Attentat à la voiture piégée contre le chef de l’armée yéménite : les Houthis accusés

Un combattant houthi tire en l’air lors d’un rassemblement visant à mobiliser davantage de combattants pour le mouvement, à Sanaa le 1er août 2019 (Photo, AP).
Un combattant houthi tire en l’air lors d’un rassemblement visant à mobiliser davantage de combattants pour le mouvement, à Sanaa le 1er août 2019 (Photo, AP).
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Publié le Jeudi 09 novembre 2023

Attentat à la voiture piégée contre le chef de l’armée yéménite : les Houthis accusés

  • L’agence de presse officielle a cité une source militaire affirmant qu’un «groupe terroriste» avait pris pour cible le convoi du chef d’état-major
  • Le général de brigade Mohammed al-Kumaim, qui se trouvait dans le convoi au moment de l’attaque, a affirmé à Arab News que l’explosion était «énorme»

AL-MUKALLA: Des représentants du gouvernement yéménite ont accusé les Houthis d’avoir perpétré un attentat à la voiture piégée mardi, qui visait le chef d’état-major de l’armée yéménite, le lieutenant-général Sagheer ben Aziz.

Ben Aziz, qui traversait la province centrale de Marib dans un convoi de véhicules, a échappé de peu à la mort lorsqu’une voiture piégée a explosé près de son convoi, blessant quatre civils et trois soldats.

Mouammar al-Eryani, ministre de l’Information du Yémen, a accusé les Houthis d’avoir orchestré l’attentat à la suite d’une attaque médiatique «vicieuse» contre le chef de l’armée.

Les tentatives de Ben Aziz de renforcer l’armée yéménite et d’établir la paix et la stabilité dans le pays sont à l’origine de la tentative d’assassinat, a-t-il déclaré.

«Nous appelons la communauté internationale, l’ONU, les membres permanents du Conseil de sécurité et les envoyés de l’ONU et des États-Unis à condamner clairement et franchement ce crime terroriste et toutes les formes d’escalade menées par les Houthis», a indiqué Al-Eryani sur X. 

Peu après l’attaque, l’agence de presse officielle a cité une source militaire affirmant qu’un «groupe terroriste» avait pris pour cible le convoi du chef d’état-major alors qu’il regagnait son bureau à Marib en provenance de la région voisine d’Al-Aber, dans le Hadramaout.

Ben Aziz s’est rendu à Washington le mois dernier et s’est entretenu avec des responsables militaires américains avant d’aller en Arabie saoudite pour discuter avec des chefs militaires saoudiens.

Nombreuses tentatives d’assassinat

Lors de sa dernière visite, il s’est rendu dans des bases de l’armée yéménite dans la province de Saada, fief de la milice houthie.

Le général de brigade Mohammed al-Kumaim, qui se trouvait dans le convoi au moment de l’attaque, a affirmé à Arab News que l’explosion était «énorme», qu’elle avait endommagé des véhicules et blessé plusieurs soldats.

Sagheer ben Aziz a également survécu à une récente tentative d’assassinat par les Houthis alors qu’il se rendait chez les forces navales gouvernementales le long de la côte de la mer Rouge, dans la province septentrionale de Hajjah.

Après sa visite aux États-Unis, les Houthis «ont intensifié leur campagne d’instigation et leurs attaques contre le chef d'état-major à la suite d’une visite aux États-Unis, l’accusant d’arriver (de Washington) avec un plan visant à les exterminer ou à leur faire la guerre», a expliqué Al-Kumaim.

Ben Aziz est né dans la province d’Amran en 1967. Il a combattu aux côtés du gouvernement yéménite contre les Houthis depuis 2004 et a survécu à de nombreuses tentatives d’assassinat de la part de la milice.

Il a été nommé chef d’état-major de l’armée en février 2020, alors que les Houthis multipliaient leurs opérations militaires dans tout le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.