Gaza: Funérailles d'un reporter d'Al Jazeera tué dans une frappe israélienne

L'armée israélienne a affirmé de son côté avoir approuvé une voie d'accès pour une ambulance palestinienne mais que celle-ci avait choisi de prendre un autre chemin et s'était retrouvée bloquée (Photo. Instagram).
L'armée israélienne a affirmé de son côté avoir approuvé une voie d'accès pour une ambulance palestinienne mais que celle-ci avait choisi de prendre un autre chemin et s'était retrouvée bloquée (Photo. Instagram).
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Publié le Dimanche 17 décembre 2023

Gaza: Funérailles d'un reporter d'Al Jazeera tué dans une frappe israélienne

  • Abou Daqa, né en 1978, faisait un reportage dans une école de Khan Younès lorsqu'il a été touché par une attaque de drone israélien
  • Il est resté pendant des heures sur les lieux de la frappe car les forces israéliennes ont empêché les ambulances d'y parvenir

PARIS: Des dizaines de journalistes ont participé samedi aux funérailles d'un caméraman de la chaîne qatarie Al Jazeera, tué la veille par une frappe israélienne dans le sud de la bande de Gaza, ont constaté des journalistes de l'AFP.

La dépouille de Samer Abou Daqa, sur laquelle avaient été posés son gilet pare-balles siglé "presse" et son casque, a été transportée à travers la foule à Khan Younès, avant d'être enterré dans une fosse creusée par des confrères.

"Travailler dans la presse est dangereux", s'est lamentée la mère du journaliste, Oum Maher Abou Daqa, accusant Israël de cibler "les journalistes, en particulier ceux qui travaillent pour Al Jazeera".

Abou Daqa, né en 1978, faisait un reportage dans une école de Khan Younès lorsqu'il a été touché par une attaque de drone israélien. Grièvement blessé, il est resté pendant des heures sur les lieux de la frappe car "les forces israéliennes ont empêché les ambulances" d'y parvenir, d'après la chaîne de télévision.

L'armée israélienne a affirmé de son côté avoir approuvé une voie d'accès pour une ambulance palestinienne mais que celle-ci avait choisi de prendre un autre chemin et s'était retrouvée bloquée.

Elle a assuré par ailleurs qu'elle ne "cible jamais délibérément les journalistes" et prend "toutes les mesures opérationnelles possibles pour protéger civils et journalistes".

"Compte tenu des échanges de tirs continus, rester dans une zone de combat active comporte des risques", a-t-elle argué.

Plus de 60 journalistes et employés de médias, en majeure partie des Gazaouis, sont morts depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre, déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste sur le sol israélien, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

«Systématiquement»

Le chef du bureau d'Al Jazeera à Gaza, Wael Dahdouh, a lui été blessé au bras dans la frappe ayant tué son collègue, quelques semaines après avoir perdu son épouse et deux de ses enfants dans un autre bombardement israélien.

"L'occupation (Israël, NDLR) ne veut pas de la presse, elle nous a délibérément ciblés. Il n'y avait que l'équipe d'Al Jazeera et la Défense civile dans le secteur", a affirmé auprès de l'AFP M. Dahdouh.

Trois membres de la Défense civile ont également été tués et leurs funérailles ont eu lieu samedi à Khan Younès, d'après des journalistes de l'AFP sur place.

Al Jazeera "tient Israël pour responsable du fait de systématiquement cibler et tuer des journalistes d'Al Jazeera et leurs familles", a réagi la chaîne vendredi.

Par ailleurs, le correspondant d'Al-Mashhad Muhammad Baalousha "a été blessé par un tireur isolé israélien dans la bande de Gaza", a indiqué samedi la chaîne de télévision émiratie dans communiqué.

Une balle "a pénétré dans son pied gauche et a provoqué une double fracture du fémur, ainsi qu'une profonde blessure au pied droit", a précisé la chaîne basée à Dubaï qui tente "d'évacuer son correspondant, malgré la difficulté de communication sur place".

Al-Mashhad dénonce "une atteinte à la liberté de la presse".


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.