Macron retrouve les chefs de partis à Saint-Denis, la moitié de l'opposition absente

Emmanuel Macron retrouve vendredi les chefs de partis qui ont répondu présent pour les deuxièmes «rencontres de Saint-Denis» avec la ferme intention de montrer aux oppositions ayant décliné l'invitation qu'elles ont raté le coche. (AFP)
Emmanuel Macron retrouve vendredi les chefs de partis qui ont répondu présent pour les deuxièmes «rencontres de Saint-Denis» avec la ferme intention de montrer aux oppositions ayant décliné l'invitation qu'elles ont raté le coche. (AFP)
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Publié le Vendredi 17 novembre 2023

Macron retrouve les chefs de partis à Saint-Denis, la moitié de l'opposition absente

  • Côté opposition, seuls Marine Tondelier (EELV), Fabien Roussel (Parti communiste), Jordan Bardella (Rassemblement national), Hervé Marseille (UDI) et Guillaume Lacroix (PRG) ont accepté d'honorer le rendez-vous présidentiel
  • Les Républicains seront néanmoins représentés par un acteur de poids, le président du Sénat Gérard Larcher, invité au même titre que la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet

SAINT-DENIS: Emmanuel Macron a commencé vendredi à retrouver les chefs de partis qui ont répondu présent pour les deuxièmes "rencontres de Saint-Denis", avec la ferme intention de montrer aux oppositions ayant décliné l'invitation qu'elles ont raté le coche.

Comme le 30 août, cet exercice destiné à "créer du consensus" dans un pays fracturé se tient à la Maison de l'éducation de la Légion d'honneur, à deux pas de la basilique où reposent les rois de France.

Au menu, la situation à Gaza et en Ukraine, l'élargissement du référendum aux sujets de société, la simplification du référendum d'initiative populaire, la décentralisation et de possibles réformes constitutionnelles sur le statut de la Corse et de la Nouvelle-Calédonie.

Si tous les chefs de partis avaient fait le déplacement pour la première édition, Éric Ciotti (Les Républicains), Olivier Faure (Parti socialiste) et Manuel Bompard (La France Insoumise) n'en seront pas cette fois.

"Je peux les comprendre", a déclaré le chef du PCF Fabien Roussel à son arrivée, dénonçant "l'impasse démocratique" constituée par "un 49.3 par semaine" dans un "Parlement bafoué", en référence à l'article de la Constitution permettant l'adoption d'un texte sans vote. Lui, est venu représenter une "voix de gauche" et défendre notamment le pouvoir d'achat.

Marine Tondelier, en revanche, a jugé "très important d'être là", il est "logique que les chefs de partis échangent" avec le président de la République. Sans quoi, a poursuivi la responsable écologiste, on tombe dans "une incommunicabilité préjudiciable et inquiétante". Elle a néanmoins critiqué un Emmanuel Macron qui "entend beaucoup plus de l'oreille droite que de l'oreille gauche" et rappelé son souhait de "mettre l'écologie à l'ordre du jour" de cette discussion.

"Je suis à la tête d'un parti de gouvernement", a de son côté justifié Jordan Bardella (RN). "Chaque fois que la République nous convoque, nous répondons présent".

Hervé Marseille (UDI) et Guillaume Lacroix (PRG) assistent également à la rencontre. Les Républicains seront représentés par un acteur de poids, le président du Sénat Gérard Larcher, invité au même titre que la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet.

Le chef de l'État pourra aussi compter sur ses alliés, Stéphane Séjourné (Renaissance), François Bayrou (MoDem), Édouard Philippe (Horizons), Laurent Hénart (Parti radical).

Marathon 

"En démultipliant les initiatives extérieures au champ institutionnel, vous participez à les affaiblir et à nourrir la crise de la démocratie", fustige Éric Ciotti dans une lettre ouverte dont l'AFP a obtenu copie.

La discussion "doit être publique, soit au Parlement, où le peuple délègue ses représentants, soit directement avec le peuple lui-même par référendum", insiste-t-il.

A gauche, on dénonce "une mise en scène" (Faure) ou "un exercice monarchique", "un format à huis clos" (LFI). Des jugements négatifs sur l'exercice aussi portés par 61% des Français, selon un sondage Odoxa pour Le Figaro.

Éric Ciotti a également justifié sa défection par l'absence du chef de l'État à la marche contre l'antisémitisme dimanche. Olivier Faure refuse quant à lui de cautionner un possible référendum sur l'immigration.

De quoi susciter l'ire d'Emmanuel Macron qui a dénoncé mercredi une "faute politique majeure" des absents.

Si l'accumulation de désistements plombe l'exercice présidentiel, le chef de l'État va mettre un point d'honneur à démontrer qu'il reste plus que jamais d'actualité. En commençant sans doute par reproduire le marathon de la première rencontre, qui avait duré douze heures et fini tard dans la nuit.

«Poser des actes»

S'il veut montrer qu'il s'est "laissé convaincre par des idées qui n'étaient pas nécessairement les siennes", il "faut que ça dure un peu longtemps", résume le politologue Bruno Cautrès, qui n'exclut pas un "coup politique" présidentiel avec une "solution institutionnelle un peu innovante".

Le chef de l'État, qui ne peut se représenter en 2027, "commence à sentir que le sablier est en train de se retourner, le temps lui est compté", poursuit le politologue. Il lui faut donc "poser des actes" qui forgent un bilan, avec un texte sur la fin de vie et la modernisation de la Ve République, esquisse-t-il.

La première réunion avait débouché sur une conférence sociale sur les bas salaires et un débat au Parlement sur la situation internationale.

Trop peu, a déploré jeudi Jordan Bardella dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, affirmant que "ces exercices sans fin masquent de moins en moins l'inertie présidentielle".

Mais si à l'issue "les leaders de l'opposition ressortent en disant c'est très sympa de +casse-croûter+ avec le PR mais +so what+ (et alors), il n'y aura pas de troisième fois", avertit Bruno Cautrès.


Après sa démission, l'ambassadeur de Géorgie en France appelle «  au retrait  » d'une loi controversée

 L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
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  • L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir"
  • Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers

PARIS: L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde.

Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers.

Ce texte, initiative du parti au pouvoir, a provoqué la colère d'une partie de la population qui le juge contraire aux aspirations européennes de ce pays du Caucase. Egalement critiqué par les Occidentaux, il est inspiré d'une loi utilisée depuis des années par le Kremlin pour réprimer les voix dissidentes en Russie.

"Aujourd'hui, nos amis européens nous critiquent et Moscou nous complimente. Cela m'est insupportable. Mon pays a tellement souffert de la Russie", affirme dans le quotidien français M. Javakhishvili, qui avertit: "L'Europe ne doit pas abandonner la Géorgie car elle pourrait devenir une autre Ukraine".

Le projet de loi avait été présenté l'année dernière puis abandonné après des manifestations d'ampleur, mais le gouvernement géorgien a choisi d'en réintroduire une version très légèrement modifiée. Elle prévoit d'imposer à tout média ou ONG recevant plus de 20% de son financement de l'étranger de s'enregistrer en tant qu'"organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère".

"Je suis fier du dynamisme de la société civile géorgienne. L'étiqueter comme +agent de l'étranger+ est réducteur, car elle a un rôle vital pour la démocratie", estime M. Javakhishvili.

Il précise que sa démission est une "question de principe et d'honneur".

"J'appelle au retrait de ce projet de loi", lance-t-il, ajoutant: "Peut-être que mon départ va faire réfléchir ceux qui soutiennent l'adoption de cette loi".

"Avec le retour du projet de loi, je me suis retrouvé dans une situation très inconfortable, notamment face à mes interlocuteurs, à l'Elysée et au Quai d'Orsay, à qui j'avais promis qu'il avait été abandonné et qu'on n'y reviendrait jamais", explique le diplomate géorgien.

"J'aurais du mal à trouver des arguments pour leur expliquer pourquoi il est de retour aujourd'hui. Cette situation ne me permettait plus de porter le message européen de mon pays", juge-t-il.

Le gouvernement géorgien "continue de dire qu'il veut que la Géorgie intègre l'UE, mais comment serait-ce possible avec une telle loi, et malgré les avertissements de nos partenaires ?", interroge-t-il.


France: deux policiers grièvement blessés par balle dans un commissariat de Paris

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
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  • Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales
  • Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00

PARIS: Deux policiers ont été grièvement blessés par balle jeudi soir dans un commissariat du sud de Paris par un homme qui s'est emparé de l'arme d'un agent, après avoir été interpellé pour l'agression au cutter d'une femme.

Les faits se sont déroulés peu avant 22H30 locales (20H30 GMT) à l'intérieur du commissariat, selon une source proche du dossier qui a précisé que l'un des deux policiers avait son pronostic vital engagé. Ce que le parquet de Paris, sollicité par l'AFP, a confirmé plus tard.

Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales (22H00 GMT).

Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00 (20H00 GMT) dans un immeuble d'un quartier sud de Paris pour une "agression très violente d'une femme" au "cutter".

"Les policiers sont intervenus et l'ont ramené ici (au commissariat) et c'est au moment de sa prise en charge qu'il a subtilisé l'arme" d'un agent et a blessé "gravement" deux policiers.

Ces derniers ont été immédiatement transportés à l'hôpital, de même que l'agresseur, qui a également été blessé "grièvement" par un tir de riposte, a détaillé M. Nuñez.

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique".

Ce dernier type d'enquête est toujours mené lorsqu'un policier fait usage de son arme.

Le parquet a ajouté que le mis en cause, "blessé au thorax, avait été conduit à l'hôpital", sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Les fusillades survenant dans les locaux mêmes d'un commissariat sont extrêmement rares en France.

Pronostic vital « toujours engagé» pour un des policiers blessés 

Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé était "toujours engagé" vendredi matin, a indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

"Son pronostic vital est toujours engagé", a déclaré le préfet de police sur France Info.

Il a expliqué que les policiers du 13e arrondissement étaient intervenus jeudi soir pour une "agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée". "L'homme était manifestement très excité", a-t-il dit. Les policiers l'ont amené au commissariat et l'ont fait souffler dans  un éthylotest. C'est à ce moment que l'homme s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, a poursuivi le préfet.

S'agissant du profil de l'auteur des tirs, Laurent Nunez n'a pas donné d'éléments, renvoyant aux enquêtes en cours. "On ne sait pas s'il connaissait la femme" qu'il a agressée, a-t-il dit, ajoutant que les policiers appelés sur place avaient dû "défoncer la porte" de l'appartement.

Comme on lui demandait si les faits au sein du commissariat pourraient s'apparenter à du terrorisme, il a répondu: "il est trop tôt. La procureur de Paris (Laure Beccuau) communiquera là dessus".


JO-2024: 6 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 pour l'arrivée de la flamme

La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • La soirée a rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%)
  • Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%

PARIS: L'arrivée de la flamme olympique à Marseille en début de soirée mercredi a été suivie par 5,9 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 réunies, selon des chiffres publiés par Médiamétrie jeudi.

Sa descente sur le sol français depuis le trois-mâts Belem dans les mains de Florent Manaudou, champion olympique de natation en 2012 à Londres, et l'allumage du chaudron par le rappeur marseillais Jul ont rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%).

Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%.