Paris Games Week: les gamers face au vertige des nouveautés

Des visiteurs jouent au jeu vidéo "Naruto X Boruto Ultimate Ninja Storm Connections" développé par CyberConnect2 lors de la foire "Paris Games Week" à Paris, le 1er novembre 2023. (Photo de BERTRAND GUAY / AFP)
Des visiteurs jouent au jeu vidéo "Naruto X Boruto Ultimate Ninja Storm Connections" développé par CyberConnect2 lors de la foire "Paris Games Week" à Paris, le 1er novembre 2023. (Photo de BERTRAND GUAY / AFP)
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Publié le Mercredi 01 novembre 2023

Paris Games Week: les gamers face au vertige des nouveautés

  • Si la Paris Games Week n'est pas le lieu des grandes annonces de nouveaux titres, le salon reste important pour les gamers français, qui ont l'opportunité de tester les jeux de la fin d'année et les sorties à venir pour 2024
  • Ralenti notamment par les difficultés d'approvisionnement en composants pour les nouvelles consoles, le marché français du jeu vidéo a connu une légère baisse en 2022: -1,6% sur un an, avec un chiffre d'affaires de 5,5 milliards d'euros

PARIS: Quels jeux vidéo choisir sur le gargantuesque menu de fin d'année ? Malgré l'inflation, les gamers français sont venus nombreux à l'ouverture de la "Paris Games Week" pour tester les nouveautés d'une industrie qui espère réaliser un exercice 2023 de haute volée.

Casque vissé sur la tête devant l'une des nombreuses bornes mises à disposition par le plus grand salon français du secteur, Teddy Petilaire, 46 ans, a déjà fait son arbitrage budgétaire: le prochain "Naruto", adaptation du manga phénomène qui arrive mi-novembre, et "Final Fantasy VII Rebirth", deuxième volet du remake du célèbre jeu de rôle des années 1990, dont la sortie est prévue pour février 2024.

"C'est vrai que, cette année, il y a pas mal de variété", souffle le quadragénaire, venu avec son fils et son neveu au salon, qui se tient jusqu'à dimanche au sud de Paris.

Depuis le mois de septembre, les blockbusters ne cessent de s'accumuler sur les étals: "Starfield" (Microsoft), "FC 24" (EA Sports), "Assassin's Creed Mirage" (Ubisoft), "Super Mario Wonder" (Nintendo)... avant "Call of Duty: Modern Warfare 3" (Activision) ou encore "Avatar: Frontiers of Pandora" (Ubisoft).

Sans parler de "Spider-Man 2" (Sony) qui s'est déjà écoulé à plus de 2,5 millions d'exemplaires, devenant ainsi le jeu vidéo le plus rapidement vendu de l'histoire de la console PlayStation 5 au cours des 24 premières heures après sa sortie fin octobre.

"Je kiffe le jeu à mort !", s'enthousiasme auprès de l'AFP Dan Mazarin, 13 ans, venu se prendre en photo avec le tee-shirt de l'homme-araignée en compagnie des statues à l'effigie des deux héros costumés de la série Marvel, Peter Parker et Miles Morales.

"Année post-covid" 

Si la Paris Games Week n'est pas le lieu des grandes annonces de nouveaux titres, le salon reste important pour les gamers français, qui ont l'opportunité de tester les jeux de la fin d'année et les sorties à venir pour 2024.

"Autour de 200 000 visiteurs" au minimum sont attendus pour cette édition, selon les organisateurs.

Les trois grands constructeurs de consoles (Microsoft, Sony et Nintendo) sont ainsi de la partie, à l'instar d'éditeurs majeurs comme Ubisoft, Bandai Namco, Capcom ou Square Enix, avec des stands dédiés.

Alors que les budgets des joueurs ne sont pas illimités, d'autant plus dans un contexte d'inflation, comment faire pencher la balance sur ses produits quand on est éditeur ?

Au-delà du jeu de combat "Tekken 8", attendu pour janvier, Bandai Namco mise par exemple sur une ligne éditoriale à forte composante manga pour se différencier de la concurrence, explique Olivier Reocreux, chef de produit France/Benelux de l'éditeur japonais.

Alors que 2023 a commencé en fanfare avec les sorties de "Harry Potter Hogwarts Legacy" ou du nouveau "Zelda", se dirige-t-on vers une année record pour le secteur ?

"C'est clair qu'en termes de qualité et quantité de jeux, on est dans une année merveilleuse. C'est la beauté de cette année post-covid: tous les studios ont maintenant la capacité de produire tous les jeux qu'ils avaient en développement", souligne auprès de l'AFP Cédric Mimouni, responsable de Xbox pour l'Europe du Sud.

Ralenti notamment par les difficultés d'approvisionnement en composants pour les nouvelles consoles, le marché français du jeu vidéo a connu une légère baisse en 2022: -1,6% sur un an, avec un chiffre d'affaires de 5,5 milliards d'euros.

Or, "depuis février, toutes les consoles de nouvelles générations (PS5, Xbox Series...)" ne souffrent plus de pénuries, "c'est ce qui a pu amener les dernières nouveautés" à se multiplier, indique Charlotte Massicault, directrice des produits multimédias chez le distributeur français Fnac-Darty, pour qui 2023 sera l'une "des plus grosses années" que l'industrie ait jamais connue.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.