Hommage mondial de l'ONU à ses plus de 100 collaborateurs tués à Gaza

Le drapeau de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) est en berne pour pleurer les vies des travailleurs de l'ONU perdus pendant la guerre entre Israël et le Hamas, devant son bâtiment à Pékin, le 13 novembre 2023. (AFP).
Le drapeau de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) est en berne pour pleurer les vies des travailleurs de l'ONU perdus pendant la guerre entre Israël et le Hamas, devant son bâtiment à Pékin, le 13 novembre 2023. (AFP).
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Publié le Mardi 14 novembre 2023

Hommage mondial de l'ONU à ses plus de 100 collaborateurs tués à Gaza

  • A Bangkok, Tokyo, Pékin, Beyrouth, Genève, New York... le drapeau bleu et blanc des Nations unies a été abaissé en hommage aux employés de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) morts dans la bande de Gaza
  • Un bilan désormais de 102 morts et au moins 27 blessés

NATIONS UNIES: Minute de silence et drapeaux en berne: l'ONU a rendu lundi un hommage mondial à ses plus de 100 collaborateurs tués à Gaza dans la guerre entre Israël et le Hamas.

A Bangkok, Tokyo, Pékin, Beyrouth, Genève, New York... le drapeau bleu et blanc des Nations unies a été abaissé en hommage aux employés de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Un bilan désormais de 102 morts et au moins 27 blessés, a indiqué l'agence lundi.

C'est "le nombre le plus élevé de travailleurs humanitaires de l'ONU tués lors d'un conflit en si peu de temps", a déploré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres dans un message posté sur X, anciennement Twitter.

"Ils ne seront jamais oubliés", a-t-il insisté, après avoir observé au siège des Nations unies à New York une minute de silence à 9H30 heure locale, comme partout où l'organisation dispose d'une représentation.

"Le personnel de l'Unrwa à Gaza apprécie que l'ONU abaisse le drapeau dans le monde entier", a commenté depuis Rafah le directeur de l'Unrwa pour Gaza, Tom White, cité dans un communiqué.

"À Gaza cependant, nous devons porter bien haut les couleurs de l'ONU pour montrer que nous sommes toujours debout et au service de la population de Gaza", a-t-il ajouté.

Israël bombarde la bande de Gaza sans répit depuis cinq semaines en réponse à l'attaque sans précédent menée par le Hamas le 7 octobre sur son sol.

Environ 1 200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées en Israël et environ 240 prises en otage lors de cette attaque, selon les autorités israéliennes.

Les bombardements israéliens, depuis les airs, la terre et la mer, ont fait au moins 11 240 victimes dans la bande de Gaza, en majorité des civils, incluant plus de 4 600 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.

Sous le drapeau onusien

A New York et Genève, aucun des drapeaux des 193 pays membres de l'ONU n'a été hissé; seul le drapeau de l'ONU en berne flottait devant les imposants bâtiments.

Iman, Ahmed, Samir, Mohammed... Dans le hall du siège new-yorkais de l'ONU, les noms des collaborateurs tués à Gaza ont été égrenés devant des dizaines de leurs collègues dont certains portaient des feuilles blanches frappées des mots "Stop the fighting" (Arrêtez les combats) ou "Protect civilians" (Protégez les civils).

"Nous sommes réunis ici aujourd'hui, (...) pour rendre hommage à nos courageux collègues qui ont sacrifié leur vie alors qu'ils servaient sous le drapeau des Nations unies", a déclaré de l'autre côté de l'Atlantique la directrice de l'ONU à Genève, la Russe Tatiana Valovaya, avant de se recueillir.

"Leur mémoire et l'empreinte qu'ils ont laissée demeureront à jamais. Leur dévouement inébranlable envers la paix, la justice et le bien-être des autres sera notre guide et un rappel de l'importance de la mission que nous partageons", a renchéri le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Des hommages ont également été organisés dans les bâtiments de l'ONU à Katmandou et à Kaboul, où la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour l'Afghanistan, Rosa Otounbaïeva, a fait observer une minute de silence à quelque 250 personnes.

Au delà de ses propres collaborateurs tués, l'Unrwa a enregistré 66 morts et au moins 561 blessés parmi les déplacés ayant trouvé refuge dans les écoles ou centres de santé qu'elle gérait, dont 63 ont été endommagés depuis le début de la guerre.

L'agence a précisé accueillir actuellement près de 780 000 personnes dans plus de 150 installations situées dans la bande de Gaza. "Ces personnes sont venues chercher protection et sécurité dans ces abris, sous le drapeau des Nations unies", relève l'Unrwa. Un drapeau qui malheureusement ne suffit plus à protéger, déplorait Tom White il y a quelques jours.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.