L'adolescent britannique disparu pendant six ans dit s'être enfui pour son avenir

Retrouvé en France la semaine dernière six ans après sa disparition, désormais au coeur d'une enquête pour enlèvement, Alex Batty, adolescent britannique de 17 ans, a expliqué avoir voulu rentrer au Royaume-Uni pour assurer son avenir (Photo, Reuters).
Retrouvé en France la semaine dernière six ans après sa disparition, désormais au coeur d'une enquête pour enlèvement, Alex Batty, adolescent britannique de 17 ans, a expliqué avoir voulu rentrer au Royaume-Uni pour assurer son avenir (Photo, Reuters).
Short Url
Publié le Vendredi 22 décembre 2023

L'adolescent britannique disparu pendant six ans dit s'être enfui pour son avenir

  • «J'ai commencé à penser à partir quand j'avais 14 ou 15 ans», a expliqué le jeune homme, dans une interview au tabloïd britannique The Sun
  • Il décrit sa mère, à qui il a laissé un mot avant son départ, comme «une bonne personne, mais pas une bonne mère»

LONDRES: Retrouvé en France la semaine dernière six ans après sa disparition, désormais au coeur d'une enquête pour enlèvement, Alex Batty, adolescent britannique de 17 ans, a expliqué avoir voulu rentrer au Royaume-Uni pour assurer son avenir.

Le jeune homme avait disparu lors de vacances en Espagne avec sa mère - qui n'avait pas sa garde - et son grand-père en 2017 et a été retrouvé mercredi dernier en pleine nuit par un chauffeur-livreur alors qu'il marchait le long d'une route près de Toulouse.

Il est rentré le 16 décembre à Oldham, dans la région de Manchester (Nord), après six ans d'une vie nomade avec sa mère et son grand-père.

"J'ai commencé à penser à partir quand j'avais 14 ou 15 ans", a expliqué le jeune homme, dans une interview au tabloïd britannique The Sun.

"Je me suis rendu compte que ça n'était pas un très bon mode de vie pour mon avenir". Il souhaite, dit-il, devenir ingénieur en informatique.

"Pas d'amis, pas de vie sociale. Travailler, travailler, du travail mais pas d'études. C'est la vie que j'imaginais que je vivrais si je restais avec maman", a-t-il déclaré.

Skateboard et couteau suisse

"Ce serait toujours la même chose, que ce soit en France ou en Espagne", a-t-il ajouté, "dans les montagnes, au milieu de nulle part, personne de mon âge".

"Donc quand j'ai eu 16 ans j'ai parlé à grand-père de retourner en Angleterre", a-t-il expliqué. "Ma mère était contre l'idée. Elle était très anti-gouvernement, antivax".

"Elle n'était pas vraiment ouverte à toute autre opinion", a-t-il expliqué.

Il raconte être parti vers minuit le 11 décembre, après une dispute avec sa mère, avec un sac à dos rempli de quatre t-shirts, trois pantalons, un skateboard, une lampe torche, 100 euros et un couteau suisse, avec l'idée de rejoindre la ville la plus proche, Toulouse, à 110 kilomètres au nord.

Il a dit avoir inventé l'histoire selon laquelle il avait marché quatre jours à travers les montagnes pour brouiller les pistes, de crainte que sa mère et son grand-père ne soient arrêtés pour enlèvement d'enfant.

Après avoir entendu Alex Batty à son retour au Royaume-Uni, la police a annoncé l'ouverture d'une enquête.

«Pour protéger ma mère»

"La police de Manchester a lancé une enquête pénale pour enlèvement d'enfant pour comprendre les circonstances qui entourent la disparition d'Alex Batty du 30 septembre 2017 au mercredi 13 décembre 2023", a-t-elle indiqué dans un bref communiqué.

"J'ai menti pour essayer de protéger ma mère et mon grand-père, mais je me rends compte qu'ils vont probablement se faire attraper de toute manière", a déclaré Alex Batty.

"J'ai dormi dehors par terre, il gelait", a-t-il raconté au Sun. Il dit avoir parcouru une trentaine de kilomètres en deux jours.

Il décrit sa mère, à qui il a laissé un mot avant son départ, comme "une bonne personne, mais pas une bonne mère".

Quant à son retour à Manchester, "il pleuvait, comme d'habitude", dit-il, racontant ses retrouvailles avec sa grand-mère, tremblant avant de la prendre dans ses bras.

En revanche, avec son 1,80m, il se trouve un peu à l'étroit dans son lit d'enfant.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.