Les astronomes détectent un «sursaut radio» venu d'une galaxie très lointaine

Les scientifiques pensent que le principal suspect est une étoile morte incroyablement dense appelée magnétar, au champ magnétique ultra-puissant (AFP).
Les scientifiques pensent que le principal suspect est une étoile morte incroyablement dense appelée magnétar, au champ magnétique ultra-puissant (AFP).
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Publié le Jeudi 19 octobre 2023

Les astronomes détectent un «sursaut radio» venu d'une galaxie très lointaine

  • Depuis la première détection de tels signaux en 2007, les scientifiques s'interrogent sur l'origine exacte du phénomène cosmique, d'autant plus difficile à déterminer qu'il est furtif
  • Justement, de nouveaux télescopes dédiés à la radio astronomie sont attendus bientôt

PARIS: Elle a mis huit milliards d'années à nous parvenir: des astronomes ont détecté une explosion d'ondes radio incroyablement puissante, survenue dans une galaxie très lointaine. Une découverte qui devrait aider à élucider le mystère de ce phénomène cosmique, selon une étude parue jeudi.

Ce "sursaut radio rapide" appelé FRB (Fast Radio Burst), un flash d'ondes électromagnétiques d'une durée de moins d'un millième de seconde, a finalement atteint le 10 juin 2022 la Terre, où un télescope australien a réussi à capter son signal.

Il provenait d'une galaxie bien plus lointaine que celles des FRB précédemment enregistrés puisqu'il a parcouru huit milliards d'années-lumière, à savoir une époque où l'Univers avait moins de la moitié de son âge actuel, révèlent des astronomes dans la revue Science.

Depuis la première détection de tels signaux en 2007, les scientifiques s'interrogent sur l'origine exacte du phénomène cosmique, d'autant plus difficile à déterminer qu'il est furtif.

Parce que ces signaux se répètent parfois, certains ont d'abord supposé qu'on avait affaire à des communications radio transmises à travers l'espace par une sorte d'extraterrestre.

Plus sérieusement, les scientifiques pensent que le principal suspect est une étoile morte incroyablement dense appelée magnétar, au champ magnétique ultra-puissant.

"C'est époustouflant" que le télescope ASKAP, situé dans l'ouest de l'Australie, ait réussi à repérer ce FRB, déclare à l'AFP Ryan Shannon de l'université australienne de Swinburne (à Melbourne) co-auteur de l'étude.

"Nous avons eu de la chance de pouvoir observer ce petit point dans le ciel pendant une milliseconde, après les huit milliards d'années que l'impulsion a parcourues pour être captée",  ajoute cet astrophysicien.

Le sursaut radio a facilement battu le précédent record, qui a parcouru environ cinq milliards d'années-lumière. Avec une puissance inouïe, car en moins d'une milliseconde, l'impulsion a libéré autant d'énergie que le Soleil en émet en 30 ans.

«Toile cosmique»

Il se peut que chaque jour, des centaines de milliers de sursauts radio rapides se produisent dans le ciel, selon le scientifique. Mais seulement un millier ont été détectés jusqu'à présent, et les chercheurs n'ont pu déterminer leur galaxie d'origine que pour une cinquantaine d'entre eux. Or c'est un élément clé pour comprendre le phénomène.

Pour déterminer la source de ce lointain sursaut radio, baptisé FRB 20220610A, les chercheurs se sont tournés vers le Very Large Telescope (VLT) au Chili.

Ce dernier a révélé que le signal provenait d'une galaxie particulièrement dense qui pourrait avoir fusionné avec une ou deux autres galaxies, ce qui aurait donné naissance à l'étrange magnétar.

Mais il ne s'agit là que de la "meilleure intuition" des scientifiques, souligne Ryan Shannon.

Etant donné que les sursauts radio ont été détectés dans des endroits inattendus, y compris à l'intérieur de la Voie lactée, "le jury n'a pas encore tranché" sur ce qui les provoque, relève-t-il.

En attendant, ces sursauts radio pourraient aider à élucider un autre mystère, celui de la quantité de matière solide dans l'Univers. Elle est censée compter pour environ 5% de cet Univers, le reste étant composé de matière noire et d'énergie sombre.

Le problème ? Plus de la moitié de ces 5% de matière solide manque à l'appel. Les scientifiques pensent qu'elle se trouve dans la toile cosmique, de minces filaments de gaz reliant des galaxies entre elles, mais si diffus qu'ils sont invisibles par les télescopes.

A moins d'utiliser les FRB, qui "portent l'empreinte de tout le gaz qu'ils ont traversé", explique l'astrophysicien. Ce gaz altère en effet la longueur d'onde du FRB et permet ainsi de mesurer la densité de ce dernier.

Le FRB enregistré par le télescope australien porte l'empreinte d'"excès de matière", selon le chercheur. Reste à enregistrer encore un grand nombre de ces ondes radio pour affiner les calculs de matière manquante.

Justement, de nouveaux télescopes dédiés à la radio astronomie sont attendus bientôt.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com