GENEVE: Emmanuel Macron a dit jeudi les ambitions de la France de rester à "la première place" lors d'une visite sur la frontière franco-suisse du plus puissant accélérateur de particules du monde dont un successeur, encore plus performant, est à l'étude.
Le président français a conclu sa visite d'Etat de deux jours en Suisse sur la frontière entre les deux pays et plus précisément dans les entrailles du Cern, le laboratoire européen pour la recherche nucléaire et la physique des particules, qui abrite le Large Hadron Collider. L'accélérateur de particules a permis, entre autres, de confirmer l'existence du boson de Higgs.
"Je suis venu témoigner de ma confiance aux équipes et notre volonté et notre ambition de conserver la première place dans ce domaine", a expliqué le président, casque de chantier bleu sur la tête, tout comme son homologue suisse Alain Berset et la directrice générale du Cern, Fabiola Gianotti.
Le Cern a lancé ses premières analyses sur le terrain pour construire un accélérateur de particules trois fois plus long que l'installation actuelle qui arrivera en fin de vie en 2040.
S'il voit le jour, le Futur Collisionneur Circulaire (FCC) formera sous la frontière franco-suisse un tunnel circulaire de 91 km de long et d'environ 5 mètres de diamètre, entre 100 et 300 mètres sous terre.
Une vaste étude de faisabilité technique et financière est en cours et M. Macron attend les conclusions d'un rapport à mi-parcours, "en février de l'année prochaine".
A la lumière de ce rapport, "nous prendrons les engagements qui conviennent, en tout cas en ce qui concerne le gouvernement français, et en espérant mobiliser largement nos partenaires et le secteur privé", a souligné le président.
Les 23 Etats membres du Cern (22 pays européens et Israël) se prononceront vers 2028/2029 sur la construction de cette installation.
L'objectif est de répondre à de nombreuses questions de physique fondamentale qui demeurent sans réponse alors que 95% de la masse et de l'énergie de l'univers nous sont inconnus.