Le Festival international du film de la mer Rouge de Djeddah dévoile son film d’ouverture

Le Festival international du film de la mer Rouge de Djeddah a dévoilé son film d’ouverture - "Hwjn", réalisé par Yasir Al-Yasiri. (Image fournie)
Le Festival international du film de la mer Rouge de Djeddah a dévoilé son film d’ouverture - "Hwjn", réalisé par Yasir Al-Yasiri. (Image fournie)
Short Url
Publié le Samedi 18 novembre 2023

Le Festival international du film de la mer Rouge de Djeddah dévoile son film d’ouverture

  • Le festival se tiendra du 30 novembre au 9 décembre
  • Le film met en vedette Baraa Alem, Nour Alkhadra, Naif Aldaferi, Alanoud Saud, Mohsen Mansour et Shaimaa al-Tayeb

DUBAÏ: Le Festival international du film de la mer Rouge de Djeddah a dévoilé son film d'ouverture - "Hwjn", réalisé par Yasir Al-Yasiri.

Le festival se tiendra du 30 novembre au 9 décembre.

«Le Festival international du film de la mer Rouge a le plaisir d'annoncer que "HWJN" de Yasir Al-Yasiri a été sélectionné comme film d'ouverture de sa troisième édition. Adapté du roman fantastique pour jeunes adultes à succès d'Ibrahim Abbas, le film raconte l'histoire d'un djinn curieux tombé amoureux d'une humaine tout en explorant la réalité derrière sa lignée royale, dans une combinaison éblouissante de folklore arabe et du royaume mystérieux des djinns», a indiqué le festival sur Instagram.

Le film met en vedette Baraa Alem, Nour Alkhadra, Naif Aldaferi, Alanoud Saud, Mohsen Mansour et Shaimaa al-Tayeb.

Mohammed al-Turki, PDG de la Fondation du film de la mer Rouge, a déclaré: «Choisir un film saoudien pour lancer la troisième édition du festival illustre le chemin parcouru par l'industrie cinématographique en si peu de temps. En tant que cinéaste saoudien, c'est un moment transformateur. Nous sommes à la fois enthousiastes et humbles d'être au cœur de la croissance cinématographique régionale en offrant une plateforme internationalement reconnue. Nous sommes ravis de démarrer notre prochaine édition avec HWJN !»

La semaine dernière, le festival a dévoilé son thème pour cette année : «Votre histoire, votre festival».

Les organisateurs ont souligné leur volonté de mettre en place «une plateforme unique et influente pour célébrer le cinéma, favoriser les échanges culturels et élargir les perspectives tout en accueillant des histoires de tous horizons».

Ils ont ajouté : «Il s'agit d'une plateforme cinématographique intégrale qui vise à favoriser la diversité à tous les niveaux de la création cinématographique, la propulsant au-delà d'une simple projection de films. Les concepts de diversité, de connexion et d'échanges culturels se manifestent pleinement dans le thème de cette édition.»

 


Ballet de l'Opéra de Paris: Les premiers pas «dans le dialogue» de José Martinez

L'Espagnol José Martinez imprime progressivement sa marque depuis son arrivée comme directeur de la danse de l'Opéra de Paris (Photo, AFP).
L'Espagnol José Martinez imprime progressivement sa marque depuis son arrivée comme directeur de la danse de l'Opéra de Paris (Photo, AFP).
Short Url
  • Ancien danseur étoile de l'institution, devenu chorégraphe puis directeur de la Compagnie nationale de danse d'Espagne, il a pris la tête de la prestigieuse compagnie du Ballet
  • L'ex-danseur étoile aimerait également que soient proposées «de nouvelles versions des grands ballets du répertoire classique» pour «leur donner un nouveau regard»

PARIS: Dialogue et écoute, promotion interne des danseurs, "pépinière de chorégraphes": l'Espagnol José Martinez imprime progressivement sa marque depuis son arrivée comme directeur de la danse de l'Opéra de Paris il y a un an.

Ancien danseur étoile de l'institution, devenu chorégraphe puis directeur de la Compagnie nationale de danse d'Espagne, il a pris la tête de la prestigieuse compagnie du Ballet le 5 décembre 2022, nommé quatre mois après la démission surprise d'Aurélie Dupont et plusieurs années de turbulences.

Cette dernière (2016-2022) avait fait face à un explosif sondage interne des danseurs mettant en cause son manque de dialogue. Son prédécesseur Benjamin Millepied, nommé fin 2014, était parti au bout d'un peu plus d'un an pour reprendre sa propre activité artistique.

L'ambiance au sein de l'institution semble s'être adoucie. "Il y a un soulagement", "il est très apprécié" et "donne une grande inspiration à la compagnie", confie à l'AFP Gil Isoart, professeur du Ballet.

"Il a remis une part de sérénité", assure l'une des 154 danseuses et danseurs.

Il est "dans l'écoute et le dialogue", "il comprend la réalité des danseurs", souligne Matthieu Botto, danseur et délégué du syndicat CGT.

Le délégué du syndicat majoritaire Sud, Matthias Bergmann, qui n'est pas danseur, salue son "envie de modifier le Ballet", "en bonne intelligence".

"Au-delà de toutes ses qualités, José est aussi très diplomate et sait ce qu'il fait", déclare Brigitte Lefèvre, ancienne directrice de la danse (1995-2014).

Parmi les premières inflexions notables, José Martinez (54 ans) a annoncé les grilles de distribution des solistes sur les plus grands ballets de la saison dès l'été, bien plus en amont que par le passé. "Cela leur permet de planifier leur travail, de mieux se préparer", indique-t-il à l'AFP.

Autre nouveauté: il a accédé à une demande des danseurs de revoir une partie des modalités du concours de promotion interne qui remontait à 1860.

Cette épreuve comportant deux variations devant un jury n'a pas changé pour les deux premiers "grades" du corps de ballet, les "quadrilles" et les "coryphées".

Le concours a été supprimé pour les "sujets" aspirant aux postes de "premières danseuses et premiers danseurs". Ceux-ci sont désormais nommés, tout au long de la saison, par la direction, comme pour le grade suprême, celui d'"étoile".

Une expérience provisoire d'un an au terme de laquelle un bilan sera établi.

Propositions artistiques

"Je prends ça comme une preuve de confiance de la part du corps de ballet, puisqu'il me donne la possibilité de décider tout seul", commente José Martinez.

Il vient ainsi de nommer deux "premiers danseurs", lesquels s'ajoutent à trois nominations d'étoiles aux profils variés: Hannah O'Neill, Marc Moreau et Guillaume Diop, premier danseur étoile noir de l'Opéra.

Parmi d'autres projets, figure celui de créer une "pépinière de chorégraphes au sein de la maison", indique le directeur de la danse, qui entend pousser les danseurs à "explorer la manière dont la technique classique peut évoluer". Une soirée "carte blanche à 8 chorégraphes de la maison" est prévue en avril prochain.

L'ex-danseur étoile aimerait également que soient proposées "de nouvelles versions des grands ballets du répertoire classique" pour "leur donner un nouveau regard" ou encore "faire arriver le chausson de pointe dans les ballets contemporains".

Reste à voir quelle sera la marque artistique du directeur dans le choix des ballets. La saison 2024-2025 a été en partie programmée par sa prédécesseure mais "elle n'est pas bouclée et José va pouvoir insérer de premières propositions artistiques", indique-t-on à l'Opéra.

Un sujet social est aussi à prendre en compte: une négociation entamée il y a plusieurs mois sur le temps travaillé - comme le temps de maquillage, d'échauffement avant spectacle que les danseurs voudraient voir intégré dans le temps de travail - est toujours en cours, selon les syndicats.


Littérature: Feurat Alani primé pour son roman «Je me souviens de Falloujah»

L'écrivain français d'origine irakienne Feurat Alani (Photo, AFP).
L'écrivain français d'origine irakienne Feurat Alani (Photo, AFP).
Short Url
  • Ce roman, inspiré de la réalité de la guerre, retrace la vie de Rami, un jeune Irakien qui décide de fuir la dictature de son pays
  • À son chevet, son fils, Euphrate, qui y voit l’occasion de découvrir le passé de son père

ALGER: L'écrivain franco-irakien Feurat Alani a été honoré du Prix de la Littérature Arabe 2023, une distinction créée par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l'Institut du Monde Arabe. 

Son œuvre acclamée, "Je me souviens de Falloujah", publiée par les Éditions JC Lattès, a séduit le jury composé de personnalités du monde artistique et culturel ainsi que de spécialistes du monde arabe.

Ce roman, inspiré de la réalité de la guerre, retrace la vie de Rami, un jeune Irakien qui décide de fuir la dictature de son pays.

À la fin de sa vie, il est atteint d’amnésie. À son chevet, son fils, Euphrate, qui y voit l’occasion de découvrir le passé de son père.

Cette œuvre littéraire, qui explore les thèmes de l'amnésie et de la mémoire retrouvée entre la France et l'Irak, a été salué par la critique. 

Le président du jury, Pierre Leroy, a souligné la mission fondamentale du prix, consistant à promouvoir les voix des écrivains du monde arabe en France, renforçant ainsi les liens culturels entre les deux régions.

Le premier roman de ce journaliste de profession, "Je me souviens de Falloujah", offre une perspective émouvante sur l'exil, les souvenirs d'un pays déchiré et la relation complexe entre un père et son fils.

L'auteur a exprimé sa gratitude pour cette récompense, soulignant l'importance de ne pas oublier d'où l'on vient et de porter haut les valeurs transmises. 

Son roman, qui a également remporté le prix Albert-Londres en 2019 pour "Le Parfum d’Irak", a été salué comme une contribution significative à la littérature arabe contemporaine.

Créé en 2013, le Prix de la Littérature Arabe, doté de 10 000 €, vise à mettre en lumière la diversité de la littérature arabe en France pendant la rentrée littéraire. Le jury, présidé par Pierre Leroy, comprend des personnalités du monde littéraire, artistique et culturel. 

L'Institut du Monde Arabe et la Fondation Jean-Luc Lagardère s'engagent ainsi à promouvoir la richesse des cultures du monde arabe à travers la reconnaissance de talents littéraires émergents.

Qui est Fleurat Alani ?

Feurat Alani est un journaliste-reporter français d'origine irakienne, né en 1984. Il est connu pour son travail de reportage et d'écriture sur le Moyen-Orient, en particulier sur l'Irak. 

Feurat Alani a couvert des événements tels que la guerre en Irak et ses conséquences humanitaires.

Il a écrit pour divers médias français et internationaux, et ses reportages ont souvent porté sur les réalités complexes et les défis auxquels sont confrontés les habitants de la région. 

Son travail reflète un engagement envers le journalisme d'investigation et la compréhension approfondie des questions liées au Moyen-Orient.


FIFM 2023: Asmae El Moudir remporte l'Étoile d'Or

«La mère de tous les mensonges - Kadib Abyad», le film poignant d'Asmae El Moudir, a décroché ce samedi l’Étoile d’or (Photo, FIFM).
«La mère de tous les mensonges - Kadib Abyad», le film poignant d'Asmae El Moudir, a décroché ce samedi l’Étoile d’or (Photo, FIFM).
Short Url
  • Le film poignant d'Asmae El Moudir, a décroché ce samedi l’Étoile d’or
  • Une récompense pour son voyage cinématographique exceptionnel depuis Cannes jusqu'à Toronto

CASABLANCA: Le Festival International du Film de Marrakech (FIFM) a vu briller une étoile marocaine. «La mère de tous les mensonges - Kadib Abyad», le film poignant d'Asmae El Moudir, a décroché ce samedi l’Étoile d’or, récompensant ainsi son voyage cinématographique exceptionnel depuis Cannes jusqu'à Toronto. Ce film, qui a déjà conquis le cœur des critiques et des spectateurs à Cannes, s'est imposé comme une œuvre majeure du cinéma contemporain marocain.

De Cannes à Toronto

Le film d'Asmae El Moudir a été présenté lors des plus prestigieux festivals de cinéma. Après avoir reçu le Prix de la mise en scène dans la catégorie «Un certain regard» à Cannes, il a captivé le public nord-américain lors de sa première au Toronto International Film Festival (TIFF). «La mère de tous les mensonges - Kadib Abyad», avec sa narration hybride et son approche artistique singulière, explore les liens entre les événements historiques de la Tunisie et leur résonance dans la société marocaine contemporaine.

Une réalisation et de l'audace 

Asmae El Moudir, dans ce film, transcende le cinéma traditionnel en mêlant la réalité à la fiction et en utilisant des marionnettes et des symboles pour réinterpréter l'histoire familiale et nationale. Cette démarche artistique originale offre une expérience visuelle inédite et transforme les faits historiques en une narration poignante racontée par de multiples facettes

Le film ne se limite pas à la quête personnelle d'Asmae. En explorant l’histoire de sa famille, notamment à travers la participation de sa grand-mère, cette oeuvre se veut une exploration de la vérité individuelle et collective, un hommage à l’histoire marocaine et un écho des émotions universelles.

La consécration: L'Étoile d'or du FIFM 

Le sacre de «La mère de tous les mensonges - Kadib Abyad» au FIFM n'est pas seulement une victoire pour Asmae El Moudir ; c'est la reconnaissance d'une vision artistique audacieuse et d'un talent cinématographique remarquable. Ce film est un témoignage de la vitalité et de la richesse du cinéma marocain et africain. Bien que la date de sortie dans les salles marocaines n'ait pas été annoncée, l'Étoile d'or obtenue au FIFM a suscité une grande attente parmi le public marocain.

Prix du Jury

Le Festival International du Film de Marrakech (FIFM) a également célébré d'autres talents remarquables du cinéma mondial. Le Prix du Jury a été attribué ex-aequo à deux films : « Bye Bye Tiberias » de Lina Soualem et « Les Meutes » (« Hounds ») de Kamal Lazraq. 

La mise en scène

Le Prix de la Meilleure Réalisation a été décerné à Ramata-Toulaye Sy pour son film « Banel & Adama ». Ce prix souligne l'excellence de la mise en scène de Sy, qui a su tisser un récit à la fois poignant et esthétiquement riche. Son œuvre se distingue par une narration visuelle forte et un engagement profond dans la représentation des réalités sociales.

Dans la catégorie Meilleure Performance par un Acteur, Doga Karakas a été récompensé pour son rôle dans le film « Dormitory » de Nehir Tuna. Sa prestation, à la fois nuancée et puissante, a brillé par son authenticité. La capacité de Karakas à donner vie à son personnage a été unanimement saluée.

De même, Asja Zara Lagumdžija a remporté le prix de la Meilleure Performance par une Actrice pour son rôle dans « Excursion » de Una Gunjak. Sa performance, empreinte d'émotion et de subtilité, a su captiver l'audience et a magnifiquement rendu l'essence complexe de son personnage.