Sam Altman, pionnier de l'IA et entrepreneur à succès renvoyé d'OpenAI

Sam Altman a créé OpenAI en 2015 - initialement une fondation à but non-lucratif - dans l'idée de développer une IA qui serait "sûre et bénéficierait à l'humanité". (Photo, AFP)
Sam Altman a créé OpenAI en 2015 - initialement une fondation à but non-lucratif - dans l'idée de développer une IA qui serait "sûre et bénéficierait à l'humanité". (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 18 novembre 2023

Sam Altman, pionnier de l'IA et entrepreneur à succès renvoyé d'OpenAI

  • Son renvoi a surpris la Silicon Valley, tant l'entrepreneur de 38 ans était considéré comme un pionnier et une des figures de proue d'un secteur aux enjeux considérables, celui de l'intelligence artificielle (IA)
  • L'IA est sous les projecteurs depuis que des millions de personnes ont adopté ChatGPT, l'interface d'OpenAI capable de converser avec les humains en langage naturel et de générer toutes sortes de textes sur simple requête

SAN FRANSICO: Sam Altman, le visage public d'OpenAI, qui a lancé la plateforme d'intelligence artificielle générative ChatGPT, est devenu en un an un personnage majeur de la Silicon Valley, avant d'être démis vendredi, avec effet immédiat, de ses fonctions de patron de l'entreprise.

Son renvoi a surpris la Silicon Valley, tant l'entrepreneur de 38 ans était considéré comme un pionnier et une des figures de proue d'un secteur aux enjeux considérables, celui de l'intelligence artificielle (IA).

Sam Altman a créé OpenAI en 2015 - initialement une fondation à but non-lucratif - dans l'idée de développer une IA qui serait "sûre et bénéficierait à l'humanité", selon les mots d'Elon Musk dans une interview au New York Times.

L'IA est sous les projecteurs depuis que des millions de personnes ont adopté ChatGPT, l'interface d'OpenAI capable de converser avec les humains en langage naturel et de générer toutes sortes de textes sur simple requête.

"Au fur et à mesure que l'intelligence (artificielle) sera intégrée partout, nous aurons tous des superpouvoirs à la demande", a promis Sam Altman lors d'une conférence jeudi, à la veille de son renvoi d'OpenAI.

Et face aux fortes inquiétudes suscitées, notamment quant à la démocratie et à l'emploi, l'entrepreneur a assuré jeudi à l'AFP: "J'ai beaucoup d'empathie pour le ressenti des gens, quel que soit leur ressenti".

Intense

"A moins d'une fusion avec l'IA, soit elle nous asservit, soit nous l'asservissons", déclarait-il en 2016 à un reporter du New Yorker. "Les humains doivent monter d'un niveau."

Né en avril 1985, l'entrepreneur grandit à St Louis (Missouri).

Sa vie change quand il reçoit un Mac pour son huitième anniversaire, et internet l'aide à vivre son homosexualité quand il n'a encore "personne à qui en parler", relate-t-il à Esquire en 2014.

Il étudie l'informatique à la prestigieuse Stanford, mais quitte rapidement l'université pour créer, en 2005, le réseau social Loopt, valorisé à plus de 43 millions de dollars quand il le revend en 2012.

En 2014, il prend la tête de Y Combinator, qui investit dans des start-up et conseille les entrepreneurs, en échange d'actions. L'organisation a notamment aidé Airbnb, Stripe et Reddit.

Sous sa direction, l'incubateur s'étend bien au-delà des logiciels, pour inclure des jeunes pousses de nombreux autres secteurs, comme Industrial Microbes, une start-up de biotechnologie.

Son président, Derek Greenfield, se souvient de quelqu'un de très "intense".

"Il pense et parle vite, il pose les questions difficiles, mais toujours de façon encourageante", décrit-il. "Il a repoussé les limites. Je ne sais pas où nous serions s'il n'avait pas transformé (Y Combinator)."

"C'est un penseur (profondément réfléchi) qui cherche à tout prix à faire les choses correctement", commente aussi Jeremy Goldman d'Insider Intelligence.

Adepte des shorts et T-shirts, amateur de voitures de sport et pilote d'avion à ses heures perdues, Sam Altman donne souvent l'impression d'être introverti.

Il se dit optimiste mais c'est aussi un survivaliste, d'après le New Yorker: il stocke des armes, de l'or, de l'eau et des antibiotiques dans sa propriété de Big Sur, sur la côte californienne.

Vision

L'entrepreneur prolifique a personnellement investi dans différentes entreprises, dont 375 millions de dollars dans Helion, une start-up de fusion nucléaire.

"Ma vision de l'avenir et la raison pour laquelle j'adore (Helion et OpenAI) c'est que si nous parvenons à faire vraiment baisser le coût de l'intelligence et le coût de l'énergie, la qualité de la vie pour tout le monde va considérablement augmenter", a-t-il expliqué à CNBC en mai.

En juillet, il a lancé officiellement Worldcoin, une nouvelle cryptomonnaie dotée d'un système de vérification de l'identité à partir de l'iris humain. L'objectif affiché: réduire le risque de fraude et d'arnaque dans un secteur où le recours aux pseudonymes est courant.

Côté politique, il a qualifié Donald Trump de "menace pour la sécurité nationale" et conçu en 2016 une application pour inciter les jeunes à voter.

Fin 2019 il a organisé une collecte de fonds pour le candidat démocrate Andrew Yang, qui prône le revenu universel, c'est-à-dire une allocation minimum pour tous, qui compenserait la perte des emplois à cause de l'automatisation.

"Ce n'est pas compliqué: nous avons besoin que la technologie crée plus de richesse et d'une politique qui la distribue équitablement", a écrit Sam Altman sur son blog.

"Le progrès technologique que nous (atteindrons) ces cent prochaines années sera beaucoup plus important que tout ce que l'on a accompli depuis que nous avons maîtrisé pour la première fois le feu et inventé la roue", prévoyait-il dans un billet de blog en 2021.


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.

 


Trump désigne l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump. (AP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump. (AP)
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  • L’annonce a été faite lors d’un dîner de gala à la Maison-Blanche en l’honneur du prince héritier
  • Mohammed ben Salmane salue une nouvelle phase dans la coopération bilatérale et les liens économiques

WASHINGTON : Le président Donald Trump a annoncé mardi que les États-Unis désigneront officiellement l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN, marquant une élévation significative des liens de défense entre les deux pays.

Il a révélé cette décision lors d’un dîner de gala à la Maison-Blanche en l’honneur du prince héritier Mohammed ben Salmane.

« Ce soir, j’ai le plaisir d’annoncer que nous portons notre coopération militaire à un niveau encore plus élevé en désignant officiellement l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN — quelque chose de très important pour eux », a déclaré Trump.

« Et je vous le dis pour la première fois, car ils voulaient garder un petit secret pour ce soir. »

Ce nouveau statut ouvre la voie à une coopération militaire plus profonde et revêt un poids symbolique fort, Trump affirmant qu’il fera progresser la coordination militaire américano-saoudienne « à des sommets encore plus élevés ».

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Le prince héritier a remercié Trump pour un « accueil chaleureux et formidable », ajoutant : « Nous nous sentons chez nous. » Il a évoqué les fondements historiques de la relation entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, rappelant que leur partenariat remonte à près de neuf décennies, à la rencontre entre le président Franklin D. Roosevelt et le roi Abdelaziz, fondateur de l’Arabie saoudite moderne.

Il a également souligné les jalons à venir pour les deux nations, les États-Unis approchant de leur 250e anniversaire et l’Arabie saoudite de son 300e, estimant que ces célébrations mettent en lumière la longue trajectoire d’une coopération partagée.

En retraçant l’histoire de l’alliance, le prince héritier a mis en avant les efforts communs durant la Seconde Guerre mondiale, la Guerre froide, et la longue lutte contre l’extrémisme et le terrorisme.

Mais il a insisté sur le fait qu’aujourd’hui marque une nouvelle phase de la coopération bilatérale, les liens économiques s’étendant à des secteurs sans précédent.

« Aujourd’hui est un jour particulier », a déclaré le prince héritier. « Nous pensons que l’horizon de la coopération économique entre l’Arabie saoudite et l’Amérique est plus vaste dans de nombreux domaines.

« Nous avons signé de nombreux accords qui peuvent ouvrir la voie à un approfondissement de la relation dans plusieurs secteurs, et nous allons travailler dessus. »

Il a ajouté : « Nous estimons que les opportunités sont immenses ; nous devons donc nous concentrer sur la mise en œuvre et continuer à accroître les opportunités entre nos deux pays. »

Trump a exprimé à plusieurs reprises son appréciation pour le partenariat et le leadership du prince héritier, mettant en avant les accords majeurs signés lors de la visite, notamment dans l’énergie nucléaire civile, les minéraux critiques et l’intelligence artificielle, qualifiant l’ampleur des investissements d’inédite.

Trump a souligné que l’Arabie saoudite entreprend une expansion majeure de ses capacités de défense, évoquant les projets du Royaume portant sur près de 142 milliards de dollars d’achats d’équipements et de services militaires américains, qu’il a qualifiés de « plus grande acquisition d’armement de l’histoire ».

Il a présenté ces acquisitions comme faisant partie d’une stratégie plus large visant à renforcer la sécurité au Moyen-Orient et à consolider le rôle du Royaume comme force de stabilité.

En plus de la désignation d’allié majeur hors OTAN, Trump a annoncé que les États-Unis et l’Arabie saoudite avaient signé un accord stratégique de défense historique qui permettra de créer « une alliance plus forte et plus capable » et de soutenir ce qu’il a décrit comme le moment où le Moyen-Orient est le plus proche d’une « paix véritablement durable ».

Trump a remercié le prince héritier « pour toute l’aide » dans ce qu’il a décrit comme un moment historique pour la paix régionale et la coopération américano-saoudienne, et pour son rôle central dans les avancées diplomatiques récentes, notamment des étapes ayant contribué à la fin de la guerre à Gaza.

« Même les grands experts… appellent cela un miracle », a-t-il dit à propos des évolutions régionales récentes. Les deux dirigeants ont présenté ce moment comme le début d’un nouveau chapitre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com