Riyad est en passe de devenir un pôle mondial de l’événementiel, selon les organisateurs de l’exposition InFlavour

«L’avenir s’annonce très prometteur pour nous, et je ne pense pas qu’il y ait de meilleur endroit que l’Arabie saoudite pour mener nos projets», a déclaré Annabelle Mander, vice-présidente directrice de Tahaluf. (AN, Abdulrahman ben Shulhub)
«L’avenir s’annonce très prometteur pour nous, et je ne pense pas qu’il y ait de meilleur endroit que l’Arabie saoudite pour mener nos projets», a déclaré Annabelle Mander, vice-présidente directrice de Tahaluf. (AN, Abdulrahman ben Shulhub)
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Publié le Mercredi 01 novembre 2023

Riyad est en passe de devenir un pôle mondial de l’événementiel, selon les organisateurs de l’exposition InFlavour

  • «Nous sommes vraiment engagés à lancer des événements sur les marchés les plus stratégiques de l’Arabie saoudite», a déclaré Annabelle Mander, vice-présidente directrice de Tahaluf, à Arab News
  • Marco Pierre White, qui a formé certains des chefs les plus prestigieux du monde, tels que Gordon Ramsay, était la tête d’affiche d’InFlavour

RIYAD: Les organisateurs des événements les plus importants d’Arabie saoudite, notamment la plus grande conférence technologique du monde, Leap, et l’exposition primée Black Hat MEA, ont pour objectif de faire de Riyad un pôle mondial de l’événementiel.

L’exposition InFlavour, la plus récente initiative de Tahaluf, a rassemblé des chefs de renommée mondiale, des leaders de l’industrie culinaire et des investisseurs internationaux, pour aborder certaines des questions les plus pressantes du secteur, notamment la sécurité alimentaire et la durabilité de l’agriculture. Le thème de l’exposition était «Assurer des lendemains abondants».

«Nous sommes vraiment engagés à lancer des événements sur les marchés les plus stratégiques de l’Arabie saoudite, comme en témoignent Cityscape dans le domaine de l’immobilier, Leap dans le domaine de la technologie et Black Hat dans celui de la cybersécurité», a déclaré Annabelle Mander, vice-présidente directrice de Tahaluf, à Arab News.

«Nous étions convaincus que le secteur de la restauration et de l’hôtellerie méritait d’avoir un événement très important soutenu par le gouvernement saoudien, un événement qui pourrait vraiment devenir une des principales manifestations dans ce secteur, non seulement au niveau régional mais aussi au niveau mondial, au cours des deux prochaines années.»

Le premier salon Cityscape Global, organisé en septembre, a attiré 160 000 visiteurs en provenance de 170 pays, selon Cityscape Intelligence. En se concentrant sur les secteurs les plus cruciaux du pays et en invitant des leaders mondiaux de l'industrie, ces événements jouent un rôle clé tout au long de l'année.

Marco Pierre White, qui a formé certains des chefs les plus prestigieux du monde, tels que Gordon Ramsay, était la tête d’affiche d’InFlavour.

M. White, ainsi que plus de 40 chefs internationaux, ont pris le temps de proposer diverses créations et innovations culinaires réalisées à partir de produits saoudiens et présentées lors de masterclasses, de démonstrations de cuisine en direct et de concours à la Chef’s Arena.

«Ils ont également confectionné leurs plats préférés, partageant des récits sur l'origine de ces mets ainsi que sur le patrimoine et la culture qui les entourent. Ce qui rend cet événement vraiment inspirant, c'est son caractère universel, avec la participation de personnes de diverses nationalités», a indiqué Mme Mander.

«Notre ambition a toujours été de réunir à InFlavour les personnes les plus influentes du secteur, et c’est ce que nous avons fait de manière générale.»

«Nous avons fait venir aujourd’hui certains des investisseurs les plus prometteurs dans les secteurs de l’agriculture et de la technologie alimentaire afin qu’ils rencontrent les entreprises locales et internationales.»

Parmi les actionnaires de Tahaluf figurent la Fédération saoudienne pour la cybersécurité, la programmation et les drones (SAFCSP), le Fonds d’investissement pour les événements (EIF) du Royaume et le groupe britannique Informa, spécialisé dans l’intelligence d’affaires et les expositions.

Si trouver les bons partenaires gouvernementaux, tels que l’EIF, le SAFCSP et Sela, est essentiel pour la réussite d’événements de cette envergure, cela ne se fait pas sans difficultés.

«La réalité, c’est que les événements se développent très rapidement. Si l’on prend l’exemple de Leap et de Cityscape, ils sont devenus d’énormes marques mondiales et nous avons besoin de 200 000 m2 d’espace d’exposition pour ces événements», a précisé Mme Mander.

«Malheureusement, ce n’est pas encore le cas à Riyad, mais je pense que ça le sera à l’avenir. Cela signifie que nous investissons de manière considérable dans l’agrandissement des sites. Nous avons des structures temporaires, ce qui est bien car nous pouvons augmenter l’échelle et la taille de l’événement, mais j’espère que dans les années à venir, nous aurons un site plus grand pour organiser et développer ces événements de masse.»

Tahaluf a mis en place un programme de formation des talents locaux aux fonctions clés, avec le soutien de l’EIF, dans les domaines de la vente, du marketing, des opérations et de la production. 

Le cours de la Tahaluf Academy propose aux jeunes professionnels saoudiens une formation de niveau international qui, une fois achevée, leur permet d’effectuer une série de stages dans les bureaux d’Informa dans le monde entier, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Asie.

«Nous souhaitons vraiment renforcer et développer le bassin de talents ici, en Arabie saoudite. Nous voulons proposer à tous ces individus d’excellentes opportunités de travail, de formation à l’académie et de participation à tous ces événements extraordinaires organisés par Informa à l’échelle mondiale. Ils pourront ensuite venir ici et travailler avec nous sur les événements incroyables que nous organisons, ainsi que sur les nouveaux événements que nous lancerons au cours des deux prochaines années», a affirmé Mme Mander.

L’entreprise cherche à recruter 150 personnes au niveau local et international l’année prochaine pour travailler à Riyad, car d’autres événements seront organisés en Arabie saoudite.

«L’avenir s’annonce très prometteur pour nous, et je ne pense pas qu’il y ait de meilleur endroit que l’Arabie saoudite pour mener nos projets», a conclu Mme Mander.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.