Virus: un nouveau plan de soutien à l'économie approuvé aux Etats-Unis

Le leader de la majorité au Sénat américain, Mitch McConnell (Photo, Getty Images via AFP).
Le leader de la majorité au Sénat américain, Mitch McConnell (Photo, Getty Images via AFP).
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Publié le Mardi 22 décembre 2020

Virus: un nouveau plan de soutien à l'économie approuvé aux Etats-Unis

  • Ce plan vise à aider les familles et les entreprises américaines durement touchées par la pandémie de coronavirus
  • Il comprendra notamment un chèque de 600 dollars par adulte et par enfant pour les ménages les plus vulnérables et 25 milliards d'aide aux logements pour éviter les expulsions

WASHINGTON: Les parlementaires américains ont approuvé lundi un plan de soutien aux ménages et entreprises affectés par la pandémie de Covid-19, d'un montant de quelque 900 milliards de dollars, jugé incontournable pour remettre sur les rails la première économie du monde. 

Après son approbation par la Chambre des représentants puis par le Sénat, le plan peut maintenant être soumis au président Donald Trump pour signature. 

Ce dernier a signé tôt mardi la loi de court terme pour maintenir le financement du gouvernement fédéral jusqu'au 28 décembre. 

« Le peuple américain peut être assuré qu'une aide supplémentaire arriver, immédiatement », a déclaré le leader républicain du Sénat Mitch McConnell sur Twitter. 

Avant le vote, le chef de la minorité démocrate du Sénat Chuck Schumer avait estimé qu'il s'agissait « d'un programme d'urgence et de survie ». L'aide est incomplète et l'administration Biden devra "combler les trous » en janvier, a-t-il ajouté. 

Pour autant, « nous ne devrions pas sous-estimer l'importance de ce paquet » de mesures, a-t-il relevé, « le deuxième plus important de l'histoire » des Etats-Unis. 

Après des mois de blocage, démocrates et républicains avaient annoncé dimanche être parvenus à un accord de principe sur ces mesures comprenant notamment des chèques aux familles les plus fragilisées, des aides aux petites entreprises et aux écoles, des allocations chômage supplémentaires de 300 dollars par semaine ou encore une enveloppe pour la distribution équitable de vaccins contre le Covid-19. 

Chèques dès la semaine prochaine 

Avant même le vote des mesures d'aide d'urgence à l'économie, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a assuré que les chèques de 600 dollars par adulte et par enfant pour aider les familles en difficultés seraient envoyés dès le début de la semaine prochaine. 

Il s'est aussi félicité de cette aide qui est débloquée « juste à temps pour les fêtes » de fin d'année. 

« C'est une façon très très rapide d'injecter de l'argent dans l'économie », a en outre commenté le ministre de Donald Trump. 

Les aides directes ont en effet pour objectif de soutenir la consommation des ménages et donc la croissance. Pour les foyers les plus en difficulté, elles permettent de payer les loyers. 

« Nous pouvons terminer l'année sur une rare note optimiste », a souligné Chuck Schumer alors que la pandémie continue de faire rage dans le pays et que le nombre de chômeurs a recommencé à augmenter.   

La première économie du monde est tombée dans une profonde récession au printemps, la pire depuis celle des années 30, en raison de l'arrêt de l'activité pour endiguer le nouveau coronavirus qui a provoqué un chômage massif. 

La pandémie est repartie de plus belle à l'automne, mettant un coup d'arrêt aux créations d'emplois et à l'activité de l'été. 

« C'est un premier pas, et nous devrons faire plus », a réagi lundi Nancy Pelosi, la responsable démocrate de la Chambre des représentants, relevant notamment la nécessité de plus d'aide pour acheter des vaccins. 

Pour autant, ce plan, qui comprend aussi une aide au logement, évitera à des millions de personnes qui vont perdre leurs aides le lendemain de Noël de sombrer dans la pauvreté. 

Le premier plan, d'un montant gigantesque de 2.200 milliards de dollars, avait été voté en urgence fin mars, lors de la première vague de la pandémie. 

Il comprenait des allocations chômage exceptionnelles de 600 dollars par semaine et l'envoi de chèques de 1.200 dollars par adulte. 

Depuis l'été, démocrates et républicains étaient dans l'impasse, s'opposant sur le montant global du nouveau plan d'urgence: les premiers exigeaient un plan équivalent à celui du printemps quand les seconds voulaient le limiter à 1.000 milliards de dollars maximum. 

Le nouveau paquet d'aides cible aussi les petites entreprises qui risquent de faire faillite. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.