. Le sang coule de nouveau", déplore Abdallah Abou Hassanein, 29 ans, à Bureij (centre).

Visite prochaine 

"Comme vous le savez, ils ont été assez turbulents", a déclaré dimanche Donald Trump à propos du Hamas, "ils ont tiré des coups de feu, et nous pensons que leurs dirigeants ne sont peut-être pas impliqués là-dedans".

Selon un responsable israélien, le Hamas a tiré sur les troupes à Rafah (sud) et des combattants palestiniens qui s'étaient approchés de zones de contrôle israélien à Beit Lahia (nord) ont été "éliminés lors d'une frappe".

Dans un communiqué, le Hamas a affirmé n'avoir "aucune connaissance d'incidents ou d'affrontements" à Rafah et a réaffirmé son "engagement total à mettre en œuvre tout ce qui a été convenu, en premier lieu le cessez-le-feu."

Selon un témoin, des combattants du Hamas avaient ciblé un groupe rival dans un secteur de Rafah, près duquel des chars israéliens sont déployés.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

Peu avant la prise de parole de Donald Trump, le vice-président américain JD Vance avait minimisé la reprise des violences à Gaza.

"Le Hamas va tirer sur Israël. Israël va devoir répondre", a-t-il déclaré aux journalistes. "Nous pensons donc que le cessez-le-feu a toutes les chances d'offrir une paix durable. Mais même s'il y parvient, il y aura des hauts et des bas, et nous devrons surveiller la situation".

Un membre de l'administration Trump doit se rendre "certainement" en Israël "dans les prochains jours" pour évaluer la situation, selon lui. "Ce pourrait être moi", a-t-il avancé.

JD Vance a par ailleurs appelé les pays du Golfe à mettre en place une "infrastructure de sécurité" afin de garantir le désarmement du Hamas, un élément clé de la deuxième phase de l'accord de paix.

Retour de corps 

En vertu de la première phase de l'accord, le Hamas a remis le 13 octobre, en échange de près de 2.000 prisonniers palestiniens, les 20 captifs vivants qu'il détenait encore depuis le 7-Octobre et a rendu jusque-là 12 des 28 dépouilles d'otages toujours retenues à Gaza.

Dimanche, le Hamas a annoncé avoir trouvé un 13e corps d'otage à Gaza, s'engageant "si les conditions le permettent" à le restituer plus tard à Israël.

Israël conditionne la réouverture du poste-frontière avec l'Egypte de Rafah, crucial pour l'entrée des aides, à la remise de tous les otages décédés.

Après deux ans de guerre destructrice et sous la pression du président américain, Israël et le Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu après des négociations indirectes en Egypte.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

L'offensive israélienne a fait 68.159 morts à Gaza, en majorité des civils, et provoqué un désastre humanitaire, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.


L'Iran dit ne plus être tenu par les "restrictions" liées à son programme nucléaire

Ci-dessus, un panneau d'affichage sur la place Enqelab à Tehra affiche des photos de scientifiques nucléaires, des centrifugeuses et une phrase en farsi : "La science est le pouvoir", le 29 août 2025. (AFP)
Ci-dessus, un panneau d'affichage sur la place Enqelab à Tehra affiche des photos de scientifiques nucléaires, des centrifugeuses et une phrase en farsi : "La science est le pouvoir", le 29 août 2025. (AFP)
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  • À l’expiration officielle de l’accord nucléaire de 2015, l’Iran affirme ne plus être lié par aucune des restrictions imposées à son programme nucléaire, tout en réitérant sa volonté de poursuivre la voie diplomatique
  • Le retrait des États-Unis en 2018, suivi de tensions militaires et du rétablissement de sanctions par les Européens, a fragilisé l’accord, désormais jugé "caduque" par Téhéran, qui enrichit aujourd’hui l’uranium à des niveaux proches de l’usage militaire

Téhéran: L'Iran a affirmé samedi ne plus être tenu par les "restrictions" liées à son programme nucléaire, tout en réitérant son engagement pour la diplomatie, le jour de l'expiration d'un accord international conclu il y a dix ans.

Cet accord, signé en 2015 par l'Iran, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, les Etats-Unis, la Russie et la Chine, visait à encadrer les activités nucléaires de la République islamique en échange de la levée des sanctions de l'ONU qui pesaient fortement sur son économie.

Sa date d'expiration avait été fixée au 18 octobre 2025, soit dix ans exactement après l'entérinement du texte par l'ONU, via la résolution 2231.

Malgré ses démentis, l'Iran est soupçonné par les Occidentaux et Israël, son ennemi juré, de développer secrètement l'arme atomique.

Désormais, "toutes les dispositions (de l'accord), y compris les restrictions prévues pour le programme nucléaire iranien et les mécanismes connexes, sont considérées terminées", a écrit la diplomatie iranienne dans un communiqué publié à l'occasion de l'expiration du pacte.

L'accord plafonnait l'enrichissement d'uranium par l'Iran à 3,67% et prévoyait une stricte supervision de ses activités nucléaires par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), gendarme onusien du nucléaire.

- Retrait américain -

En 2018, les Etats-Unis, sous le premier mandat du président Donald Trump, ont dénoncé ce pacte et rétabli leurs sanctions contre l'Iran, qui respectait alors ses engagements selon l'AIEA.

En représailles, l'Iran a progressivement pris ses distances avec les dispositions prévues par l'accord.

Selon l'AIEA, l'Iran est ainsi le seul pays non doté de l'arme nucléaire à enrichir l'uranium à un niveau élevé (60%), proche du seuil technique de 90% nécessaire à la fabrication de la bombe atomique.

Téhéran a en outre suspendu en juillet toute coopération avec l'AIEA après une guerre de 12 jours en juin déclenchée par des bombardements israéliens sans précédent contre notamment les installations nucléaires en Iran.

Les Etats-Unis ont également mené des frappes contre certaines installations en Iran durant cette guerre. En représailles, l'Iran a lancé des missiles et des drones contre Israël.

Le conflit a mis fin à une série de pourparlers indirects menés depuis avril entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien.

A l'initiative de la France, du Royaume-Uni et de l'Allemagne, l'ONU a rétabli fin septembre ses sanctions contre l'Iran, levées il y a dix ans, rendant de facto caduc l'accord sur le nucléaire.

L'expiration formelle du pacte rend les sanctions "nulles et non avenues", a estimé le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi dans une lettre adressée samedi à l'ONU.

- "Actions irresponsables" -

Les trois pays européens reprochent notamment à l'Iran son manque de coopération avec l'AIEA et demandent une reprise des négociations avec les Etats-Unis.

"Les efforts de l'Iran pour relancer les échanges (avec l'AIEA) ayant abouti à l'accord du Caire ont également été sabotés par les actions irresponsables des trois pays européens", souligne la diplomatie iranienne.

Elle fait référence à l'accord conclu en septembre entre l'Iran et l'AIEA, pour définir la reprise de leur coopération.

"L'Iran exprime fermement son engagement en faveur de la diplomatie", a-t-elle poursuivi.

Pour Ali Vaez, directeur du projet Iran du Centre de recherche International Crisis Group, c'est "une bonne chose que (l'accord) soit mort. Les deux parties peuvent enfin passer à autre chose et proposer de nouvelles idées".

Le programme nucléaire iranien empoisonne de longue date les relations de l'Iran avec les pays occidentaux.

L'Iran se défend de chercher à acquérir la bombe atomique mais insiste sur son droit à disposer du nucléaire à des fins civiles, notamment pour produire de l'électricité.


Le Conseil de sécurité soutient la souveraineté du Liban et appelle à l’aide internationale pour son armée

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé vendredi son ferme soutien aux autorités libanaises dans leurs efforts pour affirmer leur souveraineté sur l'ensemble de leur territoire, et a appelé la communauté internationale à renforcer l'aide qu'elle apporte aux forces armées libanaises. (@UNIFIL_)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé vendredi son ferme soutien aux autorités libanaises dans leurs efforts pour affirmer leur souveraineté sur l'ensemble de leur territoire, et a appelé la communauté internationale à renforcer l'aide qu'elle apporte aux forces armées libanaises. (@UNIFIL_)
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  • Les membres du Conseil réaffirment leur soutien unanime à la United Nations Interim Force in Lebanon (FINUL) et exhortent toutes les parties à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour garantir la sécurité des Casques bleus
  • Le porte‑parole du secrétaire général de l’United Nations indique que les Casques bleus dans le sud du Liban signalent des violations des résolutions de l’ONU, notamment des caches d’armes non autorisées

​​​​​NEW‑YORK : Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé vendredi son ferme soutien aux autorités libanaises dans leurs efforts pour affirmer leur souveraineté sur l’ensemble de leur territoire, appelant la communauté internationale à renforcer l’aide apportée aux forces armées libanaises.

Cette déclaration intervient alors que les Casques bleus dans le sud du Liban rapportent des violations des résolutions de l’ONU, notamment la découverte de caches d’armes non autorisées.

Dans une déclaration unanime, les quinze membres du Conseil ont salué l’engagement du gouvernement libanais à étendre l’autorité de l’État sur tout le pays par le déploiement de l’armée, et ont affirmé qu’aucune autorité autre que celle du gouvernement ne devrait être reconnue.

Ils ont également appelé à un soutien international accru pour assurer le « déploiement effectif et durable » de l’armée libanaise au sud de la rivière Litani, une région où les tensions avec l’Israël voisin se sont souvent ravivées.

Les membres ont réitéré leur soutien total à la FINUL et ont exhorté toutes les parties du pays à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour garantir la sécurité des Casques bleus et de leurs installations. « Les Casques bleus ne doivent jamais être la cible d’une attaque », ont‑ils déclaré.

Le Conseil a appelé toutes les parties à honorer leurs engagements en vertu de l’accord de cessation des hostilités du 26 novembre 2024 entre Israël et le Hezbollah, et à respecter les principes du droit international humanitaire en assurant la protection des civils.

Saluant la volonté affichée de Beyrouth de délimiter et démarquer sa frontière avec la Syrie, ainsi que ses efforts pour freiner la contrebande transfrontalière, les membres du Conseil ont préconisé la pleine application des résolutions 1701 (2006) et 1559 (2004) du Conseil de sécurité.

Par ailleurs, Stephane Dujarric, le porte‑parole du secrétaire général, António Guterres, a annoncé que les Casques bleus de la FINUL dans le sud du Liban ont observé des violations de la résolution 1701, notamment des caches d’armes non autorisées dans leur zone d’opérations. « Jeudi, des obus de mortier ont été trouvés dans le secteur Ouest, tandis que mardi, une patrouille conjointe avec l’armée libanaise a découvert des roquettes endommagées et leurs lanceurs dans le secteur Est », a‑t‑il indiqué.

« La FINUL continue d’observer les activités militaires des forces de défense israéliennes dans la zone d’opérations, y compris mercredi, où des tirs de mortier au‑sud de la Ligne Bleue ont été détectés, frappant près de Yaroun dans le secteur Ouest. » La Ligne Bleue est une ligne de démarcation entre Israël et le Liban fixée par l’ONU en 2000 pour confirmer le retrait des forces israéliennes.

« Toujours mercredi, à Sarda dans le secteur Est, des soldats des forces de défense israéliennes ont pointé des lasers infrarouges vers des véhicules de patrouille de la FINUL », a précisé M. Dujarric. « Nous insistons une nouvelle fois : ces actes d’interférence doivent cesser. »

Parallèlement, la force maritime de la FINUL a mené cette semaine une formation avec des personnels de la marine libanaise à bord d’un navire de la force maritime. Séparément, les Casques bleus du secteur Est se sont entraînés avec des militaires de l’armée libanaise pour faire face aux menaces posées par les restes explosifs de guerre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com