Accord post-Brexit: feu vert des 27 à une application au 1er janvier

A défaut d'un accord britannique pour ce report, «l'option de secours serait d'organiser une séance plénière extraordinaire (pour se prononcer sur l'accord) fin février, possiblement le 23 février». (AFP)
A défaut d'un accord britannique pour ce report, «l'option de secours serait d'organiser une séance plénière extraordinaire (pour se prononcer sur l'accord) fin février, possiblement le 23 février». (AFP)
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Publié le Lundi 28 décembre 2020

Accord post-Brexit: feu vert des 27 à une application au 1er janvier

  • Les ambassadeurs des Etats membres de l'Union européenne «ont unanimement approuvé l'application provisoire au 1er janvier 2021», a tweeté un porte-parole de la présidence allemande de l'UE
  • A Berlin, une porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Ulrike Demmer, a confirmé que «l'Allemagne peut accepter l'accord négocié», à l'issue d'une conférence téléphonique du gouvernement sur le texte

BRUXELLES : Les représentants des Vingt-Sept ont donné leur feu vert lundi à une application provisoire au 1er janvier de l'accord commercial post-Brexit conclu entre Bruxelles et Londres, en attendant son approbation par les eurodéputés au premier trimestre 2021.

Les ambassadeurs des Etats membres de l'Union européenne «ont unanimement approuvé l'application provisoire au 1er janvier 2021», a tweeté un porte-parole de la présidence allemande de l'UE. Les gouvernements des Etats membres doivent formellement endosser et signer l'accord d'ici à mardi 15H00 (14H00 GMT), a-t-il précisé.

A Berlin, une porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Ulrike Demmer, a confirmé que «l'Allemagne peut accepter l'accord négocié», à l'issue d'une conférence téléphonique du gouvernement sur le texte. Idem à Paris, où l'Elysée précise que la France sera dès le premier jour «très vigilante» envers la bonne mise en œuvre de l'accord. 

L'approbation formelle des Vingt-Sept pourrait être marquée «mardi soir ou mercredi» par une visioconférence des chefs d'Etat et de gouvernement, de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du président du Conseil européen (l'instance représentant les 27) Charles Michel, selon une source diplomatique.

Le texte sera publié au Journal officiel de l'UE d'ici jeudi pour permettre son entrée en vigueur au 1er janvier. Son application ne sera que temporaire à cette date, en attendant sa ratification par le Parlement européen qui n'interviendra qu'en 2021.

L'accord prévoit une application provisoire jusqu'au 28 février à moins qu'une autre date butoir ne soit décidée de concert par les deux parties.

Ratification en mars?

Les chefs des groupes politiques au Parlement européen, à l'issue d'un échange lundi avec le président de l'institution David Sassoli, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le négociateur de l'UE Michel Barnier, ont proposé «une courte extension» de ce délai.

Sans fixer de date précise, ils souhaitent que la ratification ait lieu en mars, le temps de pouvoir analyser le document long de 1 250 pages.

A défaut d'un accord britannique pour ce report, «l'option de secours serait d'organiser une séance plénière extraordinaire (pour se prononcer sur l'accord) fin février, possiblement le 23 février», indique un compte-rendu de leur réunion consulté par l'AFP.

Les eurodéputés ont par ailleurs déploré que la conclusion d'un accord de dernière minute n'ait pas permis de délibérations parlementaires avant la fin de l'année: cette application provisoire «doit rester une exception» et «ne constitue pas un précédent», ont-ils averti.

Les députés britanniques ont, eux, été convoqués ce mercredi 30 décembre en vue de débattre de l'accord, ce qui s'annonce comme une formalité étant donné la majorité dont dispose le gouvernement conservateur de Boris Johnson et le soutien de l'opposition travailliste.

«Priorités partagées»

«Nous sommes impatients de voir la ratification formelle de l'accord et de travailler ensemble sur des priorités partagées, comme la lutte contre le changement climatique», a tweeté le Premier ministre britannique Boris Johnson après un entretien avec Charles Michel.

Ce dernier a fait part d'une même impatience à «coopérer» avec Londres «sur le Covid, sur un possible traité sur les pandémies», «sur le climat avant la COP26» à Glasgow en 2021, et «sur des dossiers de politique étrangère en tant qu'alliés partageant des valeurs communes».

Londres et Bruxelles sont parvenus le jeudi 24 décembre, à l'issue de négociations harassantes, à un accord de libre-échange post-Brexit, permettant in extremis d'éviter un «no deal» potentiellement dévastateur pour leurs économies.

La période de transition, en cours depuis la sortie du Royaume-Uni de l'UE en janvier 2020, se termine fin décembre avec la sortie des Britanniques du marché unique.

Avec ce partenariat économique et commercial, l'UE offre à Londres un accès sans droits de douane ni quotas à son marché de 450 millions de consommateurs, mais prévoit des sanctions et mesures compensatoires en cas de non respect de ses règles en matière d'aides d'Etat, d'environnement, de droit du travail et de fiscalité pour éviter tout dumping.

Le compromis difficilement trouvé sur la pêche prévoit une période de transition jusqu'en juin 2026, à l'issue de laquelle les Européens auront progressivement renoncé à 25% de leurs prises dans les eaux du Royaume-Uni. Il suscitait lundi la colère des pêcheurs britanniques qui se disaient «trahis» et «sacrifiés» par Boris Johnson.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.