Les EAU mettent en garde contre les retombées régionales de la guerre à Gaza

Noura al-Kaabi, ministre d'État des EAU au ministère des Affaires étrangères, s'exprimant lors de la World Policy Conference à Abou Dhabi. (AFP)
Noura al-Kaabi, ministre d'État des EAU au ministère des Affaires étrangères, s'exprimant lors de la World Policy Conference à Abou Dhabi. (AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 03 novembre 2023

Les EAU mettent en garde contre les retombées régionales de la guerre à Gaza

  • Noura al-Kaabi, ministre d'État au ministère des Affaires étrangères, a appelé à «une action diplomatique ferme et une solide coopération» dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes
  • Les Émirats arabes unis s'efforcent d'obtenir un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza

DUBAÏ: Vendredi, les Émirats arabes unis (EAU) ont mis en garde contre le risque de débordement régional des combats entre Israël et le Hamas à Gaza, accentuant leurs efforts pour obtenir un cessez-le-feu humanitaire «immédiat et complet» afin de faciliter l'acheminement de l’aide.

S'exprimant lors de la World Policy Conference à Abu Dhabi, Noura al-Kaabi, ministre d'État au ministère des Affaires étrangères, a déclaré qu'il était important de considérer la guerre dans le cadre plus large des défis géopolitiques croissants et du problème fondamentale du terrorisme.

«Alors que nous continuons à œuvrer pour mettre fin à cette guerre, nous ne pouvons ignorer le contexte général et la nécessité de faire baisser la température régionale qui approche de son point d’ébullition», a-t-elle expliqué, prévenant que «le risque de débordement régional et d’une nouvelle escalade est réel, tout comme le risque que des groupes extrémistes profitent de la situation pour promouvoir des idéologies qui nous maintiendront dans des cycles de violence».

Noura al-Kaabi a appelé la communauté internationale à faire usage de «tous les moyens disponibles et de la sagesse acquise au fil de leçons souvent douloureuses» pour vaincre l’extrémisme.

Elle a appelé à «une action diplomatique ferme et une solide coopération» dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, soulignant que la guerre en Palestine était le résultat de «plusieurs décennies d’incapacité à progresser vers un horizon politique qui mette fin à l’occupation et apporte la paix aux Palestiniens comme aux Israéliens».

Les EAU ont normalisé leurs relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham de 2020.

Concernant les mesures humanitaires des EAU à Gaza, Noura al-Kaabi a affirmé que «son pays travaillait sans relâche pour parvenir à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et complet, afin que l'aide vitale puisse être acheminée dans la bande de Gaza». 

Le président des EAU, cheikh Mohammed ben Zayed, a demandé jeudi à ce que des soins soient donnés dans les hôpitaux du pays à 1 000 enfants palestiniens blessés. 

Noura al-Kaabi a appelé à la protection des civils, ajoutant que «tous les efforts devaient être faits pour protéger les civils et mettre immédiatement fin à ce conflit». Elle a relevé la récente polarisation croissante au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU.

«Pour surmonter ce problème, une réforme et un renouveau sont nécessaires à l'ONU. Pourtant, il n’existe pas d’alternative viable à l’ONU pour parvenir à une coopération sur la base de nos valeurs communes qui définissent notre humanité commune», a déclaré Noura al-Kaabi.

Israël a bombardé sans relâche Gaza à la suite d'une attaque menée par des militants du Hamas le 7 octobre, tuant au moins 9 601 personnes, dont 3 760 enfants, dans cette enclave assiégée qui abrite 2,3 millions de personnes.

Cette guerre sanglante a suscité l’indignation des pays arabes, incitant Bahreïn et la Jordanie à rappeler d’Israël leurs ambassadeurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Hajj: arrivée des premiers pèlerins turcs en Arabie saoudite

L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj. (SPA)
L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj. (SPA)
Short Url
  • Les autorités ont mobilisé un personnel qualifié, multilingue et équipé des technologies les plus récentes pour faciliter les procédures d’entrée
  • Elles sont également prêtes à accueillir les pèlerins arrivant par voie terrestre, maritime ou aérienne

Médine: Les premiers vols transportant des pèlerins du Hajj en provenance de Turquie ont atterri mercredi à l’aéroport international Prince Mohammed ben Abdelaziz de Médine. Le grand pèlerinage islamique se déroulera cette année du 4 au 9 juin.

Selon l’Agence de presse saoudienne (SPA), les autorités ont mobilisé un personnel qualifié, multilingue et équipé des technologies les plus récentes pour faciliter les procédures d’entrée. Elles sont également prêtes à accueillir les pèlerins arrivant par voie terrestre, maritime ou aérienne.

L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: plus de 90% de l'infrastructure du Hezbollah démantelée dans le sud

De la fumée s'élève du site d'une attaque israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
De la fumée s'élève du site d'une attaque israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
Short Url
  • Le Hezbollah a retiré ses combattants du sud du Liban et l'armée libanaise y a démantelé la grande majorité de ses infrastructures militaires
  • Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre dernier à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le Hezbollah libanais pro-iranien, qui en est sorti très affaibli

BEYROUTH: Le Hezbollah a retiré ses combattants du sud du Liban et l'armée libanaise y a démantelé la grande majorité de ses infrastructures militaires, a affirmé mercredi à l'AFP un responsable de sécurité.

Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre dernier à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le Hezbollah libanais pro-iranien, qui en est sorti très affaibli, sa direction quasiment décimée.

L'accord prévoit notamment le démantèlement de l'infrastructure militaire du Hezbollah entre le fleuve Litani et la frontière israélienne, à une trentaine de km au sud, ainsi que le retrait des forces israéliennes du sud du Liban.

L'armée israélienne s'est maintenue dans plusieurs positions méridionales au Liban et continue de mener des frappes meurtrières dans ce pays, disant cibler le Hezbollah.

Seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU doivent être déployés dans cette région conformément à l'accord.

"Nous avons achevé le démantèlement de plus de 90% de l’infrastructure du Hezbollah au sud du fleuve Litani. Il est possible qu'il y ait encore des sites dont nous ignorons l'existence mais si nous les trouvons nous prendrons les mesures nécessaires", a déclaré le responsable de sécurité sous le couvert de l’anonymat.

Il a ajouté: "le Hezbollah s'est retiré et a dit +Faites ce que vous voulez+. Le mouvement n'a plus de présence militaire au sud du fleuve Litani".

Le responsable a affirmé que l'armée avait "comblé et scellé de nombreux tunnels" creusés par le Hezbollah qui avait construit un vaste réseau souterrain dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël.

Selon lui, les soldats libanais contrôlent désormais les accès à la région au sud du fleuve "pour empêcher le transfert d'armes du nord au sud du Litani".

De son côté, le président libanais Joseph Aoun a affirmé, dans une interview diffusée par la chaîne Sky News Arabia, que l'armée contrôlait désormais plus de 85% du sud du pays.

M. Aoun, en visite aux Emirats arabes unis, a affirmé que "l’armée remplit son rôle sans aucun problème ni aucune opposition".

Il a précisé que la raison pour laquelle elle ne s’est pas encore déployée sur toute la frontière est "l’occupation par Israël de cinq points frontaliers" stratégiques, alors que l'accord prévoit son retrait complet du Liban.

Le responsable de sécurité a affirmé que la plus grande partie des munitions du Hezbollah rassemblées par l'armée était hors d'usage, "soit endommagée" par les bombardements israéliens, "soit en si mauvais état qu'il est impossible de les stocker" et que l'armée les faisant détoner.


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Short Url
  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.