Syrie: huit soldats syriens tués dans des frappes israéliennes

Une bombe a explosé mercredi à Deraa à proximité d'un convoi d'observateurs de l'ONU, dirigé par le major-général Robert Mood, chargé d'observer la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu signé Annan le 12 avril. (Reuters)
Une bombe a explosé mercredi à Deraa à proximité d'un convoi d'observateurs de l'ONU, dirigé par le major-général Robert Mood, chargé d'observer la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu signé Annan le 12 avril. (Reuters)
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Publié le Mercredi 25 octobre 2023

Syrie: huit soldats syriens tués dans des frappes israéliennes

  • Selon l'armée israélienne, les frappes sont intervenues en réponse à des tirs en direction d'Israël mardi
  • Les frappes ont fait «huit morts et sept blessés, ainsi que des dégâts matériels», selon les médias officiels syriens

DAMAS: Huit soldats syriens ont été tués dans des frappes israéliennes qui ont visé leurs positions dans le sud du pays, ont annoncé mercredi les médias officiels syriens.

Selon l'armée israélienne, les frappes sont intervenues en réponse à des tirs en direction d'Israël mardi, alors que les craintes sont grandes d'une extension régionale de la guerre déclenchée le 7 octobre entre le Hamas et Israël.

"Vers 01h45 (22h45 GMT mardi), l'ennemi israélien a mené une agression aérienne depuis le Golan occupé, visant plusieurs de nos positions militaires" dans la province méridionale de Deraa, selon une source militaire citée par les médias officiels syriens.

Les frappes ont fait "huit morts et sept blessés, ainsi que des dégâts matériels", a-t-on ajouté de même source.

L'armée israélienne avait indiqué que ses "avions de combat ont frappé des infrastructures militaires et des lanceurs de mortiers appartenant à l'armée syrienne en réponse aux tirs en direction d'Israël hier (mardi)".

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les frappes ont "détruit des entrepôts d'armes et un radar de la défense anti-aérienne syrienne" et fait "onze morts, dont quatre officiers".

Les raids ont également ciblé une compagnie de l'armée syrienne stationnée près du plateau du Golan, d'après cette ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays.

Tracts

Mardi soir, l'OSDH avait indiqué que "des combattants liés au Hezbollah libanais", qui combat dans la guerre en Syrie aux côtés de l'armée du président Bachar al-Assad, avaient lancé depuis la province de Deraa "deux roquettes en direction du Golan" occupé.

Des tirs similaires en direction de la partie du Golan occupée par Israël depuis la Syrie ont déjà été signalés à plusieurs reprises depuis le 7 octobre.

Des habitants de la région de Deraa ont indiqué à l'AFP que des avions israéliens avaient lancé des tracts après les raids, faisant assumer à "l'armée syrienne la responsabilité de toutes les opérations (..) menées à partir du territoire syrien" par "des organisations terroristes palestiniennes".

Les craintes d'une extension de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien à la Syrie mais surtout au Hezbollah au Liban, se font de plus en plus grandes.

Israël a mené des centaines de frappes aériennes contre son voisin depuis le début de la guerre civile en Syrie il y a plus de 12 ans, ciblant principalement des forces soutenues par l'Iran, des combattants du Hezbollah et des positions de l'armée syrienne.

Dimanche, des frappes israéliennes ont mis hors service les deux principaux aéroports de Syrie, ceux d'Alep et Damas, tuant deux employés selon des médias officiels syriens.

Les deux infrastructures avaient déjà été mises hors service le 12, puis l'aéroport d'Alep à nouveau visé le 15, faisant cinq blessés selon l'OSDH.

La guerre entre Israël et le Hamas a éclaté le 7 octobre, quand des combattants du mouvement islamiste palestinien ont infiltré le territoire d'Israël, massacrant des civils.

Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël depuis et quelque 220 otages aux mains du Hamas ont été recensés par les autorités israéliennes.

Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a quant à lui annoncé mardi un nouveau bilan global de 5.791 morts dont 2.360 enfants tués depuis le début des bombardements incessants d'Israël sur la bande de Gaza en représailles.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.