La folle découverte d'un chef-d'oeuvre de Raphaël acheté sans le savoir par des Français

Un visiteur examine l'œuvre d'art intitulée "La Madone du Divin Amour" du peintre italien Raphaël, présentée lors de l'avant-première de l'exposition "Naples à Paris, le Louvre accueille le Museo di Capodimonte" au musée du Louvre, à Paris, le 6 juin 2023. (AFP).
Un visiteur examine l'œuvre d'art intitulée "La Madone du Divin Amour" du peintre italien Raphaël, présentée lors de l'avant-première de l'exposition "Naples à Paris, le Louvre accueille le Museo di Capodimonte" au musée du Louvre, à Paris, le 6 juin 2023. (AFP).
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Publié le Dimanche 22 octobre 2023

La folle découverte d'un chef-d'oeuvre de Raphaël acheté sans le savoir par des Français

  • «Quand je l'ai vue en photo via internet la première fois, cette sainte Marie-Madeleine m'a tout de suite interpellé», raconte l'un des collectionneurs sous couvert d'anonymat
  • Ils l'achètent à une galerie londonienne pour 30 000 livres sterling (près de 35 000 euros)

PARIS : Des collectionneurs français ont acheté ce tableau sur internet cette année sans en connaître l'histoire: des experts français et italiens viennent de l'authentifier comme un chef-d'œuvre du peintre et architecte italien de la Renaissance Raphaël, daté de sa rencontre avec Léonard de Vinci vers 1505.

"Quand je l'ai vue en photo via internet la première fois, cette sainte Marie-Madeleine m'a tout de suite interpellé", raconte à l'AFP l'un des collectionneurs sous couvert d'anonymat. Ils l'achètent à une galerie londonienne pour 30 000 livres sterling (près de 35 000 euros). "Quand elle est arrivée, c'était encore plus touchant, même si elle était vraiment sale", se souvient-il.

Pensant qu'il s'agit d'un tableau de l'école de Léonard de Vinci, il fait appel à l'expertise de Annalisa Di Maria, membre du groupement d'experts de l'Unesco à Florence (Italie) qui a authentifié l'oeuvre en septembre. Cette réattribution "ne change rien à sa beauté, spirituelle", ajoute ce trentenaire, collectionneur comme son père, qui aimerait partager cette découverte "exceptionnelle" avec le grand public en la confiant à un musée.

Les conclusions des experts, consultables en ligne, ont été publiées par la revue spécialisée "ISTE, Open Science, Arts et Sciences" dont le comité éditorial comprend Philippe Walter, directeur du CNRS et ancien directeur du laboratoire du Louvre.

A l'issue d'innombrables analyses, dont la visualisation grâce à la lumière infrarouge des couches de carbone cachées par les pigments de peinture, ils ont pu attribuer le tableau à Raphaël, nom francisé de Raffaello Sanzio (1483-1520), explique Mme Di Maria.

Ces analyses, "basées sur les dernières avancées de la science, ont notamment mis en évidence les 'repentirs', c'est-à-dire les réajustements formels exécutés par le peintre jusqu'à la version finale de l'oeuvre, et sa technique du 'Spolvero', le transfert d'un dessin d'un premier support sur son support final", comme pour la Joconde de Vinci, détaille l'experte.

Deux autres versions de la Madeleine ont été répertoriées, dont une attribuée au Pérugin, qui fut le maître puis le collaborateur de Raphaël.

Celle peinte par Raphaël sur un panneau de peuplier au format 46x33 cm est "d'une grande maîtrise et d'une incroyable finesse d'exécution qui, ajoutée aux éléments scientifiques, attestent que le portrait provient bien de ce génie", souligne Mme Di Maria.

Influence de Vinci

Des recherches dans les archives de la ville de Florence ont également permis de retracer la provenance du tableau qui "était considéré comme perdu", selon la spécialiste.

Avant son rachat par les collectionneurs français, "il appartenait à une collection privée du nord de l'Angleterre et s'est retrouvé dans une petite vente aux enchères, où la galerie londonienne l'a acquis pensant qu'il s'agissait d'un tableau de l'école de Léonard de Vinci", retrace une autre experte, Nathalie Popis, spécialiste des mathématiques appliquées dans l'art de la Renaissance.

Cette découverte "montre l'influence de Léonard de Vinci (1452-1519) sur Raphaël, qui s'est émancipé de l'art du Pérugin" à l'époque de leur rencontre et a adopté sa technique du "Sfumato", la superposition de couches très fines de glacis monochromes translucides, ajoutent les expertes.

Son modèle est probablement Chiara Fancelli, épouse du Pérugin, auquel est attribuée la Madeleine qui se trouve au palais Pitti à Florence.

"Une autre version, dont l'attribution reste à déterminer, se trouve à la villa Borghese à Rome. Il n'en existe pas de trace avant 1693, une époque où circulaient de nombreuses copies", continue Mme Popis, qui a réalisé des études comparatives du visage de la sainte avec Jean-Charles Pomerol, membre du comité scientifique de Paris et ancien président de l'université parisienne Pierre-et-Marie-Curie.

Aucun des experts interrogés par l'AFP n'a souhaité estimer la valeur de la Madeleine retrouvée.

Avant la publication de l'étude et sans apport d'éléments de contre-expertise, son attribution à Raphaël a été contestée par certaines sources en Italie, dont le président de l'Académie Raffaello d'Urbino (autre nom attribué à Raphaël, d'après son village natal, ndlr), qui estimaient qu'il s'agissait "sûrement d'un prototype du Pérugin", selon le Journal des Arts.

Le "Salvator Mundi" (Sauveur du Monde en latin), qualifié de "double masculin de la Joconde" et attribué à Léonard de Vinci après restauration, sans que les résultats de son authentification ne soient publiés, a été revendu 450 millions de dollars aux enchères en 2017 à New York. Son acheteur serait le prince saoudien Mohammed ben Salmane, ce qui n'a jamais été confirmé officiellement.

Il avait été acheté moins de 2 000 dollars par un marchand d'art new-yorkais aux enchères à la Nouvelle Orléans en 2005.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com