Jeux paralympiques 2024: un parcours de 12 flammes et un départ d'Angleterre

Cette photo prise le 14 août 2023 montre l'entrée du siège des JO de Paris 2024 (Cojo) à Saint-Denis, au nord de Paris. (Photo de BERTRAND GUAY / AFP)
Cette photo prise le 14 août 2023 montre l'entrée du siège des JO de Paris 2024 (Cojo) à Saint-Denis, au nord de Paris. (Photo de BERTRAND GUAY / AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 10 novembre 2023

Jeux paralympiques 2024: un parcours de 12 flammes et un départ d'Angleterre

  • Si la France accueillera pour la première fois les Jeux paralympiques l'an prochain, la toute première édition - ou du moins sa genèse - remonte à 1948
  • L'annonce officielle du relais de la flamme a lieu à 292 jours des Jeux paralympiques, que les organisateurs espèrent couronnés de succès, pour la première tenue des Paralympiques en Europe depuis 2012 et Londres

PARIS: A moins de 10 mois des Jeux paralympiques de Paris, le parcours de la flamme a été dévoilé vendredi, avec un départ d'Angleterre, un passage par le tunnel sous la Manche et des allumages simultanés à travers à une cinquantaine de villes.

Au total, 1 000 porteurs seront chargés de faire circuler non pas une mais 12 flammes - référence aux 12 jours des Jeux - dispersées dans l'Hexagone entre le 25 et le 28 août, date de la cérémonie d'ouverture Place de la Concorde.

Un choix fait également afin d'"avoir un maximum de visibilité" en quatre jours - le relais de la flamme olympique dure 80 jours en comparaison - a précisé Tony Estanguet, président du comité d'organisation (Cojo) en marge d'une conférence de presse vendredi.

"A la différence de la flamme olympique, on pourra la voir à plusieurs endroits en même temps", a expliqué quelques jours plus tôt Delphine Moulin, directrice des célébrations des Jeux.

Si la France accueillera pour la première fois les Jeux paralympiques l'an prochain, la toute première édition - ou du moins sa genèse - remonte à 1948, quand le neurologue allemand Ludwig Guttmann décide d’organiser des épreuves sportives pour des vétérans de la Seconde Guerre mondiale, devenus paraplégiques et en fauteuil roulant, à l'hôpital de Stoke Mandeville au nord de Londres.

C’est d’ici que la flamme sera allumée avant de rejoindre la France via le tunnel sous la Manche le 25 août.

12 flammes

24 athlètes et para-athlètes britanniques, lancés dans le tunnel - via une voie de service pour ne pas empêcher la circulation des trains - rejoindront 24 autres sportifs français à mi-parcours pour effectuer le passage de témoin.

La sortie du tunnel, à Calais, marquera également l'allumage des 11 autres flammes à travers la France métropolitaine.

En revanche, pas de passage par la Corse ou les territoires ultramarins, points d'étapes de la flamme olympique.

Au total, une cinquantaine de villes seront traversées en quatre jours de Strasbourg à Lyon, en passant par Lourdes ou Rouen.

"On retrouve la moitié des villes qui étaient déjà du relais de la flamme olympique mais on a une nouvelle moitié qui entre dans l'écosystème Paris 2024", a détaillé Tony Estanguet.

De son côté, la flamme principale, venue d'Angleterre, rejoindra l'Ile-de-France en passant par Arras, Amiens (Somme) et Chambly (Oise).

A l'instar de la flamme olympique, sera mise en place "une bulle de sécurité autour des 1 000 porteurs à travers les 50 villes", a précisé vendredi la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera.

Symboles

Les villes traversées ont été choisies selon différents critères et notamment leur engagement dans l’inclusion par le sport, ou pour leur patrimoine et symbolique (la cathédrale de Limoges, Strasbourg et le parlement européen).

"Ce moment du relais de la flamme doit permettre de créer une unité entre les Français et les Jeux paralympiques", a espéré Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF), rappelant qu'il "était important que ce relais reflète le dynamisme de notre territoire en faveur du parasport".

L’ensemble des villes hôtes seront par ailleurs le lieu de manifestations avec la tenue de festivals et d'initiations aux sports paralympiques.

Les coûts d'organisation du relais seront pris en charge par le Cojo, "et les villes qui l'accueillent aident à la logistique", avec notamment la mise à disposition d'un lieu d'accueil, a indiqué Tony Estanguet.

Le 27 août 2024, à la veille de l'ouverture des Jeux, les flammes convergeront vers l'Île-de-France avant un dernier défilé dans Paris, où elles passeront par plusieurs lieux-clés de la capitale comme la Place de la République et l'Hôtel de ville.

L'annonce officielle du relais de la flamme a lieu à 292 jours des Jeux paralympiques (28 août-8 septembre), que les organisateurs espèrent couronnés de succès, pour la première tenue des Paralympiques en Europe depuis 2012 et Londres.

Au total, 2,8 millions de billets ont été mis en vente le 8 octobre dernier, avec pour ambition affichée d'en écouler la totalité.


Turquie: l'opposition convoque un congrès extraordinaire pour le 21 septembre

Turquie: l'opposition convoque un congrès extraordinaire pour le 21 septembre
Short Url
  • Le principal parti d'opposition de Turquie va convoquer un congrès extraordinaire le 21 septembre, après qu'un tribunal a destitué sa direction d'Istanbul sur des accusations de corruption

ISTANBUL: Le principal parti d'opposition de Turquie va convoquer un congrès extraordinaire le 21 septembre, après qu'un tribunal a destitué sa direction d'Istanbul sur des accusations de corruption, a rapporté une source du parti à l'AFP samedi.

Cette décision intervient dans un contexte de pression politique croissante sur le Parti républicain du peuple (CHP) après qu'un tribunal a annulé cette semaine les résultats de son congrès provincial d'Istanbul en octobre 2023, destituant son leader Ozgur Celik et 195 autres responsables.

Plus de 900 délégués du CHP ont soumis vendredi une pétition à une commission électorale locale de la capitale Ankara pour autoriser le congrès, a déclaré la source à l'AFP.

Ce congrès devrait définir la stratégie du parti alors qu'il est confronté à une incertitude juridique.

Le CHP, la principale force d'opposition au Parlement turc, a remporté une victoire majeure sur l'AKP du président Recep Tayyip Erdogan lors des élections locales de 2024. Depuis lors, le parti est devenu la cible d'une vague d'arrestations et de procédures judiciaires qui ont culminé en mars avec l'emprisonnement du populaire et puissant maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, pour des accusations de corruption qu'il dément.

L'arrestation et l'emprisonnement de M. Imamoglu, considéré comme un rival clé du président Erdogan, ont déclenché des manifestations de rue inédites depuis dix ans. Les autorités ont réprimé les manifestations en arrêtant près de 2.000 personnes, dont la plupart ont ensuite été libérées.

Mardi, un tribunal a destitué le leader du CHP d'Istanbul et des dizaines de délégués du parti, tout en nommant une équipe de cinq hommes pour les remplacer, ce qui a provoqué une chute de 5,5% du marché boursier turc.

Le CHP a fait appel contre cette décision judiciaire.

Pour l'analyste politique Berk Esen, cette affaire représente une "répétition" pour une affaire plus importante contre la direction nationale du parti, visant à l'affaiblir en tant que force d'opposition.

Une procédure judiciaire presque identique pèse en effet sur sa direction nationale, dans une affaire très suivie qui reprendra à Ankara le 15 septembre.

Gul Ciftci, vice-présidente du CHP responsable des affaires électorales et juridiques, a déclaré que le congrès extraordinaire "ne déterminera pas seulement l'avenir de notre parti, mais réaffirmera également la foi dans le pluralisme, la diversité et la politique démocratique en Turquie", dans un commentaire publié sur X vendredi.

Elle a salué la décision concernant le congrès, prise grâce à la volonté des délégués, comme "la preuve la plus forte que le CHP reste debout face à toutes les tentatives d'intervention du gouvernement".


Pour contrer Trump, le Canada mise sur des grands projets d'infrastructure

Le Premier ministre canadien Mark Carney s’exprime lors d’une conférence de presse, le 26 août 2025 à Berlin. (AFP)
Le Premier ministre canadien Mark Carney s’exprime lors d’une conférence de presse, le 26 août 2025 à Berlin. (AFP)
Short Url
  • Le gouvernement de Mark Carney engage une transformation économique historique, avec 500 milliards de dollars investis dans ports, autoroutes, et énergies pour réduire la dépendance aux États-Unis
  • Cette stratégie vise à faire du Canada une superpuissance énergétique, en misant sur ses ressources naturelles et de nouveaux partenariats, notamment avec l’Europe

MONTREAL: Ports, autoroutes, mines, pipelines... Bousculé par les attaques de Donald Trump, le Canada se lance dans une série de grands projets pour diversifier ses activités, rompre sa dépendance au marché américain et éviter une crise économique.

Dès son élection en avril, le Premier ministre Mark Carney avait annoncé la couleur: "Construisons à tout-va" ("build, baby, build"), avait-il lancé, détournant un célèbre slogan du président américain et promettant la plus grande transformation de l'économie canadienne depuis la Seconde Guerre mondiale.

Dans cette optique, fin août, le gouvernement a annoncé la création d'un bureau spécial dédié à la mise en œuvre des grands projets après avoir fait passer une loi en juin pour accélérer les processus d'approbation.

Et dans quelques jours, la liste des projets prioritaires sera rendue publique.

Le point de départ de cette nouvelle politique: la dégradation soudaine de la relation avec les Etats-Unis depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

L'imposition de droits de douane par le président américain et ses menaces d'annexion du pays ont provoqué un électrochoc au Canada qui a pour premier partenaire économique son unique voisin du sud.

Le gouvernement libéral de Mark Carney, élu sur la promesse qu'il saurait tenir tête à Donald Trump, veut donc relancer les grands travaux tout en diversifiant ses partenaires économiques et en se rapprochant de l'Europe notamment.

- "Réflexion profonde" -

"Notre gouvernement est en voie de débloquer 500 milliards de dollars pour investir dans des infrastructures, entre autres énergétiques et portuaires", a précisé fin août Mark Carney au côté du chancelier allemand avec lequel il venait de conclure une entente sur les minéraux critiques.

Pour Jay Kohsla, expert du secteur énergétique, le Canada est à un moment charnière.

"On sait que notre économie est en péril", explique à l'AFP cet ancien haut fonctionnaire, ajoutant que Donald Trump a fourni une occasion unique pour "une réflexion profonde".

Selon lui, les deux à trois prochaines années seront déterminantes pour le pays "pris au piège", alors que le taux de chômage a atteint 7,1 % en août, le niveau le plus élevé depuis 2016, hors pandémie.

Mark Carney compte notamment s'appuyer sur les immenses richesses du sous-sol canadien pour faire du pays une "superpuissance énergétique" en développant les énergies renouvelables mais aussi fossiles.

Quatrième pays exportateur de pétrole, le Canada possède les troisièmes réserves d'or noir au monde. Ses ressources se trouvent surtout en Alberta (ouest), d'où les hydrocarbures sont principalement exportés vers les Etats-Unis, faute d'infrastructures suffisantes pour atteindre d'autres marchés.

- "Prenons le temps" -

Mark Carney, qui a pris sur ce sujet le contre-pied des décisions de son prédécesseur Justin Trudeau, se dit maintenant favorable à l'idée d'exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) vers l'Europe.

Les "acheteurs et utilisateurs allemands de GNL" sont particulièrement intéressés, a affirmé la semaine dernière le ministre de l'Energie, Tim Hodgson, lors d'une conférence de presse à Berlin.

Cet été, le Canada a inauguré deux énormes projets énergétiques en construction depuis des années: la toute première installation d'exportation de GNL à grande échelle, LNG Canada, et l'agrandissement du pipeline Trans Mountain, qui transporte le pétrole des sables bitumineux de l'Alberta vers la côte ouest.

Mais cette transformation inquiète les ONG, dont Greenpeace qui dénonce les reculs environnementaux et demandent au gouvernement "de privilégier les solutions climatiques et non pas les pipelines de pétrole et de gaz".

Les communautés autochtones, elles, redoutent que le développement économique ne prime sur les droits des Premiers peuples.

"Nous savons ce que ça fait d'avoir Trump à nos frontières. Ne reproduisons pas des politiques à la Trump chez nous. Prenons le temps de bien faire les choses", a demandé Cindy Woodhouse, la cheffe nationale de l'Assemblée des Premières Nations.


La Finlande signe la déclaration franco-saoudienne sur la Palestine

L'adoption de la déclaration franco-saoudienne par la Finlande "est conforme au rapport du gouvernement finlandais sur la politique étrangère et de sécurité de la Finlande, qui a été adopté à l'unanimité par le Parlement", a ajouté la ministre finlandaise. (AFP)
L'adoption de la déclaration franco-saoudienne par la Finlande "est conforme au rapport du gouvernement finlandais sur la politique étrangère et de sécurité de la Finlande, qui a été adopté à l'unanimité par le Parlement", a ajouté la ministre finlandaise. (AFP)
Short Url
  • Le gouvernement finlandais est divisé sur la reconnaissance de l'Etat palestinien. Le parti des Finlandais, d'extrême droite, ainsi que les Chrétiens démocrates, sont par exemple contre une reconnaissance de l'Etat palestinien
  • "La Finlande s'engage à reconnaître l'État de Palestine à un moment donné dans le futur", a ajouté la ministre devant des journalistes, sans cependant donner de date

HELSINKI: La Finlande a annoncé vendredi qu'elle signait la déclaration franco-saoudienne sur une solution à deux Etats, mais sans s'engager sur une date de reconnaissance d'un Etat palestinien.

"Le processus mené par la France et l'Arabie Saoudite est l'effort international le plus important depuis des années pour créer les conditions d'une solution à deux États", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Elina Valtonen sur X.

Le gouvernement finlandais est divisé sur la reconnaissance de l'Etat palestinien. Le parti des Finlandais, d'extrême droite, ainsi que les Chrétiens démocrates, sont par exemple contre une reconnaissance de l'Etat palestinien.

"La Finlande s'engage à reconnaître l'État de Palestine à un moment donné dans le futur", a ajouté la ministre devant des journalistes, sans cependant donner de date.

Le président finlandais Alexander Stubb avait annoncé début août être prêt à reconnaître l'Etat de Palestine si une proposition en ce sens lui était faite par le gouvernement. Le chef de l'Etat est doté de pouvoirs limités et dirige la politique étrangère en étroite coopération avec le gouvernement.

De nombreux pays, dont la France et le Royaume-Uni, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de la 80e Assemblée générale de l'ONU en septembre.

L'adoption de la déclaration franco-saoudienne par la Finlande "est conforme au rapport du gouvernement finlandais sur la politique étrangère et de sécurité de la Finlande, qui a été adopté à l'unanimité par le Parlement", a ajouté la ministre finlandaise.

La présidente des démocrates-chrétiens, ministre de l'Agriculture et des Forêts Sari Essayah, a indiqué sur X qu'elle avait fait part de son opinion divergente avec cette décision lors de la réunion du comité ministériel de la politique étrangère et de sécurité.

Ce comité chargé des questions de politique étrangères réunit le président finlandais, le Premier ministre et des membres du gouvernement.