Turquie: Erdogan rejette les appels de Washington à rompre les liens avec le Hamas

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (Photo, AFP).
Le président turc Recep Tayyip Erdogan (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 02 décembre 2023

Turquie: Erdogan rejette les appels de Washington à rompre les liens avec le Hamas

  • Le chef de l'Etat turc a plusieurs fois qualifié Israël d'«Etat terroriste»
  • Les Etats-Unis, a précisé M. Nelson, n'ont pas détecté de flux financiers en direction du Hamas via la Turquie

ISTANBUL: Le président turc Recep Tayyip Erdogan a opposé samedi une fin de non-recevoir aux appels de l'administration américaine pressant la Turquie de rompre ses liens avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et de l'intelligence financière, Brian Nelson, a fait part de la "profonde" inquiétude de Washington au regard des liens entretenus par Ankara avec le Hamas, lors d'une visite cette semaine en Turquie.

Les Etats-Unis, a précisé M. Nelson, n'ont pas détecté de flux financiers en direction du Hamas via la Turquie depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent menée par le Hamas en Israël le 7 octobre, qui a fait 1.200 morts, en majorité des civils.

Mais il a souligné qu'Ankara avait aidé le Hamas à accéder à des financements par le passé et a appelé la Turquie à sévir contre de potentiels futurs transferts de fonds.

Samedi, le président Erdogan a rappelé que Washington n'ignorait pas que la Turquie, à l'inverse des Etats-Unis, ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste.

"Tout d'abord, le Hamas est une réalité en Palestine, c'est un parti politique là-bas, qui s'est présenté aux élections en tant que parti politique et les a gagnées", a-t-il déclaré dans un texte publié par ses services.

"Nous élaborons et concevons notre politique étrangère à Ankara uniquement en fonctions des intérêts de la Turquie et des attentes de notre peuple", a-t-il poursuivi.

"Je suis certain que nos interlocuteurs reconnaissent les efforts constants et équilibrés de la politique étrangère de la Turquie dans de tels crises humanitaires et conflits", a-t-il ajouté.

Etat terroriste 

L'armée israélienne bombardait samedi la bande de Gaza pour une deuxième journée consécutive depuis l'expiration d'une trêve avec le Hamas qui a permis la libération d'une centaine d'otages en échange de celle de 240 prisonniers palestiniens ainsi que l'accélération de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

En représailles à l'attaque du 7 octobre, Israël a mené des bombardements dévastateurs contre le territoire palestinien et lancé le 27 octobre une offensive terrestre. D'après le gouvernement du Hamas, plus de 15.000 personnes, dont plus de 6.150 de moins de 18 ans, ont péri dans les frappes israéliennes depuis le 7 octobre.

Fervent défenseur de la cause palestinienne, le président turc a pris fait et cause pour le Hamas à mesure que le nombre de victimes palestiniennes de la bande de Gaza augmentait.

Le chef de l'Etat turc a plusieurs fois qualifié Israël d'"Etat terroriste", estimant que le Hamas était un "groupe de libérateurs qui protègent leur terre".

M. Erdogan, qui a qualifié le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de "boucher de Gaza", a brandi la menace de poursuites judiciaires internationales contre lui.

"Nous attendons que ces auteurs de génocide, ces bouchers de Gaza pris en flagrant délit, spécialement Netanyahou, reçoivent le juste châtiment", a lancé samedi le président turc.

Israël avait retiré fin octobre tous ses diplomates en Turquie après une diatribe de M. Erdogan, qui a accusé Israël de commettre "des crimes de guerre".


Les dirigeants arabes félicitent Trump pour son investiture

Le président Donald Trump et Melania Trump lors de l'investiture de Donald Trump comme 47e président des États-Unis à Washington, le 20 janvier, (AFP)
Le président Donald Trump et Melania Trump lors de l'investiture de Donald Trump comme 47e président des États-Unis à Washington, le 20 janvier, (AFP)
Short Url
  • Trump déclare vouloir être "un artisan de la paix et un rassembleur"
  • Le sultan d'Oman Haitham ben Tariq a exprimé ses vœux de réussite pour le second mandat de M. Trump à la présidence des États-Unis

LONDRES : Les dirigeants des pays arabes du Golfe, le roi de Jordanie et le président de la Palestine ont félicité Donald Trump à l'occasion de son investiture en tant que 47ème président des Etats-Unis.

Les dirigeants des Émirats arabes unis, notamment le président Sheikh Mohamed ben Zayed Al-Nahyan, Sheikh Mohammed ben Rashid Al-Maktoum, premier ministre et dirigeant de Dubaï, et Sheikh Mansour ben Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre des Émirats arabes unis et président de la Cour présidentielle, ont chacun envoyé un message de félicitations à M. Trump lundi.

Le sultan d'Oman, Haitham ben Tariq, a adressé ses vœux de succès à M. Trump pour son second mandat à la présidence des États-Unis.

Le roi de Bahreïn, Hamad ben Isa Al-Khalifa, a exprimé ses vœux de bonne santé, de bonheur et de succès à M. Trump dans ses fonctions, soulignant sa fierté pour les relations et le partenariat étroit entre les États-Unis et le Bahreïn.

Le cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, émir du Koweït, a affirmé dans son message à M. Trump son aspiration à renforcer les relations bien établies entre les deux pays.

Le roi Abdallah II de Jordanie a confirmé que son pays attache une grande importance à son partenariat avec les États-Unis et qu'il s'engage à collaborer avec M. Trump en vue d'un monde pacifique.

Dans son discours à la rotonde du Capitole, M. Trump a déclaré qu'il voulait être un "artisan de la paix et un rassembleur", tout en mentionnant les otages récemment libérés dans le cadre d'un accord entre le Hamas et Israël qui a permis d'instaurer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza cette semaine.

Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, a déclaré dans un message que l'AP était prête à travailler avec M. Trump pour parvenir à la paix sous son administration, sur la base de la solution des deux États.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le nouveau dirigeant syrien estime que Trump "apportera la paix au Moyen-Orient"

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh. (AFP)
Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh. (AFP)
Short Url
  • "Je félicite M. Donald J. Trump", a écrit dans un communiqué le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh, estimant que son élection "témoigne de la confiance accordée par le peuple américain à son leadership"
  • Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau gouvernement syrien fait pression pour que les sanctions imposées par les pays occidentaux au régime d'Assad soient levées

DAMAS: Le nouveau pouvoir en Syrie a félicité le président américain Donald Trump après son investiture lundi, voyant en lui "le dirigeant qui apportera la paix au Moyen-Orient".

"Je félicite M. Donald J. Trump", a écrit dans un communiqué le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh, estimant que son élection "témoigne de la confiance accordée par le peuple américain à son leadership".

"Nous sommes convaincus qu'il sera le dirigeant qui amènera la paix au Moyen-Orient et rétablira la stabilité dans la région", a-t-il ajouté.

"Nous sommes impatients d'améliorer les relations entre nos deux pays basées sur le dialogue et la compréhension", a poursuivi M. Chareh, en appelant de ses vœux "un partenariat qui reflète les aspirations des deux nations".

Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau gouvernement syrien fait pression pour que les sanctions imposées par les pays occidentaux au régime d'Assad soient levées. Mais certains pays hésitent, et souhaitent attendre de voir comment les nouvelles autorités se comporteront en matière de droits humains.

Une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical sunnite Hayat Tahrir al-Sham (HTS), dont M. Chareh est le chef, a renversé en décembre le président syrien Bachar al-Assad lors d'une offensive éclair après 13 ans de guerre civile.

Environ 2.000 militaires américains, selon le Pentagone, sont déployés dans le nord de la Syrie au sein d'une coalition internationale contre les jihadistes.

Les Etats-Unis soutiennent par ailleurs les Forces démocratiques syriennes (FDS), un groupe dirigé par les Kurdes. La Turquie, qui considère les FDS comme une organisation terroriste, espère que la nouvelle administration Trump mettra fin à ce soutien et retirera les troupes américaines de Syrie.


Turki Alalshikh annonce le lancement du projet de divertissement City Hub dans 7 villes saoudiennes

Turki Alalshikh s'exprimant à l'hôtel Four Seasons de Riyad, le 22 janvier 2019. (AFP)
Turki Alalshikh s'exprimant à l'hôtel Four Seasons de Riyad, le 22 janvier 2019. (AFP)
Short Url
  • Le projet travaille exclusivement avec des entreprises saoudiennes.
  • Jazan, Alkhobar, Buraidah, Hail, Al-Baha, Taif et Tabuk accueilleront le City Hub.

RIYADH : Turki Alalshikh, président de l'Autorité générale du divertissement, a annoncé un nouveau projet proposant une gamme d'offres de divertissement dans sept villes saoudiennes.

Le projet City Hub commencera son voyage à Jazan le 23 janvier, puis s'arrêtera à Alkhobar, Buraidah, Hail, Al-Baha, Taif, et se terminera à Tabuk en août après avoir passé 14 jours dans chaque ville.

Selon les organisateurs, le projet travaillera exclusivement avec des entreprises saoudiennes, créant ainsi des milliers d'emplois directs et indirects dans l'industrie du divertissement du Royaume.

Couvrant une surface de plus de 20 000 mètres carrés dans chaque ville, City Hub proposera une gamme variée de divertissements, notamment des jeux vidéo, des numéros de cirque et une « zone d'horreur ».

L'une des principales attractions est le « Play and Learn Festival », qui permet aux enfants d'acquérir une expérience pratique dans divers domaines professionnels tels que l'innovation, la banque et la médecine.

Cette initiative a été conçue pour permettre aux jeunes visiteurs d'explorer de futures carrières grâce à des activités interactives, ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.

Une zone de jeux électroniques proposera des tournois de jeux vidéo en ligne avec des titres tels que EAFC24 et TEKKEN 8, et remettra des prix aux gagnants.

Les amateurs de sensations fortes pourront quant à eux se rendre dans la « Horror Zone » pour une expérience immersive avec des défis plus vrais que nature.

La tente du cirque accueillera pour sa part une variété de spectacles, dont des fontaines dansantes, des numéros de trapèze et un spectacle de motos-cages à 360 degrés, riche en adrénaline.

Une zone réservée aux oiseaux de compagnie permettra aux visiteurs de côtoyer des spécimens rares dans un cadre naturel.

Les visiteurs pourront également profiter d'un marché diversifié et d'une sélection de restaurants locaux et internationaux, pour une expérience culinaire riche.

Chaque ville accueillera City Hub pendant 14 jours, soulignant l'engagement de GEA à promouvoir le contenu local.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com