Le Louvre va augmenter ses tarifs, à six mois des JO

Des ouvriers de la galerie retirent le tableau "La Liberté guidant le peuple" de Delacroix (1798-1863) au musée du Louvre à Paris (Photo, AFP).
Des ouvriers de la galerie retirent le tableau "La Liberté guidant le peuple" de Delacroix (1798-1863) au musée du Louvre à Paris (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 08 décembre 2023

Le Louvre va augmenter ses tarifs, à six mois des JO

  • À partir du 15 janvier, l'entrée passe à 22 euros, après être conservée à 17 euros depuis 2017
  • Le Louvre est le musée le plus visité du monde, avec 86 000 m² d'espaces ouverts au public, et 7,2 millions de visiteurs en 2022

PARIS: Entrer au Louvre va être plus cher en 2024, année olympique à Paris : le musée a annoncé vendredi une hausse du prix du billet, qui n'avait pas bougé en sept ans.

À partir du 15 janvier, l'entrée passe à 22 euros, après être conservée à 17 euros depuis 2017.

Cette augmentation de 29% est à comparer à une inflation de 30% sur la même période, selon l'indice des prix à la consommation de l'Insee.

Pour les nombreux touristes qui viendront à Paris durant les JO, du 26 juillet au 11 août, ce n'est pas la seule hausse de prix annoncée.

Le prix du ticket de métro va presque doubler pendant l'événement, à 4 euros l'unité (contre 2,10 euros aujourd'hui) et 32 ​​euros les dix (contre 16,90 euros). Et le prix moyen d'une nuit d'hôtel en Île-de-France est passé de 169 euros, en juillet 2023, à 699 euros durant les JO, selon un relevé en septembre de l'Office du tourisme.

Le Louvre est le musée le plus visité du monde, avec 86.000 m² d'espaces ouverts au public, et 7,2 millions de visiteurs en 2022 (après un record de 10,2 millions en 2018).

Sa billetterie a rapporté 76,5 millions d'euros l'an dernier, d'après le rapport annuel. Cela ne couvrait qu'un quart de ses charges de fonctionnement, le reste étant financé par les crédits du ministère de la Culture et par d'autres ressources, dont le mécénat.

41% de visiteurs gratuits

Ouvert en 1793 dans un ancien palais royal en plein cœur de Paris, le Louvre est l'un des grands atouts touristiques de la capitale française. Il présente des collections extrêmement riches, qui vont des civilisations de la Méditerranée et du Moyen-Orient plusieurs millénaires avant notre ère jusqu'aux beaux-arts du XIXe siècle.

Des visiteurs viennent du monde entier pour y admirer entre autres la Joconde de Léonard de Vinci (début XVIe siècle), la Vénus de Milo (IIe siècle av. J.-C.) ou des antiquités égyptiennes en excellent état de conservation.

Dans un communiqué, le musée a souligné que "plus d'un visiteur français sur deux entre gratuitement".

Sont concernés les moins de 25 ans, les chômeurs, les bénéficiaires des minima sociaux, les handicapés et accompagnants, les enseignants, et les professionnels de la culture et les journalistes.

Sur les 8,7 millions de visiteurs estimés en 2023, 3,6 millions d'entre eux (soit 41%) ne devraient pas avoir payé d'entrée.

"Je suis heureuse et fière de voir le public français, francilien, parisien, se réapproprier le musée du Louvre. La qualité de cette relation est au cœur de notre mission", s'est félicitée sa présidente, Laurence des Cars, citée dans le communiqué.

Besoin de rénovations 

Celle-ci, arrivée à la tête de l'institution en septembre 2021, a imposé un plafond de 30.000 visiteurs par jour. Il est maintenu en 2024.

Elle souhaite en revanche étendre les horaires d'ouverture. La direction "travaille avec les organisations syndicales afin de proposer une seconde nocturne, chaque mercredi, envisagée à partir d'avril", a précisé le musée.

Le musée espère financer dans les années à venir un projet d'ouverture d'une deuxième entrée, en plus de celle sous la Pyramide inaugurée en 1988, aujourd'hui saturée. Elle se ferait par la façade Est, au niveau du métro Louvre-Rivoli. Le calendrier et le coût ne sont pas connus.

Il a aussi besoin de rénovations. C'est ce qu'a montré une exposition consacrée au dessinateur Claude Gillot, fermée en raison d'une infiltration d'eau. Ouverte le 9 novembre, elle s'est définitivement arrêtée le 11, pour mettre à l'abri les œuvres.

Le Louvre poursuit aussi ses acquisitions d'œuvres. Il a lancé un appel aux mécènes début novembre pour devenir propriétaire d'une nature morte de Chardin, "Le Panier de fraises des bois" (1761), qui coûte 24,3 millions d'euros.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com