Brexit: la filière champagne soulagée d'un «deal» avec la Grande-Bretagne, son marché historique

La cave à champagne de la maison Bollinger (Photo, AFP).
La cave à champagne de la maison Bollinger (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 26 décembre 2020

Brexit: la filière champagne soulagée d'un «deal» avec la Grande-Bretagne, son marché historique

  • Les inquiétudes étaient vives, le marché anglais restant le premier marché en volume pour le champagne, entre 25 et 30 millions de bouteilles chaque année
  • De surcroît, les mois d'avant-Brexit avaient été favorables aux ventes sur cette zone

AY-CHAMPAGNE: James Bond sans son Bollinger ? Des mandats royaux de la Famille d'Angleterre sans ses Maisons choisies ? La filière champagne, qui a tissé des liens historiques avec la Grande-Bretagne, a accueilli avec soulagement le « deal » du Brexit.

« Un immense soulagement », assure même Jean-Marie Barrillère, président de l'Union des Maisons de Champagne (UMC), qui résume : « C'est la bonne fin d'une trop longue histoire ».

Une réaction à la hauteur des craintes qu'avait suscitée l'idée d'un « no deal » : « Vous vous rendez-compte ! S'il n'y a pas d'accord, les Anglais deviennent des étrangers et la Grande-Bretagne un marché aussi lointain que l'Afrique ou l'Asie », s'étranglait-il encore mi-décembre. Ses mauvais rêves d'hier étaient aussi nourris de « nouvelles taxes, formalités douanières, bureaucratie complexe et cauchemars logistiques ».

Ses inquiétudes étaient d'autant plus vives que le marché anglais reste le premier marché en volume pour le champagne, entre 25 et 30 millions de bouteilles chaque année.

De surcroît, les mois d'avant-Brexit avaient été favorables aux ventes sur cette zone.

« Les Anglais, particuliers ou importateurs, ont continué de stocker. Nous avons continué d'expédier », résume le président de l'UMC qui estime à « 10% du marché annuel » le montant des stocks au 31 décembre.

James Bond ne manquera donc pas de son champagne officiel pour célébrer son prochain film dont la sortie, deux fois repoussée pour cause de Covid-19, est toujours fixée au printemps 2021.

« Nous avons fait un export d'anticipation, entre un et deux mois de stock pour passer le cap logistique » confirme Charles-Armand de Belenet, directeur général de Bollinger.

« La simple poignée de mains entre Cubby Broccoli, producteur de James Bond, et Christian Bizot de Bollinger dure depuis 1979 », s'étonne presque le dirigeant de « la plus petite des grandes maisons de champagne » comme elle aime se surnommer.

Devant le coquet siège de Bollinger à Aÿ-Champagne (Marne) où trône un rutilant « Royal Warrant » (mandat royal attestant du statut de fournisseur de la Cour) datant de la reine Victoria, Charles-Armand de Benelet n'a cessé d'afficher une confiance qui détonnait dans le paysage champenois.

« Pas de catastrophisme », défendait-il avec clairvoyance quand les rumeurs de « no deal » plombaient le moral de la filière.

« Le marché tient bien »

« Les Anglais ont une grande résilience. On s'attendait à un choc de confiance. Mais le marché tient bien. Il est plus résistant que le marché français ».

Bollinger réalise chaque année en Grande-Bretagne le tiers de son chiffre d'affaires, soit 1,5 millions d'euros sur un total de 4,5 millions d'euros en 2019. Sa production est d'environ trois millions de cols par an.

Dans les entreprises de moindre taille, le « no deal » donnait pourtant des sueurs froides. 

Ainsi, avec une production annuelle de 800 000 bouteilles, dont 20% pour le marché anglais, la maison Joseph Perrier à Châlons-en-Champagne n'affichait pas les mêmes moyens pour affronter un marché qui serait soudain devenu trop lointain.

« Comme PME, nous ne sommes pas équipés pour gérer tous les papiers de douane d'un marché lointain », s'alarmait avant l'accord Benjamin Fourmon, le directeur général de cette maison longtemps fournisseur officiel de la Famille Royale au point d'en être toujours « le partenaire officieux », n'hésitant pas à évoquer une « catastrophe ».

« Cela fait trois siècles que les vins de champagne ont conquis le cœur des Anglais. Nous allons rester vigilants mais les liens qui unissent la Champagne et le Royaume-Uni nous permettent d'être confiants », conclut Maxime Toubard, le président du Syndicat général des vignerons de champagne. Mais « la vigilance reste de mise, car la Grande-Bretagne quitte quand-même l'Union européenne et le marché unique ».


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.