Accord Israël-Hamas: qui sont les 13 otages libérés samedi

Un convoi transportant des otages israéliens libérés de la bande de Gaza par le Hamas arrive au centre médical Sheba à Ramat Gan, le 26 novembre 2023. (Photo Jack Guez AFP)
Un convoi transportant des otages israéliens libérés de la bande de Gaza par le Hamas arrive au centre médical Sheba à Ramat Gan, le 26 novembre 2023. (Photo Jack Guez AFP)
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Publié le Dimanche 26 novembre 2023

Accord Israël-Hamas: qui sont les 13 otages libérés samedi

  • Voici ce que l'on sait des 13 otages israéliens libérés samedi par le Hamas dans le cadre de l'accord de trêve, selon les récits de leurs proches, les informations de la presse israélienne et du Forum des familles d'otages
  • Ils ont été relâchés dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, qui prévoit le retour en Israël de 50 otages sur quatre jours, en échange de 150 prisonniers palestiniens

PARIS : Des familles et des enfants isolés, tous enlevés au kibboutz Beeri, une festivalière de 21 ans. Voici ce que l'on sait des 13 otages israéliens libérés samedi par le Hamas dans le cadre de l'accord de trêve, selon les récits de leurs proches à l'AFP, les informations de la presse israélienne et du Forum des familles d'otages.

Ces libérations portent à 46 le total d'otages libérés, sur les quelque 240 séquestrés à Gaza depuis leur enlèvement lors de l'attaque du 7 octobre.

Parmi eux, 26 ont été relâchés dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, qui prévoit le retour en Israël de 50 otages sur quatre jours, en échange de 150 prisonniers palestiniens.

Quatre Thaïlandais, non concernés par cet accord, ont également été libérés samedi. Il s'ajoutent à dix Thaïlandais et un Philippin relâchés vendredi.

Cinq otages avaient déjà été libérés en octobre avant la trêve.

- Hila (13 ans) et son amie Emily (9 ans) -

Hila et Emily, deux copines de 13 et 9 ans, avaient été enlevées ensemble, en compagnie de la mère de Hila, Reaya Rotem (54 ans) qui est toujours retenue à Gaza. Elles ont été capturées le 7 octobre, alors qu'elles se cachaient dans leur mamad, la pièce sécurisée de leur maison, au kibboutz Beeri.

Emily avait d'abord été annoncée morte, avant d'être classée parmi les otages.

La jeune Israélo-irlandaise, dont la mère a été emportée par un cancer quand elle avait deux ans et demi, a fêté ses 9 ans en captivité le 17 novembre. «Elle a passé son anniversaire dans les tunnels de Gaza», se lamentait ce jour-là son père Thomas Hand, éploré, lors d'un rassemblement en son honneur à Londres.

«Nous ne trouvons pas les mots pour décrire nos émotions après 50 jours difficiles et compliqués», s'est réjoui M. Hand samedi. «Nous sommes ravis de retrouver Emily, mais en même temps, nous nous souvenons (...) de tous les otages qui ne sont pas encore rentrés chez eux», a-t-il dit dans un communiqué.

«Une enfant innocente qui était perdue a maintenant été retrouvée et rendue (à sa famille), et nous poussons un immense soupir de soulagement», s'est aussi félicité le Premier ministre irlandais Leo Varadkar.

- Shoshan Haran (67 ans) et sa famille -

Adina Shoham (38 ans) avait été enlevée avec sa fille Yahel, 3 ans, et son fils Naveh, 8 ans. Ils sont tous trois Allemands par le père d'Adina, Avshalom Haran, tué dans l'attaque.

Sharon Avigdori (52 ans), la tante d'Adina, avait été enlevée avec sa fille Noam, 12 ans.

Ils se trouvaient tous au kibboutz Beeri pour rendre visite à Shoshan Haran (67 ans), la mère d'Adina, également libérée samedi.

Leur famille est l'une des plus touchées, puisqu'elle compte un septième otage, Tal Shoham (38 ans), le mari d'Adina.

- Shiri Weiss (53 ans) et sa fille -

Shiri Weiss, comptable de 53 ans, et sa fille Noga (18 ans) avaient été enlevées à leur domicile du kibboutz Beeri.

Selon les récits de leurs proches, avec qui Noga était en contact par la messagerie WhatsApp pendant l'assaut, la jeune femme était cachée sous un lit lorsque sa mère a été enlevée. Chassée par la fumée qui envahissait la maison, elle avait tenté de se cacher à l'extérieur, où elle avait été repérée.

Le père, Ilan Weiss, avait dû quitter son foyer à l'aube pour défendre son kibboutz. Il a lui aussi été pris en otage.

- Alma et Noam, 13 et 16 ans -

Les deux adolescents Alma (13 ans) et Noam (16 ans) avaient été enlevés au kibboutz Beeri en compagnie de leur père Dror Or (48 ans) et de leur cousin Liam (18 ans). La femme de Dror et mère des enfants, Yonat, a été tuée dans l'attaque.

L'aîné de la fratrie, Yahli, qui effectue son service militaire dans le Nord du pays, n'était pas présent à la maison.

- Maya Regev, 21 ans -

Maya Regev, jeune femme de 21 ans, avait été enlevée avec son frère cadet Itay (18 ans), alors qu'ils tentaient de fuir le festival de musique Tribe of Nova.

Maya avait été touchée par des tirs alors qu'elle était au téléphone avec leur père. Celui-ci avait tenté en vain de repérer leur position. Quelques heures plus tard, la fratrie apparaissait ligotée à l'arrière d'un pickup dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Originaires de Herzliya, près de Tel-Aviv, Maya et Itay étaient rentrés la veille en Israël après avoir fêté l'anniversaire de leur mère à l'étranger.

Itay, qui n'a pas encore été libéré, est passionné de surf, tandis que sa soeur aînée pratique le yoga et la course à pied.


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.