Un cessez-le-feu immédiat à Gaza est une priorité, selon le ministre saoudien des AE

Prince Faisal ben Farhane, ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite. (Photo, SPA)
Prince Faisal ben Farhane, ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite. (Photo, SPA)
Le comité ministériel arabo-islamique tient une conférence de presse sur le cessez-le-feu à Gaza à Washington. (Photo, SPA)
Le comité ministériel arabo-islamique tient une conférence de presse sur le cessez-le-feu à Gaza à Washington. (Photo, SPA)
Le Comité ministériel arabo-islamique tient une conférence de presse sur le cessez-le-feu à Gaza à Washington. (Photo, SPA)
Le Comité ministériel arabo-islamique tient une conférence de presse sur le cessez-le-feu à Gaza à Washington. (Photo, SPA)
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Publié le Samedi 09 décembre 2023

Un cessez-le-feu immédiat à Gaza est une priorité, selon le ministre saoudien des AE

  • «Notre message est clair et cohérent. Nous pensons qu'il est absolument nécessaire de mettre fin immédiatement aux combats», a insisté le prince Faisal ben Farhane
  • Le comité ministériel arabo-islamique a tenu une conférence de presse conjointe avant sa rencontre avec le secrétaire d'État américain à Washington

WASHINGTON: Il faut mettre fin immédiatement aux combats à Gaza, mais les gouvernements du monde entier ne semblent pas considérer cela comme une priorité, a déclaré vendredi à Washington le ministre saoudien des Affaires étrangères, ajoutant qu'il fallait également une feuille de route crédible afin d’établir un État palestinien.

Lors d'une conférence de presse commune précédant la rencontre avec le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, un groupe de ministres des Affaires étrangères a signalé qu'il fallait continuer à se concentrer sur l'arrêt immédiat des combats dans l'enclave palestinienne entre les militants du Hamas et l'armée israélienne.

«Notre message est clair et cohérent: nous pensons qu'il est absolument nécessaire de mettre fin immédiatement aux combats», a insisté le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane.

«L'un des faits troublants de ce conflit est que l'arrêt du conflit et des combats ne semble pas être la principale priorité de la communauté internationale», a-t-il mentionné.

«J'espère que nos partenaires américains feront plus. Nous croyons qu'ils peuvent faire plus», a ajouté le ministre saoudien.

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Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, lors de la réunion des ministres avec le secrétaire d'État américain Anthony Blinken à Washington. (Photo, SPA)

L'aide humanitaire aux civils de Gaza doit être considérablement augmentée, a-t-il souligné, ajoutant qu'il est «inacceptable» que l'aide «soit restreinte et ait été restreinte» en raison d'«obstacles bureaucratiques».

Le vote du Conseil de sécurité de l'ONU sur la demande d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la guerre entre Israël et le Hamas a été retardé de plusieurs heures vendredi, jusqu'à la fin de la réunion prévue par Blinken avec les ministres arabes et le ministre des Affaires étrangères de la Turquie. Le comité ministériel arabo-islamique comprend les ministres de l'Arabie saoudite, de l'Égypte, du Qatar, de la Jordanie, de l'Autorité palestinienne et de la Turquie.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a déclaré lors de la conférence de presse que si la résolution échouait vendredi, cela reviendrait à autoriser Israël à «poursuivre son massacre».

«Notre priorité pour l'instant est d'arrêter la guerre, d'arrêter les tueries, d'arrêter la destruction de l'infrastructure de Gaza», a-t-il précisé.

«Le message envoyé est qu'Israël agit au-delà du droit international et le monde ne fait pas grand-chose. Nous ne sommes pas d'accord avec les États-Unis sur leur position concernant le cessez-le-feu», a-t-il expliqué.

«La solution est un cessez-le-feu», a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, tandis que son homologue jordanien, Ayman Safadi, a déclaré que la principale priorité était de mettre fin aux combats.

«Si le Conseil de sécurité des Nations unies n'adopte pas la résolution qui appelle simplement à des pauses humanitaires, il donnera à Israël le droit de poursuivre les massacres contre les civils à Gaza», a-averti Safadi.

Par ailleurs, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a appelé à la fin immédiate de la guerre à Gaza et a déclaré qu'une conférence de paix internationale devrait être convoquée afin d’élaborer une solution politique durable menant à la création d'un État palestinien.

(Avec Reuters et l’AFP)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.