L'Ukraine continue à infliger de «lourdes pertes» à la Russie, selon le chef de l'Otan

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, s'exprime lors d'un entretien avec l'AFP au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 27 novembre 2023. (Photo de SIMON WOHLFAHRT / AFP)
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, s'exprime lors d'un entretien avec l'AFP au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 27 novembre 2023. (Photo de SIMON WOHLFAHRT / AFP)
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Publié le Mardi 28 novembre 2023

L'Ukraine continue à infliger de «lourdes pertes» à la Russie, selon le chef de l'Otan

  • Depuis que Kiev a lancé sa contre-offensive au printemps, aucune percée décisive n'a pu être réalisée par les forces ukrainiennes, et certains pays alliés s'en inquiètent
  • Kiev affirme par ailleurs avoir repris il y a quelques semaines position sur la rive gauche du fleuve Dniepr, dans le sud du pays

BRUXELLES: : L'Ukraine continue à infliger de "lourdes pertes" à la Russie après des combats parmi "les plus intenses" depuis le début de la guerre en février 2022, a déclaré lundi le secrétaire général de l'Alliance atlantique Jens Stoltenberg.

"Les Ukrainiens ont été en mesure d'infliger de lourdes pertes aux envahisseurs russes, tant en termes de soldats que de capacités de combat", a déclaré M. Stoltenberg lors d'une conférence de presse, ajoutant que ces pertes militaires avaient eu lieu au cours des dernières semaines.

Depuis que Kiev a lancé sa contre-offensive au printemps, aucune percée décisive n'a pu être réalisée par les forces ukrainiennes, et certains pays alliés s'en inquiètent.

Mais, pour le patron de l'Otan, "bien que la ligne de front n'ait pas bougé", les forces ukrainiennes ont continué à se montrer très efficaces sur le champ de bataille.

"Nous devons faire la différence entre le fait que la ligne de front ne bouge pas de façon significative et le fait que des combats très, très intenses ont lieu", a-t-il expliqué.

L'Ukraine continue à se battre "courageusement" et "nous continuons à les soutenir", a-t-il souligné, ajoutant qu'en novembre, l'Allemagne et les Pays-Bas avaient par exemple accordé une aide de dix milliards d'euros à Kiev, et que les Alliés, dont les Etats-Unis, envoyaient davantage de systèmes de défense anti-aérienne pour protéger les populations.

Kiev affirme par ailleurs avoir repris il y a quelques semaines position sur la rive gauche du fleuve Dniepr, dans le sud du pays.

L'ancrage de positions ukrainiennes sur ce côté du Dniepr, confirmée par des blogueurs spécialisés russes ainsi que par des experts militaires, pourrait constituer la plus grosse poussée de l'armée ukrainienne depuis plusieurs mois.

Interrogé sur le risque que Kiev se retrouve contraint de négocier avec Moscou en cas de réduction du soutien militaire des Occidentaux, M. Stoltenberg a réaffirmé qu'il appartenait à l'Ukraine "de décider ce qui est acceptable pour mettre fin à la guerre".

"Notre responsabilité est de soutenir l'Ukraine et de leur permettre de libérer autant de territoire que possible et de les mettre dans la meilleure situation possible, quand ou si les négociations débutent", a-t-il insisté.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.