Surconsommer des antibiotiques nuit dangereusement à leur efficacité, prévient l'OMS Europe

Une boîte de pilules d'Amoxicilline de 1g est photographiée dans une pharmacie à Toulouse le 18 novembre 2022. (AFP)
Une boîte de pilules d'Amoxicilline de 1g est photographiée dans une pharmacie à Toulouse le 18 novembre 2022. (AFP)
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Publié le Jeudi 23 novembre 2023

Surconsommer des antibiotiques nuit dangereusement à leur efficacité, prévient l'OMS Europe

  • Dans certains pays, plus de 40% des antibiotiques ont été obtenus sans avis médical, un chiffre cinq fois supérieur à celui mesuré dans l'Union européenne d'après une étude de 2022
  • Pour l'OMS, un autre danger de l'antibiorésistance est d'exacerber les inégalités, car les personnes les moins éduquées et ayant les plus bas revenus sont celles qui ont les plus mauvaises pratiques, selon l'étude

COPENHAGUE: Surconsommer des antibiotiques nuit dangereusement à leur efficacité et accroît la résistance aux antimicrobiens qui pourrait être responsable de 10 millions de décès dans le monde d'ici à 2050, a prévenu jeudi la branche Europe de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

"Si la RAM, résistance aux antimicrobiens (dont les antibiotiques font partie), est un phénomène naturel, le développement et la propagation des super-bactéries sont accélérés par l'utilisation abusive des antimicrobiens, ce qui rend les infections plus difficiles à traiter efficacement", a déploré dans un communiqué l'OMS Europe, qui compte 53 pays et s'étend jusqu'à l'Asie centrale.

"Tous les pays de notre région ont mis en place des réglementations visant à protéger les précieux antibiotiques d'un usage abusif (...). L'application de ces réglementations permettrait de résoudre la plupart des problèmes d'utilisation abusive des antibiotiques", a souligné Robb Butler, responsable de la division Maladies transmissibles.

L'organisation onusienne estime que, sans intervention immédiate, la RAM pourrait entraîner jusqu'à 10 millions de décès par an d'ici à 2050.

Principale source d'inquiétude pour les autorités sanitaires: la mauvaise prescription. Une étude réalisée dans 14 pays de la région, situés en Europe orientale et en Asie centrale, montre que les raisons invoquées pour justifier la prise d'antibiotiques sont dans 24% des cas le rhume suivis des symptômes grippaux (16%), du mal de gorge (21%) et de la toux (18%).

"Cette situation est préoccupante, car ces symptômes sont souvent causés par des virus contre lesquels les antibiotiques ne sont pas efficaces", a souligné le communiqué.

En outre, d'après l'étude qui concerne l'Albanie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, le Belarus, la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Monténégro, la Macédoine du Nord, la Moldavie, le Tadjikistan, la Turquie et l'Ouzbékistan, un tiers des quelque 8 200 personnes interrogées consomment des antibiotiques sans prescription médicale.

Dans certains pays, plus de 40% des antibiotiques ont été obtenus sans avis médical, un chiffre cinq fois supérieur à celui mesuré dans l'Union européenne d'après une étude de 2022.

Pour l'OMS, un autre danger de l'antibiorésistance est d'exacerber les inégalités, car les personnes les moins éduquées et ayant les plus bas revenus sont celles qui ont les plus mauvaises pratiques, selon l'étude.

Cette dernière "montre clairement la nécessité de l'éducation et de la sensibilisation", a insisté M. Butler.

L'antibiorésistance peut trouver son "origine dans les normes sociales et culturelles apprises" telles que "le fait de ne pas terminer un traitement antibiotique afin d'en garder pour la prochaine fois que l'on tombe malade", ou "de partager un médicament avec un parent ou un voisin malade", a-t-il relevé.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.