Faisal ben Farhane exhorte la communauté internationale à faire pression sur Israël pour un cessez-le-feu à Gaza

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane al-Saoud, participant à une réunion avec les délégations chinoise, jordanienne, égyptienne, indonésienne et palestinienne, ainsi que l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à Pékin (Photo, Reuters).
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane al-Saoud, participant à une réunion avec les délégations chinoise, jordanienne, égyptienne, indonésienne et palestinienne, ainsi que l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à Pékin (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 21 novembre 2023

Faisal ben Farhane exhorte la communauté internationale à faire pression sur Israël pour un cessez-le-feu à Gaza

  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères et ses homologues arabes et islamiques appellent les États membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU à faire pression en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza
  • Le ministre chinois des Affaires étrangères affirme que Pékin est prêt à travailler pour aider à «restaurer la paix au Moyen-Orient»

PÉKIN: La communauté internationale doit assumer ses responsabilités visant à mettre fin aux violations commises par Israël à Gaza, a déclaré aujourd’hui le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, lors d'une réunion entre le ministre chinois des Affaires étrangères et les ministres des pays arabes et islamiques.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères et ses homologues des pays arabes et islamiques sont arrivés aujourd’hui à Pékin, première étape d'une tournée dans les États membres permanents du Conseil de sécurité des nations unies pour faire pression en vue d'un cessez-le-feu immédiat, ainsi que pour autoriser l'entrée de l’aide humanitaire à Gaza.

Lors d'une réunion avec des diplomates à Pékin, le prince Faisal a appelé à davantage d'efforts internationaux pour mettre fin à la guerre à Gaza et sauver des vies.

«Nous sommes ici pour envoyer un signal clair: nous devons immédiatement mettre fin auxcombats et aux tueries, de même que nous devons acheminer au plus vite des fournitures humanitaires à Gaza», déclare le ministre des Affaires étrangères.

«Nous souhaitons coopérer avec la Chine et d'autres pays qui comprennent la gravité de la situation afin de mettre fin à la guerre», ajoute-t-il.

Il a souligné l'escalade dangereuse à Gaza qui nécessite une action internationale efficace pour mettre fin à la violence, qui a jusqu'à présent tué près de douze mille personnes.

Soutien et amitié

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a indiqué que Pékin était prêt à œuvrer pour aider à «restaurer la paix au Moyen-Orient».

«Travaillons ensemble pour calmer rapidement la situation à Gaza et restaurer la paix au Moyen-Orient le plus vite possible», a déclaré Wang Yi aux ministres des Affaires étrangères lors de son discours d'ouverture à Pékin.

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Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a rencontré à Pékin ses homologues d'Arabie saoudite, de Palestine, d'Égypte, de Jordanie et d'Indonésie (Photo, Reuters). 

Il souligne que Pékin était un «grand ami et frère des pays arabes et musulmans», qui avait «toujours fermement soutenu la juste cause du peuple palestinien visant à restaurer ses droits et intérêts nationaux légitimes».

Il appelle la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour mettre fin au «désastre humanitaire» qui se déroule à Gaza, et empêcher que cette tragédie ne s’étende.

«La situation à Gaza touche tous les pays du monde, remettant en question le sens humain du bien et du mal, ainsi que les fondements de l'humanité», affirme-t-il.

Pékin a approfondi ses alliances avec des groupes multilatéraux dirigés par des pays non occidentaux, tels que le groupe des pays des Brics (groupe de cinq pays qui se réunissent depuis 2011 en sommets annuels: Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), tout en renforçant ses liens avec les pays du Moyen-Orient et du Sud.

Wang Yi a ajouté que la Chine s'efforcerait de «mettre fin aux combats à Gaza dès que possible, de remédier à la crise humanitaire, et de promouvoir un règlement rapide, global, juste et durable de la question palestinienne».

Les responsables qui rencontrent Wang Yi aujourd’hui viennent, entre autres, d’Arabie saoudite, de Jordanie, d’Égypte, d’Indonésie, de Palestine, ainsi que de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

(Avec Reuters)

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit se préparer à une «  offensive décisive » contre le Hezbollah libanais

Les violences depuis le 8 octobre entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont fait au moins 523 morts au Liban, en majorité des combattants, selon un bilan établi par l'AFP à partir de différentes sources. (AFP)
Les violences depuis le 8 octobre entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont fait au moins 523 morts au Liban, en majorité des combattants, selon un bilan établi par l'AFP à partir de différentes sources. (AFP)
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  • "Quand le moment viendra et que nous passerons à l'offensive, ce sera une offensive décisive"
  • Dans un discours prononcé lors d'un déplacement dans le nord, le général israélien Ori Gordin, a déclaré aux soldats: "nous avons déjà éliminé plus de 500 terroristes au Liban, la grande majorité d'entre eux appartenant au Hezbollah"

JERUSALEM: Un commandant de l'armée israélienne a indiqué vendredi que les troupes dans le nord du pays, où Israël à une frontière avec le Liban, se préparaient à une "offensive décisive" contre le Hezbollah, après des mois d'échanges de tirs transfrontaliers.

Le mouvement islamiste libanais Hezbollah et l'armée israélienne échangent des tirs quasi quotidiennement depuis l'attaque le 7 octobre du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Dans un discours prononcé lors d'un déplacement dans le nord, le général israélien Ori Gordin, a déclaré aux soldats: "nous avons déjà éliminé plus de 500 terroristes au Liban, la grande majorité d'entre eux appartenant au Hezbollah", selon un communiqué de l'armée.

Les troupes israéliennes dans le nord sont actuellement en opération pour protéger les habitants de cette partie du pays et "préparer la transition vers l'offensive", a ajouté le général Gordin, commandant les forces israéliennes dans le nord.

"Quand le moment viendra et que nous passerons à l'offensive, ce sera une offensive décisive", a-t-il encore dit.

Les violences depuis le 8 octobre entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont fait au moins 523 morts au Liban, en majorité des combattants, selon un bilan établi par l'AFP à partir de différentes sources.

La plupart d'entre eux, 342 personnes, ont été confirmés comme étant des combattants du Hezbollah, mais le bilan comprend également 104 civils. M. Gordin n'a pas mentionné de victimes civiles. Dans le nord d'Israël, au moins 18 soldats israéliens et 13 civils ont été tués, selon l'armée.

Le Hezbollah, soutenu par l'Iran, affirme que ses attaques contre Israël depuis le 8 octobre ont pour objectif de soutenir son allié du Hamas.

Des dizaines de milliers d'habitants ont depuis été déplacés au Liban et en Israël en raison de cette flambée de violence transfrontalière.


Polio, eaux usées, hôpitaux surchargés: la crise sanitaire à Gaza

Seulement 16 des 36 hôpitaux à Gaza sont opérationnels, mais partiellement, selon l'OMS, qui fait état d'un "afflux massif de blessés". (AFP)
Seulement 16 des 36 hôpitaux à Gaza sont opérationnels, mais partiellement, selon l'OMS, qui fait état d'un "afflux massif de blessés". (AFP)
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  • L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état de vives inquiétudes face à une possible épidémie de polio dans la bande de Gaza
  • De son côté, l'armée israélienne a annoncé dimanche avoir lancé une campagne de vaccination de ses soldats contre la polio

GENEVE: L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état de vives inquiétudes face à une possible épidémie de polio dans la bande de Gaza, alors que la crise sanitaire y est déjà très grave.

Voici un aperçu de certains des défis sanitaires auxquels est confronté le territoire palestinien, selon l'OMS.

Polio dans les eaux usés

Menace largement répandue voici encore une quarantaine d'années, la poliomyélite - qui peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles - a très largement disparu dans le monde grâce aux vaccins.

Mais il existe une autre forme de poliovirus qui peut se propager: le poliovirus qui a muté à partir de la source contenue à l'origine dans le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO). C'est ce poliovirus dérivé d'une souche vaccinale (PVDVc) qui a été retrouvé à Gaza.

Lorsqu'elles se répliquent dans le tube digestif, les souches de VPO changent génétiquement et peuvent se propager dans les communautés qui ne sont pas complètement vaccinées contre la poliomyélite, en particulier dans les zones où les conditions d'hygiène et d'assainissement sont mauvaises, ou dans des zones surpeuplées.

Le 16 juillet, le Réseau mondial de laboratoires de lutte contre la poliomyélite a isolé le poliovirus de type 2 dérivé d'une souche vaccinale (PVDVc2) dans six échantillons d'eaux usées à Deir al-Balah et Khan Younès.

Aucun prélèvement humain n'a encore été effectué à Gaza de sorte que l'OMS ne sait toujours pas si quelqu'un y a été infecté par le poliovirus. L'OMS et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) espèrent collecter cette semaine les premiers échantillons humains.

De son côté, l'armée israélienne a annoncé dimanche avoir lancé une campagne de vaccination de ses soldats contre la polio.

Manque d'eau et d'assainissement

L'OMS et ses partenaires espèrent achever l'évaluation des risques liés à la polio cette semaine. Mais l'OMS a prévenu qu'il y a "un risque élevé" de propagation du poliovirus à Gaza et au niveau international "si cette épidémie ne fait pas l'objet d'une réponse rapide et optimale".

Le Dr Ayadil Saparbekov, chef d'équipe à l'OMS pour les urgences sanitaires dans les territoires palestiniens, espère que des recommandations pourront être publiées dimanche.

Mais "étant donné les limites actuelles en matière d'hygiène et assainissement de l'eau à Gaza, il sera très difficile pour la population de suivre le conseil de se laver les mains et de boire de l'eau salubre", a-t-il relevé mardi, lors d'un point de presse.

"Avec le système de santé paralysé, le manque d'eau et d'assainissement, ainsi que le manque d'accès de la population aux services de santé... la situation s'annonce très mauvaise", a-t-il souligné.

Au-delà de la polio, l'OMS est "très inquiète" face à de possibles épidémies dans la bande de Gaza.

Système de santé dévasté 

Seulement 16 des 36 hôpitaux à Gaza sont opérationnels, mais partiellement, selon l'OMS, qui fait état d'un "afflux massif de blessés" dans le complexe médical Nasser après de nouveaux bombardements lundi à Khan Younès, dans un contexte de "grave pénurie de réserves de sang, de fournitures médicales et de lits d'hôpitaux".

Avant le conflit à Gaza, déclenché le 7 octobre par les attaques du Hamas, il y avait environ 3.500 lits d'hôpitaux dans le territoire palestinien. Aujourd'hui, l'OMS estime qu'il y en a 1.532.

Seulement 45 des 105 établissements de soins de santé primaires sont opérationnels. Huit des dix hôpitaux de campagne sont opérationnels, dont quatre seulement partiellement.

Dans une telle situation, "il se peut que davantage de personnes meurent de maladies transmissibles que des blessures" liées à la guerre, a averti le Dr Saparbekov.

Selon ce responsable de l'OMS, "jusqu'à 14.000 personnes pourraient" avoir besoin d'une évacuation médicale hors de Gaza.


Les EAU proposent une mission internationale temporaire pour l'après-guerre à Gaza

Reem bint Ebrahim Al-Hashimy, ministre d'État émiratie pour la coopération internationale, a déclaré que la mission contribuerait à rétablir l'ordre public et à répondre à la crise humanitaire dans Gaza d'après-guerre. (Archive/AFP)
Reem bint Ebrahim Al-Hashimy, ministre d'État émiratie pour la coopération internationale, a déclaré que la mission contribuerait à rétablir l'ordre public et à répondre à la crise humanitaire dans Gaza d'après-guerre. (Archive/AFP)
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  • Elle a souligné le rôle clé des États-Unis dans le succès de la mission
  • La mission ouvrirait la voie à la réunification de Gaza et de la Cisjordanie occupée sous une Autorité palestinienne unique et légitime

ABOU DHABI : Les Émirats arabes unis ont appelé à l'établissement d'une mission internationale temporaire pour poser les jalons d'une nouvelle gouvernance à Gaza après la guerre.

Jeudi, dans un communiqué relayé par l'agence de presse nationale, Reem Al-Hashimy, ministre d'État pour la coopération internationale,  a déclaré que cette mission viserait à rétablir l'ordre et à faire face à la crise humanitaire dans Gaza post-conflit.
Selon la ministre, la mission devrait être déployée à l'invitation du gouvernement palestinien, sous la houlette d'un "nouveau Premier ministre crédible et indépendant", pour répondre aux besoins des Palestiniens et reconstruire Gaza. 

Elle préparerait le terrain pour la réunification de Gaza et de la Cisjordanie occupée sous une Autorité palestinienne unique et légitime.

Al-Hashimy a souligné qu'un retour à la situation d'avant le 7 octobre ne garantirait pas une paix durable, cruciale pour la stabilité régionale. 

Elle a exhorté les États-Unis à mener les efforts internationaux pour reconstruire Gaza, parvenir à la solution à deux États et faciliter les réformes palestiniennes, autant d'éléments qui contribueraient au succès de la mission internationale.

Israël, a-t-elle ajouté, doit également respecter le droit humanitaire international.

"Gaza ne peut se relever sous un blocus continu, ou si l'Autorité palestinienne légitime est empêchée d'assumer ses responsabilités", a-t-elle affirmé, appelant à l'arrêt des colonies israéliennes illégales et des violences en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. 

La ministre a réitéré le soutien des EAU aux efforts internationaux pour la solution à deux États.
"Notre ambition dépasse les frontières de Gaza et exige une collaboration internationale. L'établissement de la paix n'est pas seulement une nécessité régionale, mais un enjeu global qui profiterait à tout le Moyen-Orient et au monde entier", a-t-elle souligné pour conclure.