Ballet de l'Opéra de Paris: Les premiers pas «dans le dialogue» de José Martinez

L'Espagnol José Martinez imprime progressivement sa marque depuis son arrivée comme directeur de la danse de l'Opéra de Paris (Photo, AFP).
L'Espagnol José Martinez imprime progressivement sa marque depuis son arrivée comme directeur de la danse de l'Opéra de Paris (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 04 décembre 2023

Ballet de l'Opéra de Paris: Les premiers pas «dans le dialogue» de José Martinez

  • Ancien danseur étoile de l'institution, devenu chorégraphe puis directeur de la Compagnie nationale de danse d'Espagne, il a pris la tête de la prestigieuse compagnie du Ballet
  • L'ex-danseur étoile aimerait également que soient proposées «de nouvelles versions des grands ballets du répertoire classique» pour «leur donner un nouveau regard»

PARIS: Dialogue et écoute, promotion interne des danseurs, "pépinière de chorégraphes": l'Espagnol José Martinez imprime progressivement sa marque depuis son arrivée comme directeur de la danse de l'Opéra de Paris il y a un an.

Ancien danseur étoile de l'institution, devenu chorégraphe puis directeur de la Compagnie nationale de danse d'Espagne, il a pris la tête de la prestigieuse compagnie du Ballet le 5 décembre 2022, nommé quatre mois après la démission surprise d'Aurélie Dupont et plusieurs années de turbulences.

Cette dernière (2016-2022) avait fait face à un explosif sondage interne des danseurs mettant en cause son manque de dialogue. Son prédécesseur Benjamin Millepied, nommé fin 2014, était parti au bout d'un peu plus d'un an pour reprendre sa propre activité artistique.

L'ambiance au sein de l'institution semble s'être adoucie. "Il y a un soulagement", "il est très apprécié" et "donne une grande inspiration à la compagnie", confie à l'AFP Gil Isoart, professeur du Ballet.

"Il a remis une part de sérénité", assure l'une des 154 danseuses et danseurs.

Il est "dans l'écoute et le dialogue", "il comprend la réalité des danseurs", souligne Matthieu Botto, danseur et délégué du syndicat CGT.

Le délégué du syndicat majoritaire Sud, Matthias Bergmann, qui n'est pas danseur, salue son "envie de modifier le Ballet", "en bonne intelligence".

"Au-delà de toutes ses qualités, José est aussi très diplomate et sait ce qu'il fait", déclare Brigitte Lefèvre, ancienne directrice de la danse (1995-2014).

Parmi les premières inflexions notables, José Martinez (54 ans) a annoncé les grilles de distribution des solistes sur les plus grands ballets de la saison dès l'été, bien plus en amont que par le passé. "Cela leur permet de planifier leur travail, de mieux se préparer", indique-t-il à l'AFP.

Autre nouveauté: il a accédé à une demande des danseurs de revoir une partie des modalités du concours de promotion interne qui remontait à 1860.

Cette épreuve comportant deux variations devant un jury n'a pas changé pour les deux premiers "grades" du corps de ballet, les "quadrilles" et les "coryphées".

Le concours a été supprimé pour les "sujets" aspirant aux postes de "premières danseuses et premiers danseurs". Ceux-ci sont désormais nommés, tout au long de la saison, par la direction, comme pour le grade suprême, celui d'"étoile".

Une expérience provisoire d'un an au terme de laquelle un bilan sera établi.

Propositions artistiques

"Je prends ça comme une preuve de confiance de la part du corps de ballet, puisqu'il me donne la possibilité de décider tout seul", commente José Martinez.

Il vient ainsi de nommer deux "premiers danseurs", lesquels s'ajoutent à trois nominations d'étoiles aux profils variés: Hannah O'Neill, Marc Moreau et Guillaume Diop, premier danseur étoile noir de l'Opéra.

Parmi d'autres projets, figure celui de créer une "pépinière de chorégraphes au sein de la maison", indique le directeur de la danse, qui entend pousser les danseurs à "explorer la manière dont la technique classique peut évoluer". Une soirée "carte blanche à 8 chorégraphes de la maison" est prévue en avril prochain.

L'ex-danseur étoile aimerait également que soient proposées "de nouvelles versions des grands ballets du répertoire classique" pour "leur donner un nouveau regard" ou encore "faire arriver le chausson de pointe dans les ballets contemporains".

Reste à voir quelle sera la marque artistique du directeur dans le choix des ballets. La saison 2024-2025 a été en partie programmée par sa prédécesseure mais "elle n'est pas bouclée et José va pouvoir insérer de premières propositions artistiques", indique-t-on à l'Opéra.

Un sujet social est aussi à prendre en compte: une négociation entamée il y a plusieurs mois sur le temps travaillé - comme le temps de maquillage, d'échauffement avant spectacle que les danseurs voudraient voir intégré dans le temps de travail - est toujours en cours, selon les syndicats.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com