Le jeune Britannique retrouvé en France de retour dans son pays

Le procureur Antoine Leroy tient une conférence de presse au sujet de l'adolescent britannique disparu Alex Batty, au Palais de Justice de Toulouse, dans le sud-ouest de la France (Photo, AFP).
Le procureur Antoine Leroy tient une conférence de presse au sujet de l'adolescent britannique disparu Alex Batty, au Palais de Justice de Toulouse, dans le sud-ouest de la France (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 17 décembre 2023

Le jeune Britannique retrouvé en France de retour dans son pays

  • Le jeune homme âgé de 17 ans a été rapatrié sous escorte policière britannique à partir de Toulouse
  • Alex Batty, qui menait depuis six ans une vie «nomade» au sein d'une communauté «spirituelle», a été retrouvé en pleine nuit par un chauffeur-livreur

LONDRES: Après six ans de vie "nomade", Alex Batty, l'adolescent britannique retrouvé en France cette semaine, est rentré samedi dans son pays, la police voulant désormais éclaircir les circonstances de sa disparition et travailler à sa "réintégration dans la société".

Le jeune homme âgé de 17 ans a été rapatrié sous escorte policière britannique à partir de Toulouse, dans le sud-ouest de la France, afin de retrouver sa grand-mère maternelle, à laquelle la justice britannique avait confié sa garde avant que sa mère ne l'enlève en 2017 à l'occasion de vacances en Espagne.

"J'ai le grand plaisir de vous annoncer qu'Alex est rentré sain et sauf au Royaume-Uni après six ans d'absence", a indiqué un responsable de la police de Manchester (nord de l'Angleterre), Matt Boyle, à des journalistes.

"C'est un moment immensément important pour lui et ses proches et nous sommes heureux qu'ils aient pu se revoir après tout ce temps", a-t-il précisé.

Il a ajouté qu'il serait interrogé "à un rythme qui lui convient", ce qui déterminera les suites judiciaires données à l'affaire, insistant que cela constituerait un "processus difficile" pour le jeune homme.

La priorité, a-t-il poursuivi, sera de s'assurer du bien-être d'Alex et de sa famille "et sa réintégration dans la société le plus vite possible".

Alex Batty, qui menait depuis six ans une vie "nomade" au sein d'une communauté "spirituelle", a été retrouvé mercredi en pleine nuit par un chauffeur-livreur alors qu'il marchait le long d'une route, a précisé le procureur adjoint de Toulouse Antoine Leroy lors d'une conférence de presse vendredi.

Il est en bonne santé, "très calme", semble être d'une "intelligence vive", selon le médecin qui l'a examiné, et ne paraît pas avoir subi de sévices au cours des six années qu'a duré son enlèvement. La mère, introuvable à ce jour, pourrait être actuellement en Finlande, a indiqué M. Leroy.

«Méditation» et «réincarnation»

Celui qui est désormais un jeune homme n'avait que 11 ans lorsqu'il a disparu à l'été 2017.

Sa mère Melanie Batty, privée de la garde de son enfant car jugée "instable", avait obtenu l'autorisation de l'emmener en vacances en Espagne pour 15 jours.

Mais à l'expiration de ce délai, Alex Batty ne rentre pas auprès de sa grand-mère, qui vit près de Manchester, dans le nord-ouest de l'Angleterre.

Un avis de recherche est alors lancé, le 10 août 2017, pour retrouver l'enfant, sa mère et son grand-père, David Batty, divorcé de Susan Caruana.

Pendant six ans, les fugitifs mènent une vie nomade, ne restant jamais plus de quelques mois au même endroit, d'abord au Maroc puis dans les Pyrénées françaises.

Alex Batty, qui ne subit pas de violences physiques, ainsi qu'il l'a expliqué lors de son audition par les gendarmes, doit vivre selon des préceptes spirituels, tels que le "travail sur l'ego, la méditation, la réincarnation", a expliqué vendredi Antoine Leroy.

Mais lorsque sa mère lui annonce qu'elle souhaite poursuivre leur "périple" en Finlande, le jeune homme décide de partir et prend la route en direction de Toulouse, le long de la RN 7.

Il marche alors de nuit, dormant la journée, pendant quatre jours, afin apparemment de ne croiser personne, et se nourrit d'aliments glanés dans les "jardins et les champs", selon le procureur adjoint.

«J'ai halluciné»

C'est là qu'un chauffeur-livreur, Fabien Accidini, l'a retrouvé vers 03H00 du matin selon le magistrat, marchant sous la pluie tombant à verse, avant de le confier aux gendarmes après qu'Alex Batty lui eut raconté son histoire et révélé son identité.

"Il était un peu méfiant au tout départ", a raconté à l'AFP ce jeune homme, par ailleurs étudiant à Toulouse en chiropraxie, à qui l'adolescent a dans un premier temps donné un faux prénom.

Au fil des livraisons restantes, Alex Batty lui a peu à peu raconté son histoire. "C'est là où j'ai commencé à halluciner", souffle Fabien Accidini. "Quand il m'a dit qu'il s'était fait kidnapper, je lui ai fait répéter, c'était fou."

"Je suis très content d'avoir pu l'aider, et qu'il puisse vivre sa vie de jeune homme, comme moi quand j'avais son âge", a ajouté le livreur. "Il m'a dit qu'il voulait reprendre les études, devenir ingénieur", malgré ses six années mises entre parenthèses.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.