Macron lance la voiture électrique à 100 euros par mois pour les plus modestes

Le président français Emmanuel Macron arrive pour une table ronde du Conseil européen au siège européen à Bruxelles, le 14 décembre 2023 (Photo de Miguel MEDINA / AFP).
Le président français Emmanuel Macron arrive pour une table ronde du Conseil européen au siège européen à Bruxelles, le 14 décembre 2023 (Photo de Miguel MEDINA / AFP).
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Publié le Jeudi 14 décembre 2023

Macron lance la voiture électrique à 100 euros par mois pour les plus modestes

  • Pour tenir l'engagement d'un coup d'envoi du leasing avant la fin de l'année, Emmanuel Macron a annoncé la mise en ligne d'une plateforme gouvernementale
  • Emmanuel Macron a dit ces derniers mois vouloir éviter que les aides françaises servent, in fine, à acheter des produits fabriqués notamment en Chine

PARIS: Emmanuel Macron a lancé jeudi le leasing de voitures électriques "à 100 euros par mois" pour les plus modestes et son nouveau "bonus électrique", dans le but affiché de lutter contre le réchauffement climatique tout en favorisant la production française ou européenne.

Aucun modèle de marque ou de fabrication chinoise ne sera plus éligible à ce bonus, ce qui exclut les principaux constructeurs chinois comme BYD ou MG (SAIC) mais aussi la Dacia Spring, l'électrique la moins chère du marché, la Tesla Model 3, les MG ou encore les nouveaux SUV Smart.

Pour tenir l'engagement d'un coup d'envoi du leasing avant la fin de l'année, Emmanuel Macron a annoncé la mise en ligne d'une plateforme gouvernementale, mon-leasing-electrique.gouv.fr.

Concrètement, les voitures pourront être réservées à partir du 1er janvier 2024 directement auprès des loueurs et le service démarrera lentement, avec au moins 20 000 livraisons sur l'année.

L'offre montera ensuite en puissance pour s'adapter à la production des usines françaises, qui doivent lancer plusieurs modèles électriques dans les prochains mois, comme la Renault 5.

"Le but, c'est qu'on vous aide à acheter des véhicules électriques plutôt produits chez nous", a expliqué Emmanuel Macron dans une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux.

Lui qui disait encore en septembre que les Français aiment "la bagnole" - "et moi, je l'adore" - sait qu'elle représente encore plus de 15% des émissions françaises de gaz à effet de serre, et qu'il faudra donc verdir rapidement cet usage pour tenir l'objectif de réduction de 55% de ces émissions d'ici 2030.

Les automobilistes pourront également se tourner vers des véhicules électriques d'occasion de moins de trois ans et demi, qui commencent à arriver sur le marché.

«Gros rouleurs»

Ce dispositif sera réservé à terme à la moitié des ménages les plus modestes (dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur à 15 400 euros), selon un conseiller de l'exécutif.

Sans apport initial, la location est prévue pour trois ans renouvelables, à raison de 12 000 km/an.

Mais dans un premier temps, la population concernée sera plus restreinte, pour cibler plus particulièrement parmi ces ménages les "actifs gros rouleurs", qui roulent plus de 8 000 km par an ou qui habitent à plus de 15 km de leur lieu de travail. Soit 20 000 à 25 000 bénéficiaires en 2024.

Le nombre de bénéficiaires devrait monter en puissance avec la production française, pour être doublé dès 2025, espère-t-on dans l'entourage du chef de l'État.

Pour Marie Chéron, de l'ONG Transport & Environment, "le lancement du leasing social en 2024 est une étape importante" mais "il faudra donner plus d'ampleur au dispositif", qui pourrait toucher selon une étude 900 000 ménages modestes d'ici 2030.

"Emmanuel Macron fait cela pour 1,5%, non pas des Français, mais des voitures neuves achetées en 2024. Cela ne répond ni aux besoins des Français qu'il a appauvris considérablement depuis 2017, ni à celui des objectifs de la transition énergétique. Il devrait multiplier son dispositif par huit pour atteindre 200 000 voitures par an", a réagi auprès de l'AFP la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier.

Les modèles qui offrent les prix les plus mesurés sont des citadines fabriquées en Europe mais pas en France, comme la nouvelle Citroën ë-C3 de fabrication tchèque (54 euros par mois, hors assurance), la Fiat 500 italienne à 89 euros par mois ou la Renault Twingo slovène, à moins de 100 euros.

Parmi les modèles fabriqués en France, l'Opel Mokka est proposée à 119 euros et la Renault Mégane E-Tech à moins de 150 euros, ont précisé les constructeurs.

L'aide de l'Etat pour chaque véhicule à 100 euros par mois sera de 13 000 euros soit, selon un conseiller, le double du "bonus électrique".

Ce dernier, nouvelle version de l'ancien bonus écologique, intègre désormais des critères environnementaux pour favoriser pour la première fois les véhicules exclusivement électriques et "bas carbone", selon un texte réglementaire qui doit paraître vendredi au Journal officiel.

Emmanuel Macron a dit ces derniers mois vouloir éviter que les aides françaises servent, in fine, à acheter des produits fabriqués notamment en Chine.

Selon la liste dévoilée jeudi par les ministères de l'Economie et de la Transition énergétique, les véhicules éligibles sont de facto quasiment seulement produits en Europe.


Chine: Swatch s'excuse pour une publicité jugée raciste sur les réseaux sociaux

L'horloger suisse Swatch a présenté ses excuses et retiré une publicité montrant un mannequin tirant les coins de ses yeux, après des accusations de racisme et des appels au boycott sur les réseaux sociaux chinois. (AFP)
L'horloger suisse Swatch a présenté ses excuses et retiré une publicité montrant un mannequin tirant les coins de ses yeux, après des accusations de racisme et des appels au boycott sur les réseaux sociaux chinois. (AFP)
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  • De nombreux internautes ne se sont pas satisfaits de la réponse de la société et ont maintenu leurs appels au boycott des marques du groupe Swatch, qui comprennent Blancpain, Longines et Tissot
  • Un utilisateur de Weibo comptant plus d'un million d'abonnés a accusé le groupe de "racisme envers les Chinois", et exigé qu'il soit sanctionné

PEKIN: L'horloger suisse Swatch a présenté ses excuses et retiré une publicité montrant un mannequin tirant les coins de ses yeux, après des accusations de racisme et des appels au boycott sur les réseaux sociaux chinois.

Dans un message publié samedi sur Instagram et sur le réseau social chinois Weibo, Swatch a reconnu les "récentes préoccupations concernant la représentation d'un mannequin" dans la publicité en question, et a déclaré avoir décidé de la supprimer.

"Nous nous excusons sincèrement pour toute détresse ou tout malentendu que cela a pu causer", a poursuivi la société.

De nombreux internautes ne se sont pas satisfaits de la réponse de la société et ont maintenu leurs appels au boycott des marques du groupe Swatch, qui comprennent Blancpain, Longines et Tissot.

Un utilisateur de Weibo comptant plus d'un million d'abonnés a accusé le groupe de "racisme envers les Chinois", et exigé qu'il soit sanctionné.

D'autres ont exhorté les consommateurs à boycotter la société.

La Chine est l'un des plus grands marchés du groupe Swatch, et le secteur de l'horlogerie dans son ensemble est confronté à une baisse de la demande dans le pays.

En juillet, le groupe a annoncé une baisse de 11,2% de son chiffre d'affaires net pour les six premiers mois de l'année, en raison de la faiblesse de la consommation en Chine, à Hong Kong et à Macao ainsi que sur les marchés d'Asie du Sud-Est "fortement dépendants des touristes chinois", a reconnu l'horloger suisse.

Swatch n'est pas la première marque étrangère à être accusée de racisme en Chine.

Dolce & Gabbana a été vivement critiquée en 2018 après avoir publié des vidéos promotionnelles montrant un mannequin chinois utilisant maladroitement des baguettes pour manger de la cuisine italienne.

En 2023, Dior a également suscité un tollé avec une publicité montrant un mannequin tirant, elle aussi, sur le coin de son oeil.


Une délégation d'entreprises syriennes attend à Riyad

 Les accords d'investissement d'une valeur de 6,4 milliards de dollars ont été annoncés par le ministre de l'investissement Khalid Al-Falih, deuxième à gauche, lors du forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu à Damas le 24 juillet. (SPA)
Les accords d'investissement d'une valeur de 6,4 milliards de dollars ont été annoncés par le ministre de l'investissement Khalid Al-Falih, deuxième à gauche, lors du forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu à Damas le 24 juillet. (SPA)
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  • Cette visite fait suite au Forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu le mois dernier à Damas
  • Les 47 promesses d'investissement concernaient l'immobilier, les infrastructures, la finance, les télécommunications et les technologies de l'information, l'énergie, l'industrie, le tourisme, le commerce et la santé

RIYADH : Une délégation syrienne composée de représentants du secteur privé et de responsables gouvernementaux est attendue à Riyad lundi, l'Arabie saoudite renforçant son engagement à renouer avec ce pays ravagé par le conflit et à soutenir ses efforts de reconstruction.

La délégation sera conduite par Mohammad Nidal Al-Shaar, ministre syrien de l'économie et de l'industrie, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Cette visite fait suite au forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu le mois dernier à Damas et auquel ont participé plus de 100 entreprises saoudiennes et 20 entités gouvernementales, et qui a débouché sur des contrats d'investissement d'une valeur de 6,4 milliards de dollars.

Les 47 promesses d'investissement concernaient l'immobilier, les infrastructures, la finance, les télécommunications et les technologies de l'information, l'énergie, l'industrie, le tourisme, le commerce et la santé.

Parmi ces promesses d'investissement, on compte 1,07 milliard de dollars de la part d'entreprises de télécommunications saoudiennes, dont Saudi Telecom Co. et GO Telecom, de la société de sécurité numérique Elm et de la société de cybersécurité Cipher, ainsi que 2,93 milliards de dollars pour la construction de trois nouvelles cimenteries destinées à soutenir les efforts de reconstruction de la Syrie.


Partenariat Aramco–BlackRock : cap sur le développement gazier de Jafurah

Jafurah, le plus grand champ de gaz non associé du Royaume, contient environ 229 billions de pieds cubes de gaz brut et 75 milliards de barils de condensat.
Jafurah, le plus grand champ de gaz non associé du Royaume, contient environ 229 billions de pieds cubes de gaz brut et 75 milliards de barils de condensat.
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  • Aramco a signé un accord de cession-bail de 11 milliards de dollars avec un consortium dirigé par BlackRock
  • L’accord soutient le programme d’expansion gazière d’Aramco, avec une montée en puissance de la production prévue à Jafurah et une optimisation de son portefeuille d’actifs

RIYAD : Saudi Aramco a conclu un accord de cession-bail d’une valeur de 11 milliards de dollars avec un consortium dirigé par Global Infrastructure Partners, affilié à BlackRock, portant sur des actifs intermédiaires liés au développement gazier de Jafurah.

Dans le cadre de cet accord, la société nouvellement créée Jafurah Midstream Gas Co. (JMGC) obtiendra les droits de développement et d’exploitation de la Jafurah Field Gas Plant et de l’installation de fractionnement Riyas NGL, avant de les relouer à Aramco pour une période de 20 ans, selon un communiqué de presse.

La société percevra un tarif de la part d’Aramco, qui conserve l’exclusivité de la réception, du traitement et de la valorisation du gaz brut issu du champ.

Cette transaction représente l’un des plus importants investissements directs étrangers dans le secteur énergétique du Royaume et s’inscrit dans la continuité du partenariat stratégique entre Aramco et BlackRock. En 2022, BlackRock avait déjà co-dirigé un consortium d’investisseurs pour une participation minoritaire dans Aramco Gas Pipelines Co.

Dans un communiqué, Amin H. Nasser, président-directeur général d’Aramco, a déclaré :
« Jafurah constitue une pierre angulaire de notre ambitieux programme d’expansion gazière, et la participation du consortium mené par GIP en tant qu’investisseur dans un actif clé de nos opérations gazières non conventionnelles démontre la solidité de notre projet. »

Il a ajouté : « Cet investissement direct étranger reflète également l’attrait de la stratégie à long terme d’Aramco auprès des investisseurs internationaux. Alors que Jafurah s’apprête à démarrer la phase 1 de sa production cette année, le développement des phases suivantes progresse comme prévu. »

Dans le cadre de l’accord, Aramco détiendra 51 % de JMGC, tandis que le groupe dirigé par GIP en possédera les 49 % restants. La transaction, qui ne comporte aucune restriction de volume de production, sera finalisée une fois les conditions habituelles remplies.

Jafurah, le plus grand champ de gaz non associé du Royaume, contient environ 229 000 milliards de pieds cubes de gaz brut et 75 milliards de barils de condensats. Le site est central dans le plan d’Aramco visant à augmenter de 60 % sa capacité de production de gaz entre 2021 et 2030, afin de répondre à la demande croissante.

Bayo Ogunlesi, président-directeur général de GIP, a déclaré : « Nous sommes heureux de renforcer notre partenariat avec Aramco grâce à cet investissement dans les infrastructures gazières d’Arabie saoudite, un pilier clé des marchés mondiaux du gaz naturel. »

L’accord a suscité un fort intérêt auprès des investisseurs internationaux, avec la participation de co-investisseurs d’Asie et du Moyen-Orient. Aramco a indiqué que cet accord contribuera à optimiser son portefeuille d’actifs et à générer davantage de valeur grâce au développement de Jafurah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com