France: Le Train, qui veut rouler dans le Grand Ouest en 2026, voit déjà plus loin

Un train à grande vitesse Talgo 350 (AVE : "Alta Velocidad Espanola") est vu à la gare d'Atocha de Madrid le 15 décembre 2010 avant l'inauguration de la voie du train à grande vitesse espagnol reliant Madrid à Albacete, dans l'est de l'Espagne. (Photo Dominique Faget AFP)
Un train à grande vitesse Talgo 350 (AVE : "Alta Velocidad Espanola") est vu à la gare d'Atocha de Madrid le 15 décembre 2010 avant l'inauguration de la voie du train à grande vitesse espagnol reliant Madrid à Albacete, dans l'est de l'Espagne. (Photo Dominique Faget AFP)
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Publié le Samedi 23 décembre 2023

France: Le Train, qui veut rouler dans le Grand Ouest en 2026, voit déjà plus loin

  • La société, née en 2020 en Charente, a commandé dix trains à grande vitesse au constructeur ferroviaire espagnol Talgo, pour environ 300 millions d'euros
  • Les premiers trajets relieront «Bordeaux-Nantes, Bordeaux-Rennes, avec des dessertes de villes intermédiaires comme Tours, Angoulême, Angers, et des prolongements sur Arcachon et l'aéroport de Bordeaux-Mérignac

PARIS : La compagnie ferroviaire privée Le Train, qui compte lancer en 2026 des liaisons régionales à grande vitesse dans l'Ouest de la France, vise déjà d'autres régions et mise aussi sur l'ouverture à la concurrence des trains Intercités.

La société, née en 2020 en Charente, a commandé dix trains à grande vitesse au constructeur ferroviaire espagnol Talgo, pour environ 300 millions d'euros.

«On restera sur cette volumétrie pour démarrer nos premières lignes dans le Grand Ouest, et on est toujours sur une perspective 2026 pour débuter notre activité», indique à l'AFP son directeur général Alain Getraud.

Les premiers trajets relieront «Bordeaux-Nantes, Bordeaux-Rennes, avec des dessertes de villes intermédiaires comme Tours, Angoulême, Angers, et des prolongements sur Arcachon et l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Cela donne énormément de possibilités, une cinquantaine de liaisons par jour, car chaque train pourra faire quatre à cinq allers-retours par jour», précise-t-il.

Selon Alain Getraud, «certains trajets directs permettront de pulvériser les temps de parcours, comme Bordeaux-Nantes en moins de 3 heures, Bordeaux-Rennes en 2 heures 20, Bordeaux-Tours en moins de 1 heure 20».

Il annonce que la compagnie «aura d'autres capacités» pour développer son offre, dans le Grand Ouest «mais surtout ailleurs, et qui donneront lieu à des commandes supplémentaires de matériel roulant, même s'il est encore trop tôt» pour les détailler, selon lui.

«Notre marché principal, c'est le marché +intersecteurs+ (des trains qui vont d'une région à l'autre sans passer par Paris, ndlr) grande vitesse, mais on ira explorer d'autres marchés, il y a besoin de ferroviaire en général: il manque de la capacité sur un axe comme Bordeaux-Paris, et l'offre est aussi insuffisante de ville de région à ville de région, donc il y a vraiment besoin d'un acteur complémentaire à la SNCF.»

- «On est là pour durer»-

Alain Getraud promet «un système de tarification très performant, juste et lisible, qui sera, à kilomètre parcouru, moins cher que l'offre grande vitesse classique» de la SNCF, même si Le Train «ne sera pas un low-cost».

«Ce ne sera pas un système de +yield management+ (où les prix augmentent au fil du remplissage du train, ndlr), il y aura de la fluctuation et de la modulation des prix mais qui sera plus resserrée et n'atteindra pas des niveaux injustes», affirme-t-il.

Le Train a également répondu - en tant qu'exploitant, cette fois-ci, avec du matériel classique, fourni par l'Etat - à l'appel d'offres pour la mise en concurrence des trains

Intercités Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux, dont le résultat devrait être connu mi-2024. La liaison Nantes-Lille est même en option.

Et après les Intercités, il y aura les TER: «Ce n'est pas juste un test pour nous, il y aura d'autres processus de mise en concurrence, ou des régions qui réfléchissent à lancer des consultations sur le volet ferroviaire. On regarde cela, Le Train sera un candidat sérieux, on a les moyens de faire de très belles offres», assure le directeur général.

En mars dernier, la jeune compagnie avait annoncé vouloir ouvrir son capital au public, via une campagne de souscription en complément d'une nouvelle levée de fonds d'investisseurs institutionnels.

«On a franchi les 2 millions d'euros, avec environ 800 investisseurs indépendants. Cela reste un tout petit peu anecdotique au regard des montants capitalistiques qu'il faut générer, mais cela a démontré toute l'attractivité et l'intérêt pour l'offre ferroviaire», met en avant Alain Getraud.

Prochaine étape à venir dans le financement, «un dernier tour de table qui va permettre à de nouveaux acteurs financiers de rentrer chez Le Train, mais également un, voire plusieurs acteurs industriels de premier plan» qui «vont participer à la trajectoire et à l'ambition de Le Train pour les dix prochaines années. On est là pour durer», assure-t-il.

Soutenue notamment par Crédit Mutuel Arkéa et Crédit Agricole Charente-Périgord, la compagnie reste pour l'instant très discrète sur son plan de financement.

 

 


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com