Arrestation à Milan d'un Algérien soupçonné d'appartenir au groupe EI

La police n'a toutefois pas donné la date exacte de cette arrestation, intervenue «au cours des derniers jours» (Photo de Jure Makovec / AFP).
La police n'a toutefois pas donné la date exacte de cette arrestation, intervenue «au cours des derniers jours» (Photo de Jure Makovec / AFP).
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Publié le Jeudi 09 novembre 2023

Arrestation à Milan d'un Algérien soupçonné d'appartenir au groupe EI

  • Lors des contrôles, les policiers milanais ont découvert que l'homme en question était «recherché par les autorités algériennes qui le soupçonnent d'appartenir depuis 2015 aux milices de l'Etat islamique actives sur le front syro-irakien»
  • En vertu d'une décision de la cour d'appel de Milan compétente en matière d'extradition, le suspect devrait faire l’objet d'un «transfèrement imminent» en Algérie

ROME: Un ressortissant algérien de 37 ans faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international pour association terroriste au sein du groupe Etat islamique a été arrêté à Milan lors d'un contrôle de routine dans le métro, a annoncé jeudi la police de cette métropole du nord de l'Italie.

Lors de ce contrôle, le suspect, dont l'identité n'a pas été révélée, "s'était montré particulièrement agressif avec les agents qui l'avaient interpelé pour un contrôle, criant à plusieurs reprises +Allah Akbar+ alors qu'il tentait de se saisir dans son sac à dos d'un objet qui s'est avéré être un couteau avec une lame de plus de 12 cm", a précisé la police dans un communiqué.

La police n'a toutefois pas donné la date exacte de cette arrestation, intervenue "au cours des derniers jours".

Lors des contrôles, les policiers milanais ont découvert que l'homme en question était "recherché par les autorités algériennes qui le soupçonnent d'appartenir depuis 2015 aux milices de l'Etat islamique actives sur le front syro-irakien".

En vertu d'une décision de la cour d'appel de Milan compétente en matière d'extradition, le suspect devrait faire l’objet d'un "transfèrement imminent" en Algérie.


Gaza, RDC, Haïti... Des violences contre les enfants «sans précédent» en 2024, dénonce l'ONU

De Gaza à la République démocratique du Congo, les violences contre les enfants en zones de conflit ont atteint des niveaux "sans précédent" en 2024, dénonce jeudi un rapport annuel de l'ONU. (AFP)
De Gaza à la République démocratique du Congo, les violences contre les enfants en zones de conflit ont atteint des niveaux "sans précédent" en 2024, dénonce jeudi un rapport annuel de l'ONU. (AFP)
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  • L'ONU a "vérifié" 41.370 graves violations contre des enfants en 2024, dont 36.221 commises en 2024 et 5.149 commises précédemment mais confirmées en 2024, ce qui constitue le nombre le plus élevé depuis la mise en place de cet outil de surveillance
  • Avec notamment plus de 4.500 tués et plus de 7.000 blessés, les enfants continuent "de faire les frais des hostilités incessantes" à travers la planète, déplore l'ONU

NATIONS-UNIES: De Gaza à la République démocratique du Congo, les violences contre les enfants en zones de conflit ont atteint des niveaux "sans précédent" en 2024, dénonce jeudi un rapport annuel de l'ONU.

"En 2024, la violence contre les enfants lors des conflits armés a atteint des niveaux sans précédent, avec une hausse sidérante de 25% des violations graves par rapport à 2023", indique le rapport du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

L'ONU a "vérifié" 41.370 graves violations contre des enfants en 2024, dont 36.221 commises en 2024 et 5.149 commises précédemment mais confirmées en 2024, ce qui constitue le nombre le plus élevé depuis la mise en place de cet outil de surveillance il y a près de 30 ans. Un record qui bat celui enregistré en 2023, qui lui-même représentait une hausse de 21% par rapport à l'année précédente.

Avec notamment plus de 4.500 tués et plus de 7.000 blessés, les enfants continuent "de faire les frais des hostilités incessantes" à travers la planète, déplore l'ONU.

En raison d'une hausse marquante du nombre d'enfants victimes de multiples violations, le nombre d'enfants concernés par ces violences atteint 22.495.

"Les cris de ces 22.495 enfants innocents qui auraient dû apprendre à lire ou jouer au ballon, mais au lieu de ça ont été obligés d'apprendre à survivre aux tirs et aux bombardements, devraient tous nous empêcher de dormir", a lancé dans un communiqué Virginia Gamba, représentante spéciale de l'ONU sur ce dossier. "Cela doit servir de signal d'alarme. Nous sommes au point de non-retour."

Chaque année, l'ONU répertorie dans ce rapport les violations des droits des enfants (moins de 18 ans) dans une vingtaine de zones de conflit dans le monde et dresse en annexe la "liste de la honte" des responsables de ces violations qui incluent enfants tués et mutilés, recrutements, enlèvements, refus d'accès humanitaire ou violences sexuelles.

Viols collectifs 

Les forces armées et de sécurité israéliennes, qui avaient été inscrites sur la liste l'an dernier, avec le Hamas, y sont toujours.

Les territoires palestiniens occupent d'ailleurs la première place de ce triste classement, avec plus de 8.500 violations graves en très grande majorité attribuées aux forces israéliennes, dont plus de 4.800 à Gaza.

Cela inclut 1.259 enfants palestiniens tués à Gaza, selon les chiffres confirmés par l'ONU qui dit être en train de vérifier des informations sur 4.470 enfants supplémentaires tués en 2024 dans le territoire palestinien ravagé par la guerre provoquée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Le rapport met également en cause les opérations d'Israël au Liban, où plus de 500 enfants ont été tués ou blessés par l'armée israélienne l'an dernier.

Après les Territoires palestiniens, la République démocratique du Congo (plus de 4.000 violations graves), la Somalie (plus de 2.500), le Nigeria (près de 2.500) et Haïti (plus de 2.200) ont enregistré le plus de violences contre les enfants en 2024.

En Haïti, où ces violations ont augmenté de 490% en un an, la principale coalition de gangs, "Viv Ansanm" (Vivre ensemble), a été ajoutée sur la "liste de la honte", pour le recrutement d'enfants, les meurtres ou encore les viols collectifs. Une première qui vise "probablement le plus brutal" des gangs qui ravagent le pays, a commenté un responsable onusien.

Nouveau sur la liste également le cartel colombien Clan del Golfo accusé d'enrôler des enfants. La Colombie enregistre plus généralement une hausse importante des cas de recrutements forcés, avec 450 enfants en 2024 contre 262 l'année précédente.

Sont d'autre part toujours sur "la liste de la honte" l'armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide qui s'affrontent au Soudan depuis plus de deux ans, ainsi que l'armée russe pour ses actions en Ukraine où le rapport enregistre une hausse de 105% des violations graves entre 2023 et 2024.

 


L'Iran accuse l'AIEA d'être un «partenaire» de «l'agression» israélienne

L'Iran a accusé jeudi l'organe de surveillance nucléaire des Nations unies, AIEA, d'agir en tant que "partenaire" dans ce qu'il a qualifié de "guerre d'agression" d'Israël. (AFP)
L'Iran a accusé jeudi l'organe de surveillance nucléaire des Nations unies, AIEA, d'agir en tant que "partenaire" dans ce qu'il a qualifié de "guerre d'agression" d'Israël. (AFP)
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  • Dans un rapport consulté par l'AFP fin mai, l'agence notait que "l'Iran n'a, à plusieurs reprises, soit pas répondu, soit pas fourni de réponses techniquement crédibles aux questions de l'agence et a nettoyé" des lieux
  • Le Conseil des gouverneurs de l'Agence avait ensuite adopté le 12 juin une résolution condamnant l'Iran pour "non-respect" de ses obligations nucléaires, élaborée par Londres, Paris et Berlin associés à Washington

TEHERAN: L'Iran a accusé jeudi l'organe de surveillance nucléaire des Nations unies, AIEA, d'agir en tant que "partenaire" dans ce qu'il a qualifié de "guerre d'agression" d'Israël.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déploré, dans un rapport publié avant le début de la guerre Iran-Israël, le manque de coopération de Téhéran dans la surveillance du respect de ses obligations en matière nucléaire.

"Vous avez trahi le régime de non-prolifération; vous avez fait de l'AIEA un partenaire de cette guerre d'agression injuste", a écrit le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei sur X, dans un message à l'adresse du directeur de l'agence onusienne, Rafael Grossi.

"Nous avons affirmé dans mon rapport il y a une semaine que bien que l’Iran soit le seul pays au monde qui est en train d’enrichir l’uranium à des niveaux presque militaires (...) on n'est pas en capacité de dire qu’il existe un effort direct vers la fabrication d'une arme nucléaire", avait affirmé mercredi M. Grossi, sur la télévision française France 24.

Dans un rapport consulté par l'AFP fin mai, l'agence notait que "l'Iran n'a, à plusieurs reprises, soit pas répondu, soit pas fourni de réponses techniquement crédibles aux questions de l'agence et a nettoyé" des lieux, "ce qui a entravé les activités de vérification de l'agence" dans trois sites non déclarés.

Le Conseil des gouverneurs de l'Agence avait ensuite adopté le 12 juin une résolution condamnant l'Iran pour "non-respect" de ses obligations nucléaires, élaborée par Londres, Paris et Berlin associés à Washington.

Avant le vote de cette instance, l'Iran avait menacé de réduire sa coopération avec l'AIEA si une résolution était adoptée.


Guerre Iran-Israël: Trump dit qu'il va trancher dans les «deux semaines»

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  • "Compte-tenu du fait qu'il y a une possibilité substantielle de négociations éventuelles avec l'Iran dans le futur proche, je prendrai ma décision sur le fait d'y aller ou non au cours des deux prochaines semaines"
  • Donald Trump a, par le passé, donné de telles dates butoir qui se sont ensuite étiolées, la guerre en Ukraine par exemple

WASHINGTON: Donald Trump prendra une décision sur une éventuelle participation américaine aux frappes lancées par Israël contre l'Iran "au cours des deux prochaines semaines", estimant "substantielle" la possibilité de négociations avec Téhéran, a fait savoir jeudi la Maison Blanche.

Le fait que Washington temporise pourrait ouvrir les possibilités d'avancées diplomatiques, après des jours d'incertitude sur la position américaine.

"Compte-tenu du fait qu'il y a une possibilité substantielle de négociations éventuelles avec l'Iran dans le futur proche, je prendrai ma décision sur le fait d'y aller ou non au cours des deux prochaines semaines", a fait savoir le président américain dans des propos rapportés par sa porte-parole Karoline Leavitt.

🚨 @PressSec shares an important message from President Donald J. Trump: "Based on the fact that there's a substantial chance of negotiations that may or may not take place with Iran in the near future, I will make my decision whether or not to go within the next two weeks." pic.twitter.com/Xh3rNuURn0

— The White House (@WhiteHouse) June 19, 2025

Donald Trump a, par le passé, donné de telles dates butoir qui se sont ensuite étiolées, la guerre en Ukraine par exemple. Mais la Maison Blanche a assuré que le président ne cherche pas à éviter ses responsabilités.

"S'il y a une chance pour la diplomatie, le président la saisira toujours. Mais il n'a pas peur non plus d'avoir recours à la force", a encore déclaré Karoline Leavitt, tout en insistant sur un sentiment d'urgence face à l'avancée du programme nucléaire.

"Soyons très clairs, l'Iran a tout ce dont il nécessite pour arriver à une arme nucléaire. Tout ce dont ils ont besoin, c'est d'une décision du guide suprême en ce sens, et cela leur prendrait une quinzaine de jours pour achever la production de cette arme", a-t-elle expliqué.

Au septième jour de guerre entre Israël et Iran, Donald Trump tenait jeudi à la mi-journée sa troisième réunion en trois jours dans la "Situation Room", la salle de crise en sous-sol de la Maison Blanche où se prennent les décisions militaires les plus sensibles.

Une telle réunion se tiendra tous les jours jusqu'à lundi, quand Donald Trump partira pour un sommet de l'Otan aux Pays-Bas, a ajouté la Maison Blanche.

"Instinct" 

Le président républicain avait entretenu le mystère sur ses intentions la veille en déclarant, à propos d'une éventuelle participation américaine aux frappes: "Je vais peut-être le faire, peut-être pas".

Il avait également assuré que les Iraniens étaient entrés en contact avec les Etats-Unis pour négocier sur leur programme nucléaire et avaient "même suggéré de venir à la Maison Blanche", ce que Téhéran avait rapidement démenti.

Une "correspondance s'est poursuivie" entre les Etats-Unis et l'Iran depuis le début de la guerre, selon la porte-parole de la Maison Blanche, interrogée jeudi sur des informations de presse selon lesquelles l'émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff a été en contact avec le ministre iranien des Affaires étrangères.

Il n'est cependant pas prévu que Steve Witkoff rejoigne plusieurs ministres européens des Affaires étrangères vendredi à Genève, où ils doivent rencontrer leur homologue iranien, Abbas Araghchi.

Depuis plusieurs jours, Donald Trump souffle le chaud et le froid sur une éventuelle intervention directe.

Plusieurs figures trumpistes du mouvement "MAGA", dont Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump, ou encore l'ex-présentateur de Fox News Tucker Carlson, ont exprimé leur opposition farouche à toute intervention américaine directe.

Mais les Etats-Unis disposent "de capacités qu'aucun autre pays du monde ne possède", a rappelé jeudi Karoline Leavitt, faisant sans-doute référence à la bombe américaine qui serait capable de détruire l'usine d'enrichissement d'uranium de Fordo, une infrastructure cruciale du programme nucléaire iranien enfouie à une centaine de mètres de profondeur.

"Faites confiance au président Trump," a-t-elle ajouté. "Le président Trump a un instinct incroyable."