Le point sur la situation au 27e jour de la guerre entre Israël et le Hamas

L'armée israélienne a bombardé mardi et mercredi le camp de réfugiés de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza. (Photo, AFP)
L'armée israélienne a bombardé mardi et mercredi le camp de réfugiés de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 02 novembre 2023

Le point sur la situation au 27e jour de la guerre entre Israël et le Hamas

  • Mercredi, 76 Palestiniens (46 blessés et 30 personnes les accompagnant) et plus de 300 étrangers et binationaux ont pu sortir de Gaza via ce poste-frontière, une première depuis le début de la guerre, a indiqué jeudi un responsable égyptien
  • L'armée israélienne a déclaré jeudi avoir tué des "dizaines" de combattants dans la nuit, après que "des cellules terroristes dans le nord de la bande de Gaza ont tiré des missiles antichars, fait exploser des engins explosifs et lancé des grenade

JERUSALEM: La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 27e jour jeudi, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle.

En représailles, l'armée israélienne bombarde sans relâche ce territoire totalement assiégé, où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens, et y conduit depuis près d'une semaine des opérations terrestres de plus en plus en profondes.

Voici les derniers développements:

Etrangers évacués

Lors d'une réunion avec des diplomates étrangers, le vice-ministre égyptien des Affaires étrangères, Ismail Khairat, a déclaré que l'Egypte se préparait "à faciliter l'accueil et l'évacuation des citoyens étrangers de Gaza par le point de passage de Rafah", le seul à ne pas être contrôlé par Israël, ajoutant qu'ils étaient "environ 7.000" et représentaient "plus de 60" nationalités, selon un communiqué du ministère jeudi.

Mercredi, 76 Palestiniens (46 blessés et 30 personnes les accompagnant) et plus de 300 étrangers et binationaux ont pu sortir de Gaza via ce poste-frontière, une première depuis le début de la guerre, a indiqué jeudi un responsable égyptien.

Combats nocturnes

L'armée israélienne a déclaré jeudi avoir tué des "dizaines" de combattants dans la nuit, après que "des cellules terroristes dans le nord de la bande de Gaza ont tiré des missiles antichars, fait exploser des engins explosifs et lancé des grenades".

"Les soldats ont engagé le combat avec les terroristes, avec l'aide de l'artillerie et des chars, tout en dirigeant une attaque aérienne depuis un hélicoptère et une attaque de missiles depuis un bateau", selon l'armée.

Camp de réfugiés bombardé

L'armée israélienne a bombardé mardi et mercredi le camp de réfugiés de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza.

Selon le Hamas, ces frappes ont fait 195 morts, 777 blessés et 120 disparus sous les décombres.

Ce bilan ne pouvait pas être vérifié dans l'immédiat.
Le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, a dénoncé une "atrocité".

Selon Israël, le bombardement de mardi a permis d'"éliminer" un haut dirigeant du Hamas, Ibrahim Biari.

"Dernier appel" pour l'hôpital al-Shifa

Mohammed Abu Selmeya, directeur de l'hôpital al-Shifa à Gaza, le plus grand du territoire, a lancé un "dernier appel concernant l'arrêt du générateur principal", faute de carburant. "Si ce générateur s'arrête, la prochaine annonce sera la mort de bébés sous incubateurs, de patients sous ventilateurs, dans les soins intensifs et les salles d'opération".

Un centre de traitement du cancer est désormais hors service en raison du manque de carburant et des dégâts occasionnés par des frappes aériennes dans le quartier, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le secteur autour de l'hôpital Al-Quds à Gaza-ville a été le théâtre d'intenses bombardements pendant plus de deux heures, a indiqué mercredi soir le Croissant rouge palestinien.

20.000 blessés encore à Gaza

Plus de 20.000 blessés restent à Gaza, "avec un accès limité aux soins de santé", a souligné Médecins ans frontières (MSF).

Bilans

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi que 8.796 personnes, dont 3.648 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Selon cette source, 132 membres du personnel médical sont morts et plus de 2.000 personnes portées disparues, sous les décombres.

En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, plus de 125 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, d'après l'Autorité palestinienne.

En Israël, plus de 1.400 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées lors de l'attaque du Hamas, selon les autorités.

Au moins 240 personnes ont été enlevées le 7 octobre par le Hamas et emmenées à Gaza, selon Israël. Quatre femmes ont été libérées à ce jour.

Seize soldats israéliens ont été tués depuis mardi dans les combats.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.