Les Houthis du Yémen lancent une « salve » de drones contre Israël

Les Houthis ont tiré des drones et des missiles balistiques sur des navires commerciaux en mer Rouge afin d'empêcher les navires à destination d'Israël de passer par cette voie d'eau (Photo, Reuters
Les Houthis ont tiré des drones et des missiles balistiques sur des navires commerciaux en mer Rouge afin d'empêcher les navires à destination d'Israël de passer par cette voie d'eau (Photo, Reuters
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Publié le Lundi 18 décembre 2023

Les Houthis du Yémen lancent une « salve » de drones contre Israël

  • Un ministre yéménite réfute l'affirmation de l'Iran selon laquelle il aurait une « prédominance » en mer Rouge
  • Les propos « confirment » les accusations de financement et d'armement de la milice par Téhéran, déclare Muammar Al-Eryani

AL-MUKALLA : La milice houthie du Yémen a affirmé samedi avoir lancé une salve de drones équipés d'explosifs en direction de la ville israélienne d'Eilat, sur la mer Rouge.

Le porte-parole de la milice, Yahiya Sarae a déclaré que des lieux « sensibles » d'Eilat avaient été visés par un « batterie » de drones.

Il a promis que la milice mènerait des attaques de drones et de missiles contre Israël et les navires à destination d'Israël en mer Rouge jusqu'à ce que les Israéliens mettent fin à leur assaut contre Gaza.

« Les forces armées yéménites affirment que leurs opérations militaires contre l'entité sioniste se poursuivront jusqu'à ce que son agression contre nos frères inébranlables de la bande de Gaza cesse », a déclaré Sarae dans un communiqué télévisé.

La dernière revendication des Houthis est intervenue quelques heures seulement après que les médias égyptiens ont rapporté que la défense aérienne égyptienne avait abattu un drone au large de la côte de Dahab, dans le sud-est de la péninsule du Sinaï, sans toutefois préciser où l'engin avait été lancé.

Samedi, le secrétaire d'État britannique à la défense, Grant Shapps, a déclaré qu'un navire de guerre britannique, le HMS Diamond, avait abattu un drone soupçonné de viser des navires commerciaux en mer Rouge.

Il a précisé que le destroyer était arrivé dans la région pour renforcer la sécurité maritime internationale dans le cadre des attaques des Houthis contre les navires.

« La récente vague d'attaques illégales représente une menace directe pour le commerce international et la sécurité maritime en mer Rouge. Le Royaume-Uni reste déterminé à repousser ces attaques afin de protéger la libre circulation du commerce mondial », a précisé Shapps sur les médias sociaux.

Les Houthis ont tiré des drones et des missiles balistiques sur des navires commerciaux en mer Rouge afin d'empêcher les navires à destination d'Israël de traverser la voie navigable.

Dans ses alertes quasi quotidiennes sur les attaques des Houthis, le commandement central américain a déclaré samedi que la milice avait lancé deux missiles balistiques contre des navires commerciaux vendredi et avait également averti un navire commercial de changer de cap.

L'un des missiles a touché le MV Palatium 3, battant pavillon libérien, provoquant un incendie sans faire de victimes.

Les Houthis ont également demandé au navire MSC Alanya, battant pavillon libérien et se dirigeant vers le nord, de virer au sud sous peine d'être attaqué.

Réagissant aux informations selon lesquelles les États-Unis sont en train de former un groupe naval multinational pour sécuriser la mer Rouge contre les attaques des milices, les commandants houthis ont promis d'attaquer ces forces et d'intensifier les attaques contre la navigation si Israël refuse de se retirer de Gaza. 

Mohammed Al-Qadri, commandant de la brigade de défense côtière des Houthis, a déclaré vendredi à la chaîne de télévision Al-Maserah, affiliée aux Houthis, que la milice n'était pas « effrayée » par les menaces américaines de frapper ses régions au Yémen et qu'elle se préparait à lancer la « troisième phase » de ses attaques contre Israël. 

Au cours de la première phase, les Houthis ont lancé des missiles et des drones contre Israël, tout en tentant de bloquer les navires exploités ou appartenant à des Israéliens. La deuxième phase devait cibler tous les navires se dirigeant vers Israël, quelle que soit leur nationalité.

Les Houthis n'ont fourni aucun détail sur la troisième phase.

Parallèlement, le ministre yéménite de l'information, Muammar Al-Eryani, a critiqué le ministre iranien de la Défense, Mohammad-Reza Ashtiani, pour avoir affirmé que l'Iran « prédominait » dans la mer Rouge.

« Ces déclarations confirment la validité de ce que nous avons mentionné à plusieurs reprises, à savoir que le régime iranien dirige, planifie, finance et arme le coup d'État de la milice terroriste houthie contre l'État yéménite », a affirmé le ministre yéménite sur la chaîne de télévision X.  

La semaine dernière, le ministre iranien de la Défense a menacé de prendre des mesures contre un projet de coalition navale dirigée par les États-Unis pour protéger la mer Rouge des assauts des Houthis, affirmant que l'Iran avait le dessus dans la région.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.