Deux enfants français tués dans la bande de Gaza, leur mère et un autre enfant vraisemblablement blessés

Cette photo prise le 31 octobre 2023 depuis une position le long de la frontière avec la bande de Gaza dans le sud d'Israël montre des soldats de l'armée israélienne debout sur une colline face au territoire palestinien au milieu des affrontements en cours entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo, Yuri CORTEZ)
Cette photo prise le 31 octobre 2023 depuis une position le long de la frontière avec la bande de Gaza dans le sud d'Israël montre des soldats de l'armée israélienne debout sur une colline face au territoire palestinien au milieu des affrontements en cours entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo, Yuri CORTEZ)
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Publié le Mercredi 01 novembre 2023

Deux enfants français tués dans la bande de Gaza, leur mère et un autre enfant vraisemblablement blessés

  • Le consulat général de France à Jérusalem «ne parvient toutefois pas à établir le contact direct sur le terrain avec cette ressortissante», ce qui ne permet pas de «à ce stade de vérifier la situation de cette famille»
  • Paris dit «réitérer également son appel urgent à une trêve humanitaire afin que l’aide humanitaire puisse parvenir à ceux qui en ont besoin»

PARIS: Deux enfants français ont été tués dans la bande de Gaza, leur mère et son troisième enfant ayant vraisemblablement été blessés, a annoncé mardi le ministère français des Affaires étrangères.

"La France a appris avec tristesse le décès de deux enfants de nationalité française se trouvant dans le nord de la bande de Gaza avec leur mère française qui aurait elle-même été blessée, de même que son troisième enfant", a fait savoir le Quai d'Orsay dans un communiqué, qui ne précise pas les circonstances des décès.

Le consulat général de France à Jérusalem "ne parvient toutefois pas à établir le contact direct sur le terrain avec cette ressortissante", ce qui ne permet pas de "à ce stade de vérifier la situation de cette famille", ont poursuivi les autorités françaises, qui disent continuer leurs efforts pour "joindre cette ressortissante et lui porter assistance et soutien, ainsi qu’à sa famille".

D'après une source française proche du dossier, qui ne connaît pas l'âge des enfants, la mère, 43 ans, "fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis juillet 2016 pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme et financement d'une entreprise terroriste".

Née à Talence (sud-ouest), elle est selon cette source présidente d'une association qui avait procédé en 2013 à une collecte de fonds visant à acheminer du matériel médical et des médicaments en Syrie, des fonds qui avaient en fait "été acheminés, durant l'été 2013, dans la région d'Idlib, au profit de jihadistes, dans la perspective d'acquérir des armes et des munitions".

En février 2019, la mère de famille a été condamnée par contumace à six ans de prison à Paris pour avoir distribué en 2012 et 2013 à Gaza de l'argent récolté par son association à des membres du Hamas et du Jihad islamique, un autre mouvement proche du Hamas.

A l'audience, il avait été précisé qu'elle devait vivre à Gaza depuis 2016.

«Appel urgent à une trêve humanitaire»

L'armée israélienne bombarde incessamment Gaza en représailles à l'attaque sanglante le 7 octobre sur son territoire des combattants du mouvement islamiste Hamas, qui ont tué plus de 1.400 personnes, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un dernier bilan de plus de 8.500 tués, majoritairement des civils, dans les bombardements israéliens.

La France demande "instamment à nouveau à ce que les ressortissants étrangers et notamment nos compatriotes puissent sortir de Gaza", selon le communiqué du Quai.

Paris dit "réitérer également son appel urgent à une trêve humanitaire afin que l’aide humanitaire puisse parvenir à ceux qui en ont besoin".

"L'accès humanitaire doit être continu, rapide, sûr et sans entrave, afin que l’aide puisse répondre de manière durable aux besoins des populations civiles à Gaza", selon le Quai d'Orsay.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.