Guerre Israël-Hamas: un nouveau groupe d'étrangers quitte Gaza, combats meurtriers plus au nord

Des civils qui partent montrent leurs documents alors que des Palestiniens et des étrangers ayant la double nationalité se préparent à traverser le point frontière de Rafah avec l'Égypte, dans le sud de la bande de Gaza, le 2 novembre 2023. (Photo, AFP)
Des civils qui partent montrent leurs documents alors que des Palestiniens et des étrangers ayant la double nationalité se préparent à traverser le point frontière de Rafah avec l'Égypte, dans le sud de la bande de Gaza, le 2 novembre 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 02 novembre 2023

Guerre Israël-Hamas: un nouveau groupe d'étrangers quitte Gaza, combats meurtriers plus au nord

  • Jeudi matin, rare développement positif dans cette guerre qui a déjà fait des milliers de morts, un groupe supplémentaire de "100 voyageurs détenteurs de nationalités étrangères", à bord de deux bus, a pu quitter Gaza vers l'Egypte
  • "Nous avons vu des choses que nous n'avions jamais vues auparavant, cette guerre est la pire que le peuple palestinien ait jamais connue", a déclaré Shams Shaath, une adolescente détentrice d'un passeport américain

RAFAH: Un groupe d'étrangers et de binationaux, parti jeudi du sud de la bande de Gaza à bord de deux bus, est arrivé en Egypte via le terminal de Rafah, a indiqué un responsable égyptien à l'AFP.

Plus tôt dans la journée, ce groupe de "100 voyageurs détenteurs de nationalités étrangères", avait pu quitter Gaza vers l'Egypte, selon un porte-parole du poste-frontière côté palestinien, un nombre qui n'a pas été confirmé par le responsable égyptien.

Quatre cents personnes devraient traverser la frontière jeudi, selon des responsables égyptiens, au lendemain des premières évacuations.

Au 27e jour de cette guerre déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre, ces combats "féroces" se poursuivent dans les ruines de Gaza, tout comme les bombardements incessants sur le territoire palestinien, où la situation humanitaire est jugée catastrophique. Des dizaines de personnes ont été tuées mardi et mercredi dans des frappes israéliennes sur le camp de Jabiliya (nord), dans de possibles "crimes de guerre" selon l'ONU, alors qu'Israël dit vouloir "anéantir" le Hamas.

Jeudi matin, rare développement positif dans cette guerre qui a déjà fait des milliers de morts, un groupe supplémentaire de "100 voyageurs détenteurs de nationalités étrangères", à bord de deux bus, a pu quitter Gaza vers l'Egypte, selon un porte-parole du terminal côté palestinien, Wael Abou Mohsen.

Au total, ce sont des dizaines de blessés et jusqu'à 400 binationaux et étrangers qui doivent sortir du territoire jeudi, au lendemain des premières évacuations.

"Nous avons vu des choses que nous n'avions jamais vues auparavant, cette guerre est la pire que le peuple palestinien ait jamais connue", a déclaré à l'AFP Shams Shaath, une adolescente détentrice d'un passeport américain, encore dans l'attente.

Autour d'elles, dans un vaste espace couvert, des dizaines de personnes, parmi lesquelles femmes, enfants et personnes âgées, patientent également, nombre d'entre eux leur passeport en main. Un garçonnet manifestement épuisé est assoupi, la tête posée sur son cartable, non loin d'un grand bus blanc prêt à les évacuer.

«Jusqu'à 7.000 étrangers» seront évacués, selon l'Egypte

Comme la veille, les blessés seront pris en charge et transportés en ambulance dans des hôpitaux égyptiens situés à quelques dizaines de km, notamment à Al-Arich, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï.

L'Egypte a affirmé jeudi qu'elle s'apprêtait à accueillir "jusqu'à 7.000" étrangers de "plus de 60" nationalités, via le point de passage de Rafah, seul fenêtre sur le monde pour le territoire palestinien dirigé par le Hamas et soumis à un "siège complet" d'Israël depuis le 9 octobre.

Le calendrier et détails de ce plan égyptien n'ont pas été dévoilés.

De source officielle égyptienne, parmi les 361 binationaux et étrangers évacués mercredi figuraient une trentaine d'Autrichiens, quatre Italiens, cinq Français et quelques Allemands dont le nombre n'a pas été précisé. Les Etats-Unis ont aussi rapporté la présence d'Américains.

Les combats continuent pendant ce temps de faire rage dans le nord de la bande de Gaza, où l'armée israélienne a affirmé jeudi avoir tué des "dizaines" de combattants du Hamas durant la nuit, après que "des cellules terroristes (...) ont tiré des missiles antichars, fait exploser des engins explosifs et lancé des grenades".

Jeudi matin, son porte-parole Daniel Hagari a dit que les forces israéliennes "continuaient d'enfoncer les lignes de défense" du mouvement islamiste palestinien.

Il a ajouté que 332 soldats avaient été tués depuis le 7 octobre.

Le nombre d'otages, israéliens ou étrangers, encore aux mains du Hamas est de 242, a encore indiqué ce porte-parole.

«Nombre élevé de victimes» à Jabaliya

Selon les autorités israéliennes, au moins 1.400 personnes ont été tuées en Israël depuis le début de la guerre, en majorité des civils et la plupart le jour de l'attaque du Hamas, d'une ampleur et d'une violence inédites.

Dans la bande de Gaza, 9.061 personnes, dont 3.648 enfants, ont été tuées dans les bombardements israéliens, selon un nouveau bilan du Hamas jeudi. Plus de 2.000 personnes sont portées disparues, d'après la même source.

Jeudi également, le Hamas a affirmé que les frappes israéliennes de mardi et mercredi contre un camp de réfugiés à Jabaliya (nord) avaient fait 195 morts et 120 disparus. Ce bilan ne pouvait être vérifié de source indépendante.

Le bombardement de mardi a permis, selon Israël, d'éliminer un des dirigeants du Hamas responsable de l'attaque du 7 octobre, Ibrahim Biari.

Mais l'ONU a qualifié ce bombardement de nouvelle "atrocité", et son secrétaire général Antonio Guterres s'est dit "atterré". Le Haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a

estimé mercredi soir que ces bombardements pourraient constituer "des crimes de guerre", "compte tenu du nombre élevé de victimes civiles et de l'ampleur des destructions".

Aux Etats-Unis, tout en se félicitant de l'opération d'évacuation de mercredi, rendue possible selon lui grâce au "rôle moteur" de Washington, le président Joe Biden a de son côté appelé pour la première fois à une "pause humanitaire" à Gaza, où le "siège complet" prive la population de livraisons d'eau, de nourriture et d'électricité.

«Dernier appel»

Soixante-et-un camions transportant des médicaments et de la nourriture sont arrivés mercredi, après 59 la veille, selon les autorités israéliennes, et plus de 200 depuis le 21 octobre d'après l'ONU, qui réclame une aide plus massive.

Et alors que plus de "20.000 blessés" ont "un accès limité aux soins" selon Médecins sans frontières (MSF), le Hamas affirme que 16 hôpitaux ne sont plus opérationnels, sur les 35 que compte le territoire selon l'OMS.

Mohammed Abu Selmeya, le directeur de l'hôpital al-Shifa, le plus grand de Gaza, a lancé un "dernier appel" mercredi, prévenant que le générateur principal risquait de s'arrêter faute de carburant. Si c'est le cas, "la prochaine annonce sera la mort de bébés dans les couveuses, de malades sous respirateurs, en soins intensifs et dans les salles d'opération", a-t-il affirmé.

Dans le territoire palestinien, selon les autorités israéliennes, au moins 242 otages sont eux toujours aux mains du Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

Alors que leurs proches vivent dans l'angoisse, le Hamas a affirmé que sept otages, "dont trois détenteurs de passeports étrangers", avaient été tués mardi dans le premier bombardement à Jabaliya.

Il n'y a pas de répit non plus quant aux craintes d'embrasement régional, alors que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken doit arriver en Israël vendredi, puis se rendre en Jordanie, pays qui vient de rappeler son ambassadeur à Tel-Aviv.

En Irak, une conférence sur la stabilité régionale à laquelle devait participer le président français Emmanuel Macron fin novembre a été reportée sine die.

A la frontière Nord d'Israël, où les accrochages armés sont quotidiens entre l'armée israélienne d'une part et le Hezbollah libanais et ses alliés de l'autre, l'armée libanaise a retrouvé jeudi le corps de deux bergers, tués par des tirs israéliens selon un média officiel libanais.

Ces violences ont fait 66 morts dans le sud du Liban depuis le 7 octobre, selon un décompte de l'AFP, dont 48 combattants du Hezbollah. Sept civils ont été tués. Huit soldats et un civil ont été tués du côté israélien, selon les autorités.

La guerre a également exacerbé les tensions en Cisjordanie occupée, où deux Palestiniens et un Israélien ont été tués jeudi dans des violences, selon le ministère palestinien de la Santé et les secours israéliens.

Près de 130 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre par des tirs de soldats ou de colons israéliens, selon l'Autorité palestinienne.


Gaza: l'armée israélienne annonce la remise de trois dépouilles d'otages à la Croix-Rouge

"Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza", indique un communiqué de l'armée israélienne. (AFP)
"Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza", indique un communiqué de l'armée israélienne. (AFP)
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  • "Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza"
  • L'armée israélienne a annoncé dimanche que le Hamas avait remis à la Croix-Rouge dans la bande de Gaza des cercueils contenant les corps de trois otages

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé dimanche que le Hamas avait remis à la Croix-Rouge dans la bande de Gaza des cercueils contenant les corps de trois otages, dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui prévoit des échanges de dépouilles.

"Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza", indique un communiqué de l'armée israélienne.

 

 


A Gaza, des enfants reprennent les cours après deux ans de guerre

Malgré l'inconfort, elles ont répondu aux questions du professeur et ont copié la leçon du tableau noir dans leurs cahiers, visiblement heureuses d'être là. (AFP)
Malgré l'inconfort, elles ont répondu aux questions du professeur et ont copié la leçon du tableau noir dans leurs cahiers, visiblement heureuses d'être là. (AFP)
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  • Mettant à profit le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé cette semaine cette réouverture progressive
  • Des déplacés sont toujours hébergées dans le bâtiment, sur la façade duquel des cordes à linge sont visibles

GAZA: Des élèves de l'école Al Hassaina à Nousseirat,  dans le centre de la bande de Gaza, viennent de reprendre les cours malgré les destructions dans le territoire palestinien, où l'ONU a annoncé rouvrir progressivement des établissements, a constaté samedi l'AFPTV.

Mettant à profit le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé cette semaine cette réouverture progressive, après deux ans de guerre dévastatrice délenchée par l'attaque du Hamas en Israël du 7 octobre 2023.

Le patron de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, a déclaré sur X mardi que plus de 25.000 écoliers avaient déjà rejoint les "espaces d'apprentissage temporaires" de l'agence, tandis qu'environ 300.000 d'entre eux suivraient des cours en ligne.

Dans l'école Al Hassaina, des images de l'AFPTV ont montré dans la matinée des jeunes filles se rassemblant dans la cour en rang pour pratiquer des exercices en clamant "Vive la Palestine!"

Environ 50 filles se sont ensuite entassées dans une salle de classe, assises à terre sans bureaux, ni chaises.

Malgré l'inconfort, elles ont répondu aux questions du professeur et ont copié la leçon du tableau noir dans leurs cahiers, visiblement heureuses d'être là.

Pendant la guerre entre Israël et le Hamas, cette école, comme de nombreuses autres installations de l'UNRWA, s'était transformée en refuge pour des dizaines de familles.

Des déplacés sont toujours hébergées dans le bâtiment, sur la façade duquel des cordes à linge sont visibles.

Une autre salle de classe accueillait un nombre similaire d'adolescentes, presque toutes portant des hijabs et également assises au sol, cahiers posés sur leurs genoux.

Warda Radoune, 11 ans, a déclaré avoir hâte de reprendre sa routine d'apprentissage. "Je suis en sixième maintenant, mais j'ai perdu deux années de scolarité à cause du déplacement et de la guerre", a-t-elle confié à l'AFP.

"Nous reprenons les cours lentement jusqu'à ce que l'école soit à nouveau vidée (des déplacés), et que nous puissions continuer à apprendre comme avant", a-t-elle ajouté.

"Alors que l'UNRWA travaille à ouvrir davantage d'espaces d'apprentissage temporaires dans les abris, certains enfants sont contraints d'apprendre sur des escaliers, sans bureaux ni chaises. Trop d'écoles sont en ruines", a pointé cette semaine l'UNRWA sur X.

Le directeur régional Moyen-Orient d'Unicef, Edouard Beigbeder, avait souligné fin octobre à l'AFP que la communauté humanitaire était engagée dans une "course contre la montre" pour "remettre l'éducation au centre des priorités" à Gaza, au risque sinon d'y laisser une "génération perdue".


Israël menace d'intensifier les attaques contre le Hezbollah dans le sud du Liban

L'Agence nationale libanaise de presse a rapporté que l'armée israélienne avait touché une voiture avec un missile guidé.  L'armée a confirmé la frappe, affirmant avoir visé un membre de la Force Radwan, unité d'élite du Hezbollah. (AFP)
L'Agence nationale libanaise de presse a rapporté que l'armée israélienne avait touché une voiture avec un missile guidé. L'armée a confirmé la frappe, affirmant avoir visé un membre de la Force Radwan, unité d'élite du Hezbollah. (AFP)
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  • Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes qu'elle a présentées comme des membres d'une force d'élite du Hezbollah
  • A l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire dimanche, M. Netanyahu a ensuite affirmé que le Hezbollah tentait de se "réarmer"

JERUSALEM: Israël a menacé dimanche d'intensifier ses attaques au Liban contre le Hezbollah, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé de tenter de se "réarmer", exhortant Beyrouth à tenir ses engagements de le désarmer.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le mouvement pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions libanais du Hezbollah et d'occuper cinq positions frontalières dans le sud du Liban.

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes qu'elle a présentées comme des membres d'une force d'élite du Hezbollah.

"L'engagement du gouvernement libanais à désarmer le Hezbollah et le chasser du sud du Liban doit être pleinement tenu", a d'abord déclaré dans un communiqué le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, affirmant que le groupe "joue avec le feu" et que "le président libanais traîne des pieds".

"Nous ne tolèrerons aucune menace contre les habitants du nord" d'Israël, a-t-il ajouté.

A l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire dimanche, M. Netanyahu a ensuite affirmé que le Hezbollah tentait de se "réarmer".

"Nous attendons du gouvernement libanais qu'il fasse ce qu'il s'est engagé à faire, c'est-à-dire désarmer le Hezbollah, mais il est clair que nous exercerons notre droit à l'autodéfense comme convenu dans les termes du cessez-le-feu", a-t-il averti.

"Nous ne permettrons pas au Liban de redevenir un nouveau front contre nous et nous agirons comme il faudra".

Des milliers d'Israéliens vivant près de la frontière nord avaient dû évacuer leurs domiciles pendant des mois, après l'ouverture par le Hezbollah d'un front contre Israël à la suite de la guerre déclenchée à Gaza en octobre 2023.

Les tirs de roquette du mouvement chiite avaient provoqué un conflit de plus d'un an, culminant par deux mois de guerre ouverte avant la conclusion d'un cessez-le-feu fin 2024.

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth, mais il demeure financièrement résilient et armé.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent, invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.

Raid meurtrier et nouvelle frappe 

L'armée israélienne a intensifié ses attaques contre des cibles du Hezbollah ces derniers jours.

Jeudi, elle a mené un raid meurtrier dans le sud du Liban, poussant le président libanais, Joseph Aoun, à ordonner à l'armée de faire face à de telles incursions.

M. Aoun avait appelé à des négociations avec Israël à la mi-octobre, après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu à Gaza, parrainé par le président américain Donald Trump.

Il a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de dialogue en intensifiant ses attaques, avant qu'une nouvelle frappe israélienne ne tue quatre personnes samedi dans le sud du pays, dans le district de Nabatiyeh.

L'Agence nationale libanaise de presse a rapporté que l'armée israélienne avait touché une voiture avec un missile guidé.

L'armée a confirmé la frappe, affirmant avoir visé un membre de la Force Radwan, unité d'élite du Hezbollah.

"Le terroriste était impliqué dans le transfert d'armes et dans les tentatives de reconstitution des infrastructures terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle indiqué, précisant que trois autres membres du groupe avaient été tués.

"Les activités de ces terroristes constituaient une menace pour l'Etat d'Israël et ses civils, ainsi qu'une violation des accords entre Israël et le Liban", a ajouté l'armée.

La veille, elle avait annoncé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement.

A Nabatiyeh, des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche pour rendre hommage aux cinq membres du Hezbollah tués, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les participants lançaient des pétales de fleurs sur les cercueils, recouverts du drapeau du Hezbollah, en scandant: "Mort à Israël, mort à l'Amérique".

"Voici le prix que le Sud (du Liban) paie chaque jour", a déclaré à l'AFP Rana Hamed, la mère de l'un des cinq hommes tués. "Nous savons qu'Israël est notre ennemi depuis des décennies."

L'émissaire américain, Tom Barrack, a exhorté samedi le Liban à engager des pourparlers directs avec Israël, affirmant que si Beyrouth franchissait le pas, les Etats-Unis pourraient faire "pression sur Israël pour qu'il se montre raisonnable".