COVID-19 : Londres à la recherche d'une sortie de crise pour ses approvisionnements

Le Royaume-Uni adopte de nouvelles mesures restrictives pour contrer la nouvelle souche de Covid-19 (Photo, AFP).
Le Royaume-Uni adopte de nouvelles mesures restrictives pour contrer la nouvelle souche de Covid-19 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 23 décembre 2020

COVID-19 : Londres à la recherche d'une sortie de crise pour ses approvisionnements

  • La forte circulation en Grande-Bretagne de cette nouvelle souche de Covid-19, dont la transmission est 40% à 70% plus importante selon Londres, complique la fin d’année pour le gouvernement
  • La Commission européenne a recommandé mardi aux Etats membres de l'UE de faciliter la reprise du trafic pour les «voyages essentiels» et éviter ainsi «les ruptures de la chaîne d'approvisionnement»

LONDRES: Menacé de pénuries, le Royaume-Uni s'évertuait mardi à trouver une sortie de crise avec la France pour permettre une reprise du trafic transmanche de marchandises, interrompu face à la propagation d'une variante potentiellement plus contagieuse du nouveau coronavirus.

La forte circulation en Grande-Bretagne de cette nouvelle souche de Covid-19, dont la transmission est 40% à 70% plus importante selon Londres, a transformé la fin d'année en casse-tête pour le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Peinant à conclure un accord post-Brexit avec Bruxelles à moins de 10 jours de l'échéance, il a dû reconfiner 16 millions de Britanniques et doit maintenant gérer la décision d'une cinquantaine de pays, dont la France, d'interdire les arrivées du Royaume-Uni, qui bouscule les échanges.

Pour tenter de débloquer la situation, la Commission européenne a recommandé mardi aux Etats membres de l'UE de faciliter la reprise du trafic pour les « voyages essentiels » et éviter ainsi « les ruptures de la chaîne d'approvisionnement ». 

Mais d'ores et déjà, plusieurs pays ont décidé de prolonger la fermeture de leurs frontières, comme l'Allemagne et l'Italie jusqu'au 6 janvier, et l'Irlande jusqu'au 31 décembre.

La recommandation de la Commission, qui vise à permettre à des milliers de citoyens de rentrer chez eux, notamment les chauffeurs routiers bloqués en Angleterre, sera examinée mardi soir par les ambassadeurs des pays membres de l'UE. L'accord de Etats membres n'est pas acquis, selon un diplomate européen.

Concert de klaxons

Le problème est particulièrement épineux avec la France qui a également suspendu pour 48 heures les transports de marchandises accompagnés, empêchant des centaines de camions, dont le Royaume-Uni est très dépendant pour ses approvisionnements, de traverser la Manche.

Parmi les solutions avancées par Londres figurent des tests pour les chauffeurs. Un dépistage dans les ports « fait absolument partie de la discussion » avec Paris, « nous envisageons tout », a déclaré mardi la ministre britannique de l'Intérieur Priti Patel sur la chaîne Sky News. 

Selon elle, 650 camions sont actuellement bloqués sur l'autoroute menant de Londres au port de Douvres (sud-est), le principal port transmanche fermé au trafic sortant depuis dimanche soir. 

Plus de 800 poids lourds de plus sont stationnés sur un ancien aéroport voisin où, dans l'après-midi, ils se sont mis à klaxonner pendant plus d'une demi-heure, se faisant entendre à des kilomètres à la ronde. 

Selon Rod McKenzie, le directeur général de l'association du transport routier, les chauffeurs coincés se sont vu offrir « une barre de céréale » lundi de la part de la collectivité locale du Kent. « Bien peu, je pense, pour les soutenir moralement », a-t-il déclaré sur la BBC. S'y ajoutent le « gros problème » de l'accès à des toilettes et la question sanitaire.

Tensions après Noël

Si les produits pour les repas de Noël, bien que largement chamboulés par les restrictions pour lutter contre la propagation de l'épidémie, ont été épargnés car ils ont déjà été acheminés sur le sol britannique, des perturbations dans l'approvisionnement sont à craindre si la situation perdure.

Selon Andrew Opie, l'un des responsables du British Retail Consortium, organisme représentant les distributeurs, « il faut vraiment que les frontières fonctionnent à peu près librement à partir de demain (mercredi) pour être sûr qu'il n'y ait pas de perturbations » dans l'approvisionnement des magasins. Légumes et fruits frais pourraient manquer « directement après Noël », a-t-il déclaré sur la BBC.

La crainte est d'autant plus forte que les jours sont comptés avant la fin de la période de transition post-Brexit le 31 décembre. Les négociations commerciales entre Londres et Bruxelles n'ont toujours pas abouti et en cas d'échec, l'apparition de quotas et droits de douanes fait craindre de graves perturbations dans les approvisionnements du pays.

Lundi, Boris Johnson avait indiqué avoir discuté de la situation avec le président français Emmanuel Macron qui, selon lui, a dit vouloir « régler la situation dans les prochaines heures ».

Le dirigeant britannique, critiqué pour sa gestion de la pandémie qui a fait près de 68 000 morts, l'un des plus lourds bilans en Europe, a soutenu que les risques de transmission par les chauffeurs routiers « solitaires » sont « vraiment très faibles ».


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com