Tuerie aux Etats-Unis: retrouvé mort, le principal suspect s'est probablement suicidé

Les forces de l'ordre s'approchent d'une maison à Monmouth, Maine, le 27 octobre 2023, à la suite d'une fusillade de masse à Lewiston, Maine. Des milliers d'habitants anxieux de cette petite ville du Maine entamaient une deuxième journée de confinement le 27 octobre 2023, (Photo par Angela Weiss AFP)
Les forces de l'ordre s'approchent d'une maison à Monmouth, Maine, le 27 octobre 2023, à la suite d'une fusillade de masse à Lewiston, Maine. Des milliers d'habitants anxieux de cette petite ville du Maine entamaient une deuxième journée de confinement le 27 octobre 2023, (Photo par Angela Weiss AFP)
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Publié le Samedi 28 octobre 2023

Tuerie aux Etats-Unis: retrouvé mort, le principal suspect s'est probablement suicidé

  • Robert Card, 40 ans et réserviste de l'armée, semble s'être suicidé avec une arme à feu
  • La tuerie de mercredi est la pire aux Etats-Unis depuis celle de l'école d'Uvalde au Texas, où un tireur avait abattu 19 enfants et deux enseignantes en mai 2022

LEWISTON, Etats-Unis : Fin de la chasse à l'homme dans le Maine: l'auteur présumé de l'une des pires tueries de ces dernières années aux Etats-Unis (18 morts) a été retrouvé mort vendredi soir après s'être probablement suicidé avec une arme à feu.

«Il est mort (...) La police de l'Etat du Maine a localisé le corps», a indiqué la gouverneure du Maine Janet Mills lors d'une conférence de presse tard vendredi soir, sonnant la fin de deux jours d'angoisse et de confinement pour les habitants la petite ville de Lewiston.

Robert Card, 40 ans et réserviste de l'armée, semble s'être suicidé avec une arme à feu, d'après Michael Sauschuck, responsable de la sécurité publique du Maine.

Les autorités ont indiqué ne pas être en mesure de dire quand le suspect a mis fin à ses jours.

Mercredi soir, armé d'un fusil semi-automatique, cet homme avait ouvert le feu dans un bowling de Lewinston, puis une dizaine de minutes plus tard, dans un bar-restaurant de cette ville de 36.000 habitants, tuant 18 personnes et faisant 13 blessés.

Le corps de Robert Card a été retrouvé à 19H45 (23h45 GMT) près d'une rivière à Lisbon Falls, à une vingtaine de minutes de la ville de Lewiston où s'est déroulée la tuerie. Sa voiture avait été retrouvée dans les environs.

Dans la soirée à Lisbon Falls, des routes menant à la rivière Androscoggin étaient bloquées par la police, selon une journaliste de l'AFP.

«Ce soir, les habitants du Maine peuvent pousser un soupir de soulagement», a réagi sur X (anciennement Twitter) la sénatrice du Maine Susan Collins, qui a dit avoir été prévenue par le président Joe Biden «que l'auteur de ces attaques abominables à Lewiston avait été retrouvé».

Les Etats-Unis ont vécu «deux jours tragiques», a déclaré le président américain Joe Biden dans un communiqué. «Je continuerai à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour mettre fin à cette épidémie de violence armée. La communauté de Lewiston - et tous les Américains - ne méritent rien de moins», a-t-il ajouté.

En fin d'après-midi et alors que le suspect n'avait toujours pas été localisé, les autorités locales avaient annoncé la levée du confinement de la zone, tout en prévenant que la situation restait «dangereuse», et en appelant les habitants à rester «vigilants».

- Lourd tribut  -

Sept personnes ont perdu la vie dans le bowling, huit dans le bar-restaurant et trois blessés ont succombé à l'hôpital.

Les victimes sont âgées de 14 à 76 ans. Parmi elles, un père et son fils de 44 et 14 ans, et un couple de 73 et 76 ans.

Un centre d'éducation pour sourds et malentendants, situé sur une petite île à 45 minutes au sud en voiture du Lewiston, a été particulièrement frappé par la tragédie: parmi les tués au bar-restaurant «Schemengees bar and Grille», quatre hommes ont des liens avec l'école, comme anciens élèves, éducateurs ou parents, a expliqué à l'AFP la directrice de l'établissement, Karen Hopkins.

Ces quatre amis s'étaient réunis mercredi soir pour jouer au cornhole, un jeu d'adresse typiquement américain, a-t-elle indiqué.

La tuerie de mercredi est la pire aux Etats-Unis depuis celle de l'école d'Uvalde au Texas, où un tireur avait abattu 19 enfants et deux enseignantes en mai 2022.

Dénonçant un acte «tragique et insensé», le président Joe Biden avait demandé jeudi au Congrès d'adopter «une interdiction des armes d'assaut» - énième appel du genre par le démocrate, malgré une majorité introuvable depuis des décennies pour un tel changement de législation.

«Les Américains ne devraient pas avoir à vivre comme ça», a-t-il souligné vendredi soir dans un communiqué, évoquant «deux jours dramatiques».

Le pays paie un très lourd tribut à la dissémination des armes à feu sur son territoire et à la facilité avec laquelle les Américains y ont accès. Les Etats-Unis comptent davantage d'armes individuelles que d'habitants.

Hors suicides, plus de 15.000 personnes sont mortes dans des violences par armes à feu depuis le début de l'année dans le pays, selon l'association Gun Violence Archive (GVA).

Le Maine est l'un des Etats avec le taux d'homicide par habitant le plus faible, et les 18 morts de mercredi sont supérieurs, selon l'association Everytown, à la moyenne annuelle d'homicides par arme à feu dans l'Etat.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.