Rapport: Exploitation systématique des ouvriers au Qatar

Les travailleurs marchent vers le chantier de construction du stade de Lusail, qui est en cours de construction pour la prochaine Coupe du Monde de la FIFA 2022, Doha, Qatar, 20 décembre 2019 (Photo, Reuters/Archives)
Les travailleurs marchent vers le chantier de construction du stade de Lusail, qui est en cours de construction pour la prochaine Coupe du Monde de la FIFA 2022, Doha, Qatar, 20 décembre 2019 (Photo, Reuters/Archives)
Short Url
Publié le Vendredi 27 novembre 2020

Rapport: Exploitation systématique des ouvriers au Qatar

  • Le gouvernement qatari a permis aux entreprises dont les activités ont cessé en raison de la pandémie d’offrir aux travailleurs un congé sans solde ou de mettre fin à leur contrat
  • Des milliers de travailleurs ont subi des licenciements sans préavis, des salaires réduits, des congés sans solde, ou des paiements de fin de service refusés

LONDRES: Les entreprises qatariennes n'ont pas payé «des centaines de millions de dollars» en salaires et avantages sociaux aux travailleurs faiblement rémunérés au milieu de la pandémie du coronavirus, révèle une nouvelle étude du groupe de défense des droits de l’homme Equidem.

Dans son rapport, Equidem affirme que des milliers de travailleurs ont subi des licenciements sans préavis, des salaires réduits, des congés sans solde, ou des paiements de fin de service refusés. Certains travailleurs ont même été contraints de payer leurs propres billets d’avion pour rentrer dans leurs pays.

Les résultats de l’enquête constituent un «vol qualifié de salaire» à un niveau sans précédent, selon Equidem, laissant les travailleurs démunis, à court de nourriture et incapables d'envoyer de l'argent chez eux pendant la pandémie. Le Qatar est l'un des pays les plus riches de la planète.

Un agent d'entretien du Bangladesh, qui n'avait pas reçu son salaire depuis quatre mois, a déclaré: «Je suis venu ici pour subvenir aux besoins de ma famille, pas pour être un mendiant qui vit seul et peine à se nourrir chaque jour».

Le Centre de ressources sur les entreprises et les droits de l'homme, installé au Royaume-Uni, a constaté que des salaires impayés ou retardés ont été signalés par des travailleurs dans 87% des cas présumés d'abus du travail, et ont touché près de 12000 travailleurs depuis 2016.

Environ 2 millions de travailleurs migrants, la majorité originaire d'Asie du Sud, travaillent au Qatar, dont un grand nombre sur les chantiers de la Coupe du monde de football 2022

Malgré les résultats de ce rapport, Equidem a, par contre, salué certaines mesures liées au coronavirus prises par Doha. En mars, le gouvernement a obligé les entreprises à payer les travailleurs en quarantaine ou en confinement imposé par les autorités, en mettant en place un système de prêt pour subventionner les paiements.

Mais le rapport met en garde contre un «non-respect généralisé» de cette décision et des autres réglementations.

Le gouvernement qatari a permis plus tard aux entreprises dont les activités ont cessé en raison de la pandémie d’offrir aux travailleurs un congé sans solde ou de mettre fin à leur contrat. La condition stipulait que ces entreprises respectent la législation du travail qui prévoit un délai de préavis et le paiement des prestations dues.

Le rapport a également mis en évidence un certain nombre d'entreprises qui n’ont pas adopté cette directive. Près de 2 000 travailleurs employés par une entreprise de construction ont été «licenciés sur le champ», ont affirmé des travailleurs. Beaucoup n'ont pas reçu leurs salaires impayés ni leurs droits de fin de service.

Le rapport a en outre indiqué que: «De nombreux travailleurs migrants sont dans une situation extrêmement vulnérable, sans réelle capacité à faire valoir leurs droits ou à chercher réparation en cas de violations».

Mustafa Qadri, directeur d'Equidem, estime que l'absence d’un droit légal de s'organiser ou d'adhérer à un syndicat «a, sans aucun doute, empêché les travailleurs de s'asseoir à la table avec le gouvernement et les employeurs pour négocier une part équitable des fonds».

Dans un communiqué officiel, Doha a déclaré que sa riposte à la pandémie «est fondée sur les normes internationales les plus élevées en matière de politique de la santé publique et de la protection des droits de l'homme».

Le gouvernement qatari ajoute que «les employeurs qui ne payent pas leurs employés à temps ou qui retiennent leurs paiements de fin de service vont faire face à des mesures disciplinaires, dont de lourdes amendes et des interdits d’opérer».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Short Url
  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Short Url
  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Short Url
  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com