Le Qatar ferme toujours les yeux sur les salaires impayés des travailleurs immigrés

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Publié le Mardi 22 décembre 2020

Le Qatar ferme toujours les yeux sur les salaires impayés des travailleurs immigrés

  • Les autorités qataries ont ignoré la situation de centaines de travailleurs immigrés, qui attendent des mois de salaires impayés dans deux entreprises du pays
  • «L’incapacité du gouvernement qatari à faire en sorte que les travailleurs soient payés souligne l’écart regrettable entre les promesses de réforme du Qatar et la réalité»

LONDRES: Les autorités qataries, bien qu'elles aient été averties à plusieurs reprises de la situation, ont ignoré la situation de centaines de travailleurs immigrés, qui attendent des mois de salaires impayés dans deux entreprises du pays, fait savoir mardi dernier Human Rights Watch (HRW).

Le gouvernement, pour répondre aux allégations persistantes d'abus du travail formulées contre le Qatar, a mis en place le Fonds de soutien et d'assurance aux travailleurs en 2018. Cependant, ce fonds n'a pas été utilisé au profit des travailleurs en difficulté de ces deux entreprises.

«Il est navrant de constater que des centaines de travailleurs, dans deux entreprises au moins, luttent pour obtenir leurs salaires impayés, bien que le gouvernement qatari ait été informé à maintes reprises de ces abus», déplore Maham Javaid, membre de HRW pour le Moyen-Orient.

«L’incapacité du gouvernement qatari à faire en sorte que les travailleurs soient payés souligne l’écart regrettable entre les promesses de réforme du Qatar et la réalité», ajoute-t-elle.

Cette année, HRW avait déjà informé le gouvernement que deux entreprises du pays sous-payaient systématiquement leurs employés.

Les travailleurs de l'Imperial Trading and Construction Company (ITCC) et de Lalibela Cleaning & Services ont informé les enquêteurs qu'ils «vivaient et travaillaient dans des conditions dramatiques».

En réponse à ces allégations, le Bureau de la communication du gouvernement du Qatar annonce que «l'ITCC a été inscrite sur la liste des entreprises interdites du ministère du Travail» et que «des poursuites judiciaires ont été engagées contre cette entreprise, et de sévères sanctions lui ont été infligées».

Cependant, les travailleurs n'ont pas encore reçu les salaires qui leur sont dus, et un grand nombre d’entre eux se voient refuser les cartes d'identité qataries requises pour bénéficier des prestations indispensables dans leur pays. HRW a contacté les deux sociétés pour obtenir des commentaires, mais aucune n'a donné suite à cette sollicitation.

Un rapport de HRW datant du mois d'août révèle que les abus au sujet des rémunérations des travailleurs immigrés sont répandus dans de nombreux secteurs et professions au Qatar.

Le rapport indique que le pays «n'a pas respecté son engagement de 2017 envers l'Organisation internationale du travail».

Dans le cadre de l'enquête, HRW met en lumière un schéma récurrent de négligences. Les autorités locales et la police ont ignoré les plaintes et les protestations des travailleurs immigrés, constate l'organisation.

Un salarié révèle à HRW qu’«au moins 40 travailleurs» ont déposé des plaintes auprès du comité des conflits du travail du Qatar. Aucun d’eux n’a encore été convoqué pour une audition.

Devant l’absence de réponse des autorités à ces multiples plaintes, de nombreux travailleurs ont organisé des grèves et des manifestations.

Un autre employé apporte cette précision: «La police est venue aux manifestations pour essayer de nous faire peur, afin que nous mettions fin aux grèves, disant que nous serions emprisonnés si nous postions des photos ou des vidéos des manifestations sur les réseaux sociaux.»

Au cours de cette année, le Qatar a déclaré que la Caisse d’assistance et d’assurance aux travailleurs était «pleinement opérationnelle» et qu’elle avait distribué plus de 14 millions de riyals qataris (3,85 millions de dollars, soit 3,16 millions d’euros) en guise de compensation financière.

Néanmoins, au moins quatre cents travailleurs attendent toujours les paiements du fonds malgré la loi qatarie, qui stipule que les affaires de travail doivent être réglées «dans les six semaines».

HRW prévient: «Le Qatar devrait modifier les conditions du fonds et fournir une aide humanitaire aux travailleurs, en attendant une résolution du tribunal du travail. En outre, ce dernier doit créer des moyens permettant aux travailleurs dépourvus de carte d'identité du Qatar de signaler les abus concernant les salaires impayés et toutes autres revendications.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com