L’Association Zahra et l’ambassade française en Arabie saoudite réaffirment leur soutien à la lutte contre le cancer du sein

En 2022, on estime qu’environ 28 600 femmes ont été diagnostiquées d’un cancer du sein en Arabie saoudite (Photo, fournie).
En 2022, on estime qu’environ 28 600 femmes ont été diagnostiquées d’un cancer du sein en Arabie saoudite (Photo, fournie).
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Publié le Mercredi 18 octobre 2023

L’Association Zahra et l’ambassade française en Arabie saoudite réaffirment leur soutien à la lutte contre le cancer du sein

  • En 2022, on estime qu’environ 28 600 femmes ont été diagnostiquées d’un cancer du sein en Arabie saoudite
  • Lors d’un événement dans le Royaume consacré au cancer du sein, le Dr Jean-Marc Nabholtz a annoncé la possibilité de dépister le cancer grâce à une simple analyse de sang

RIYAD: L’ambassade de France en Arabie saoudite, en collaboration avec l’Association Zahra, célèbre le mois de la lutte et de la prévention contre le cancer du sein.

Lors d’un événement organisé pour l’occasion, l’ambassadeur français dans le Royaume, Ludovic Pouille, a déclaré: «Ce rassemblement annuel s’inscrit dans le cadre de la campagne de sensibilisation pour la lutte contre le cancer du sein, Octobre Rose ou Pink October. C’est le cancer le plus répandu chez les femmes dans le monde.»

Il a par ailleurs tenu à rendre hommage aux personnes qui combattent cette maladie, aux survivants et aux médecins, infirmiers et à l’ensemble du corps médical, qui interviennent en Palestine et en Ukraine pour sauver la vie de civils innocents. 

Depuis plusieurs années, en Arabie saoudite, les initiatives se multiplient afin de sensibiliser l'ensemble de la société (Photo, fournie).
Depuis plusieurs années, en Arabie saoudite, les initiatives se multiplient afin de sensibiliser l'ensemble de la société (Photo, fournie).

La princesse Haifa al-Faisal, fondatrice et présidente de l’Association Zahra, a déclaré durant sa brève intervention: «En réalité, je n’ai pas préparé de discours, je suis juste heureuse d’être parmi vous ce soir et vous souhaite à tous mes vœux de bonne santé.» 

Il est fondamental de rappeler que le cancer du sein demeure un défi important auquel tous les pays du monde sont confrontés. Des recherches prouvent qu’une fille a huit fois plus de chance de développer un cancer du sein au cours de sa vie.

En 2022, on estime qu’environ 28 600 femmes ont été diagnostiquées d’un cancer du sein en Arabie saoudite. Chez les femmes, le cancer du sein est le plus fréquent et 83 % des cas surviennent chez les femmes de plus de 50 ans, mais il peut également toucher des femmes moins jeunes, voire des hommes.

Dr Wafa al-Khayal, spécialiste du sein au service d’endocrinologie à l’hôpital du roi Faisal a annoncé lors de son intervention que «le cancer est un drame qui touche un grand nombre de femmes dans le monde et dans mon pays aussi. C’est un défi que nous devons affronter tous ensemble».

«Je dois noter que les campagnes de sensibilisation effectuées par l’Association Zahra depuis 2003 ont permis le dépistage précoce d’un grand nombre de cancer du sein chez les femmes en Arabie saoudite», a-t-elle ajouté. «Nous avions auparavant l’habitude de rencontrer des femmes atteintes d’un cancer du sein, mais à un stade très avancé où les chances de guérison étaient hélas minimes.»

«Je souhaite que toutes femmes apprennent à écouter leur corps et agissent immédiatement en prenant contact avec des spécialistes. Ne négligez aucun signe», a exhorté Wafa al-Khayal.

Depuis plusieurs années, en Arabie saoudite, les initiatives se multiplient afin de sensibiliser l'ensemble de la société. L’Association Zahra parcourt le territoire saoudien pour attirer l'attention sur l'importance du diagnostic, du traitement précoce et redonne confiance aux femmes, notamment au sein de la population rurale où la perception de la maladie reste encore taboue. 

Le Dr Jean-Marc Nabholtz, fort de trente-cinq ans d’expérience dans la lutte contre le cancer du sein, a annoncé lors de son allocution une importante nouvelle: la possibilité de dépister le cancer grâce à une simple analyse de sang.

Depuis plusieurs années, en Arabie saoudite, les initiatives se multiplient afin de sensibiliser l'ensemble de la société (Photo, fournie).
Depuis plusieurs années, en Arabie saoudite, les initiatives se multiplient afin de sensibiliser l'ensemble de la société (Photo, fournie).

«Je collabore avec des chercheurs saoudiens de l’université du roi Saoud pour créer une application médicale se basant sur le mouvement des électrons associé aux capacités de l’intelligence artificielle pour dépister le cancer et permettre aux patients et aux médecins d’intervenir plus rapidement et à moindre coûts», a-t-il expliqué.

«Cette application est en cours d’expérimentation dans neuf pays. Les résultats obtenus après quatre ans de recherches montrent qu’il est dorénavant possible à 98 % de détecter le cancer en effectuant une simple analyse de sang. Cette application serait alors accessible à tous», a-t-il précisé.

Hana Asiri, survivante d’un cancer du sein, et qui est depuis 2023 l’ambassadrice de l’Association Zahra, a présenté à l’assistance un témoignage très émouvant. Elle a confié humblement son histoire, ses émotions et sa détermination: «En 2013, j’ai appris que j’étais atteinte du cancer du sein, j’avais tout juste 38 ans. J’étais une femme dynamique, une maman de trois enfants, pleine d’énergie, enthousiaste, très épanouie dans ma vie personnelle et professionnelle. Je n’oublierai jamais le moment où mon docteur m’a dit, c’est un cancer!»     

«Durant cette longue période, et après plusieurs types de traitements, une chirurgie, 8 séances de chimiothérapie, 25 séances de radiothérapie et cinq années d’un traitement hormonal, je tiens seulement à exprimer toute ma gratitude à l’Association Zahra et à la princesse Haïfa al-Faisal qui m’ont soutenu en assurant et en soutenant tous mes besoins», a conclu Hana Asiri.


Gaza: la Défense civile annonce un nouveau bilan de 45 morts dans des frappes israéliennes dimanche

La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d'au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes dans le territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan de 33 morts. (AFP)
La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d'au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes dans le territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan de 33 morts. (AFP)
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  • Quatre hôpitaux du territoire palestinien ont confirmé ce bilan de 45 décès à l'AFP, disant avoir reçu morts et blessés
  • L'armée israélienne a déclaré avoir frappé dans la journée des dizaines de cibles du Hamas à travers le territoire palestinien, Israël et le Hamas s'accusant mutuellement de violer un cessez-le-feu parrainé par le président américain Donald Trump

GAZA: La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d'au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes dans le territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan de 33 morts.

L'armée israélienne a déclaré avoir frappé dans la journée des dizaines de cibles du Hamas à travers le territoire palestinien, Israël et le Hamas s'accusant mutuellement de violer un cessez-le-feu parrainé par le président américain Donald Trump, en vigueur depuis le 10 octobre.

"Au moins 45 personnes ont été tuées du fait de frappes aériennes israéliennes sur plusieurs endroits de la bande de Gaza", a indiqué Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, service de secours opérant sous l'autorité du Hamas.

Quatre hôpitaux du territoire palestinien ont confirmé ce bilan de 45 décès à l'AFP, disant avoir reçu morts et blessés.

L'hôpital Al-Awda à Nuseirat a recensé 24 morts, l'hôpital Al-Aqsa à Deir al-Balah 12, l'hôpital Nasser à Khan Younès cinq et celui d'Al-Shifa à Gaza-ville  quatre.

Des dizaines de blessés ont également été pris en charge par ces hôpitaux. L'armée israélienne a déclaré à l'AFP qu'elle vérifiait les informations concernant les frappes.

Parmi les victimes figure, selon M. Bassal, six personnes tuées quand une frappe israélienne a ciblé "un groupe de civils" dans la ville de Zuwaida (centre).

Il a également fait état de deux autres Gazaouis, dont un journaliste, tués dans la partie ouest de cette ville.

Deux frappes distinctes ont par ailleurs tué six personnes, dont des enfants, près de Nuseirat (centre) et blessé 13 autres, a-t-il indiqué.

Il a aussi fait état d'une femme et deux enfants tués dans une frappe de drone sur une tente abritant des personnes déplacées au nord de Khan Younès (sud).

Dans la soirée, l'armée israélienne a annoncé cesser ses frappes et reprendre l'application du cessez-le-feu.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

 


Mohammed ben Salmane et Emmanuel Macron discutent de l'évolution de la situation à Gaza

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  • Les entretiens ont porté sur la situation dans la bande de Gaza et sur les efforts en cours pour mettre fin au conflit et rétablir la stabilité au Moyen-Orient
  • Le prince Mohammed et M. Macron ont souligné l'importance d'alléger immédiatement les souffrances humanitaires du peuple palestinien et de parvenir à un retrait israélien complet

RIYADH : Le prince héritier Mohammed bin Salman a reçu dimanche un appel téléphonique du président français Emmanuel Macron, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Les deux dirigeants ont passé en revue la coopération dans divers domaines et ont discuté des développements régionaux et internationaux d'intérêt commun.

Les entretiens ont porté sur la situation dans la bande de Gaza et sur les efforts en cours pour mettre fin au conflit et rétablir la stabilité au Moyen-Orient.

Le prince Mohammed et M. Macron ont souligné l'importance d'alléger immédiatement les souffrances humanitaires du peuple palestinien et de parvenir à un retrait israélien complet.

Ils ont également souligné la nécessité de prendre des mesures concrètes en vue d'une paix juste et durable fondée sur la solution des deux États.


A Gaza, le chef humanitaire de l'ONU évoque "une tâche énorme"

Le responsable de l'aide humanitaire des Nations Unies, Tom Fletcher, montre un camion chargé d'aide humanitaire en route pour Gaza au point de passage de Rafah, le 16 octobre 2025. (OCHA via Reuters)
Le responsable de l'aide humanitaire des Nations Unies, Tom Fletcher, montre un camion chargé d'aide humanitaire en route pour Gaza au point de passage de Rafah, le 16 octobre 2025. (OCHA via Reuters)
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  • Tom Fletcher, a qualifié l’acheminement de l’aide à Gaza de « tâche énorme », annonçant un plan de 60 jours pour répondre aux besoins urgents : nourriture, santé, logement et éducation
  • Alors que l’accord de cessez-le-feu prévoit la restitution de toutes les dépouilles d’otages, seules 10 sur 28 ont été rendues par le Hamas, provoquant des tensions avec Israël qui accuse le mouvement de violer l’accord

Gaza, Territoires palestiniens: L'acheminement de l'aide d'urgence dans la bande de Gaza constitue une "tâche énorme", a plaidé samedi le chef des opérations humanitaires de l'ONU Tom Fletcher lors d'une visite dans le territoire palestinien dévasté par deux ans de guerre.

En parallèle, les autorités israéliennes ont annoncé samedi avoir identifié la dépouille d'un otage retenu à Gaza remise la veille dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Lors d'une visite à Gaza-ville, M. Fletcher a dit constater l'ampleur des destructions. "J'étais ici il y a sept ou huit mois. La plupart de ces bâtiments étaient encore debout. Mais là, c'est absolument épouvantable de voir une vaste partie de la ville devenue un terrain vague", a-t-il dit à l'AFP dans le quartier de Cheikh Radouane.

"Nous avons maintenant un plan massif de 60 jours pour intensifier l'approvisionnement alimentaire, distribuer un million de repas par jour, commencer à reconstruire le secteur de la santé, installer des tentes pour l'hiver, remettre des centaines de milliers d'enfants à l'école", a-t-il détaillé.

M. Fletcher, qui est entré vendredi dans la bande de Gaz a estimé que l'Ocha (bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU) devra faire face à "une tâche énorme (...) mais nous le devons aux gens ici qui ont traversé tant de choses".

-Recherche des corps-

A travers Gaza, les secours s'activent pour retrouver des corps de Palestiniens ensevelis sous les gravats, tandis que le Hamas cherche à retrouver des dépouilles d'otages israéliens qu'il doit remettre à la Croix-Rouge dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu.

Par ailleurs, pour aider à la recherche des corps, israéliens comme palestiniens, une équipe de 81 membres de l'Afad, l'agence turque de gestion des catastrophes, attend depuis vendredi à la frontière côté égyptien, selon un haut responsable turc à l'AFP.

Aux termes de l'accord, entré en vigueur le 10 octobre, le groupe islamiste palestinien devait libérer tous les otages, vivants et morts qu'il détenait encore, au plus tard le lundi 13 octobre à 09h00 GMT.

Le Hamas a libéré dans les temps les 20 derniers otages vivants mais n'a restitué depuis lundi que dix dépouilles sur les 28 qu'il retenait.

Samedi matin, les autorités israéliennes ont annoncé avoir la dépouille, remise la veille, d'Eliyahu Margalit, un septuagénaire tué le 7 octobre 2023 par un commando du Hamas qui l'a ensuite emmené à Gaza.

Israël ne fera "pas de compromis" et "n'épargnera aucun effort jusqu'au retour de tous les otages décédés", a affirmé le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Un porte-parole du Hamas, Hazem Qasem, a dit vendredi que le mouvement islamiste continuait à œuvrer en faveur de l'échange de prisonniers, tout en soulignant que "la question des corps est complexe et nécessite du temps".

Pour Israël, le retard dans la remise des dépouilles est une violation du cessez-le-feu.

Le Hamas dénonce de son côté de "nombreuses violations de l'accord".

La Défense civile, opérant sous l'autorité du Hamas, a affirmé samedi avoir récupéré les dépouilles de neuf Palestiniens tués selon elle la veille dans des tirs israéliens contre un bus. L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir "identifié" un véhicule "suspect en train de franchir la ligne jaune" et les soldats ont "ouvert le feu pour éliminer la menace" et ce "conformément à l'accord".

La veille au soir, le ministre de la Défense israélien Israël Katz a dit sur X que l'armée "a commencé à marquer la ligne jaune où elle se déploie sur plus de 50% du territoire de Gaza, avec un marquage continu spécial afin d'en déterminer clairement" la limite.

Selon la Défense civile de Gaza, "plus de 280 corps de martyrs [avaient] été retrouvés sous les décombres" depuis le début de la trêve. Les autorités locales estiment qu'environ 10.000 corps y sont toujours ensevelis.

- Accès restreints -

Le Programme alimentaire mondial a appelé vendredi à l'ouverture de tous les points de passage, contrôlés par Israël, vers le territoire palestinien pour "l'inonder de nourriture".

Le plan négocié sous l'égide de Donald Trump prévoit que "dès l'acceptation de cet accord, une aide complète sera immédiatement acheminée dans la bande de Gaza".

Une étape ultérieure du plan visant à la paix prévoit également le désarmement du Hamas et l'amnistie ou l'exil de ses combattants et la poursuite du retrait israélien, des points qui restent sujets à discussion.

L'attaque du 7 octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait 67.967 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.