Remis d'un cancer, Florent Pagny donne rendez-vous en 2026

Chanteur, auteur-compositeur, musicien et acteur français Florent Pagny (Photo, AFP).
Chanteur, auteur-compositeur, musicien et acteur français Florent Pagny (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 22 novembre 2023

Remis d'un cancer, Florent Pagny donne rendez-vous en 2026

  • Tous les signaux médicaux sont au vert concernant son cancer du poumon
  • La maladie devrait logiquement se refléter dans certains titres à venir

PARIS: "Je reviendrai en 2026 pour la tournée de mes 65 ans": Florent Pagny, remis d'un cancer, part se "ressourcer" en Patagonie, avec l'ambition d'un nouveau disque pour ce futur tour de chant.

"Là, je vais me retirer médiatiquement, on en a bien mangé du Pagny en 2023, entre activités et maladie, donc je vais essayer de repartir dans la création", confie l'artiste rencontré par l'AFP à Paris.

Tous les signaux médicaux sont au vert concernant son cancer du poumon, révélé sur ses réseaux en janvier 2022. A 62 ans, le chanteur ne crie toutefois pas victoire. "Quand tu te l'es pris trois fois -j'ai fait deux rechutes- tu te dis que tu gagnes des batailles, mais pour savoir si tu gagnes la guerre, ça prend du temps".

Le jour de l'interview, il est en pleine forme et n'a plus sa "tête de tortue" comme il le dit avec humour, arborant barbichette de biker et cheveux en brosse, disparus auparavant le temps de certains traitements.

Avant de repartir en Patagonie -sa femme est argentine et il est tombé sous le charme de ce coin d'Amérique du Sud il y a 30 ans- il "range" sa "chambre". C'est-à-dire que l'artiste referme l'année avec une réédition collector de son autobiographie "Pagny par Florent" (Fayard, écoulé à près de 170.000 exemplaires, gros succès d'édition) et un coffret prévu vendredi, regroupant ses albums de duos, "2 bis", sorti en septembre, et "2" sorti en 2001.

«Fiscaliste»,  «oncologue»

Il espère conjuguer l'après avec "du renouveau, un album avec des créations". Et d'annoncer: "Je reviendrai en 2026 pour la tournée des mes 65 ans, avec certainement un nouvel album en phase avec ce que j'aurais vécu ces cinq dernières années". Ca fait longtemps que Pagny n'écrit plus lui-même ses textes, s'en remet à d'autres et choisit des chansons qui "correspondent" aux "moments" de sa vie.

La maladie devrait logiquement se refléter dans certains titres à venir. Un des futurs morceaux sous la plume de Carla Bruni pourrait ainsi s'intituler "Lettre à ma mort", trouvaille dont Pagny aime "l'ironie". Depuis que l'interprète de "Savoir aimer" a dévoilé son cancer, il ne s'est jamais montré larmoyant.

Durant l'interview, des punchlines jailliront d'ailleurs, comme "à un moment j'étais un peu conseiller fiscaliste, là c'est un peu oncologue". Le tube "Ma liberté de penser", en 2003, s'adresse à un huissier -à l'allure de croque-mort dans le clip- et est directement inspiré de ses démêlés avec le fisc à l'époque.

Revenant sur "la maladie", il glisse: "ce n'est pas parce que c'est arrivé que tout s'écroule, il faut juste s'en occuper car ça prend le dessus, moi je trouve que c'est plus facile d'en parler, d'assumer et de ne pas dramatiser non plus".

«Ca soulage»

"+Je me cache, je suis malade, je ne veux le dire à personne+: ça double le poids. Or, il y a tellement de monde directement ou indirectement concerné, le dire ça soulage". Les retours ont d'ailleurs été positifs sur ses réseaux. "Des médecins m'ont dit +c'est super d'en avoir parlé, des gens s'allègent avec ça+".

Lui avait choisi Instagram car il avait "32 dates, 110.000 personnes à prévenir d'un coup", repensant à cette tournée alors annulée.

Au fil de la discussion, on comprend qu'il n'aurait laissé le soin à personne d'autre de l'annoncer. On saisit aussi comment son autobiographie, accouchée avec l'aide de l'écrivaine Emmanuelle Cosso, est née à l'abord de sa soixantaine. Pagny avait repoussé une première proposition à 40 ans, "pas encore arrivé à l'âge pour regarder dans le rétro". "Sauf que d'autres ont écrit des bouquins sur moi, sans me parler, et quand je prenais une page, je me disais +mais je n'ai pas vécu ça, les mecs fument la même chose que moi+ (rires)".


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.