Le Yémen lutte contre la flambée de choléra avec une campagne de vaccination

Un enfant yéménite reçoit un vaccin contre la diphtérie dans un centre de santé de la capitale Sanaa, sur cette photo d'archive prise le 14 mars 2018 (AFP)
Un enfant yéménite reçoit un vaccin contre la diphtérie dans un centre de santé de la capitale Sanaa, sur cette photo d'archive prise le 14 mars 2018 (AFP)
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Publié le Mardi 29 décembre 2020

Le Yémen lutte contre la flambée de choléra avec une campagne de vaccination

  • L'OMS a déclaré que les établissements de santé avaient enregistré 167 278 cas suspects avec 48 décès du 1er janvier au 2 août de cette année
  • «L'arrivée continue de nouveaux cas à l'hôpital nous préoccupe et indique que le choléra est endémique à Hajjar»

HAJJAR: Le Yémen lutte contre une flambée de choléra dans la province Sud-Est de Hadramout, avec des organismes de santé locaux et internationaux qui mènent une campagne de vaccination d'urgence.

Les flambées dans le district reculé de Hajjar durent généralement d'avril à septembre et les cas disparaissent dans les mois suivants. Mais cette année, le principal hôpital du district signale avoir reçu de nouveaux cas de choléra en octobre, novembre et décembre pour la première fois depuis des décennies.

Les Fonds des nations unies pour l'enfance (Unicef), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités sanitaires du Yémen, alarmés par l'augmentation des cas, ont uni leurs forces pour mener une campagne de vaccination d'urgence contre le choléra à Hajjar du 20 au 25 décembre.

«L'arrivée continue de nouveaux cas à l'hôpital nous préoccupe et indique que le choléra est endémique à Hajjar», a déclaré à Arab News Abdallah Awadh Bahendi, directeur de l'hôpital principal de Hajjar et directeur du bureau de district du ministère de la Santé.

La campagne a ciblé 40 000 personnes dans les régions rurales et urbaines du district.

Des centaines d’affiches et de brochures ont été distribués et des camions ont circulé pour diffuser des messages sur l’importance de la campagne de vaccination.

L'agent de santé Nashwa Mubarak déclare que les activités de sensibilisation qui ont eu lieu avant ou pendant la campagne ont porté leurs fruits car la plupart des habitants de Hajjar ont accepté le vaccin sans objection.

«En tant que femme, je cible celles qui n'accepteraient pas les visiteurs masculins et je convaincs aussi celles qui hésitent», a-t-elle déclaré à Arab News.

Les responsables de la santé annoncent avoir enregistré au moins 250 cas confirmés de choléra et un décès à Hajjar depuis avril, contre 520 cas et 6 décès en 2019.

L'OMS précise que les établissements de santé ont enregistré 167 278 cas suspects avec 48 décès du 1er janvier au 2 août de cette année. Le plus grand nombre de cas, 26 936, a été signalé dans la province occidentale de Hodeïda, suivie de Sanaa avec 24 593 cas.

Des centaines d’affiches et de brochures ont été distribués et des camions ont circulé pour diffuser des messages sur l’importance de la campagne de vaccination

Les responsables de la santé de Hajjar attribuent la résurgence régulière du choléra à la détérioration des systèmes d'égouts et d'eau potable, en plus des rassemblements saisonniers pendant la récolte des palmiers-dattiers.

Les maisons rejettent les eaux usées à l'air libre ou dans de petits trous à proximité. Les crues soudaines et les fortes pluies ont en grande partie détruit les systèmes d'égouts et d'eau dans les zones urbaines, incitant les gens à utiliser de l'eau polluée.

«Les pluies et les inondations ont dévasté les canalisations d'eau», déclare Abdallah Awadh Bahendi. «Le choléra réapparaît lorsque les gens utilisent l’eau impure.» Il ajoute que les dernières interventions humanitaires du ministère de la Santé et des organisations internationales ont contribué à réduire le nombre de cas de choléra. «Les raisons des épidémies de choléra n'ont rien à voir avec la guerre. Nous exigeons la construction de systèmes d'égouts et d'eau pour Hajjar, ce qui contribuerait à mettre fin au choléra.»

Les inondations isolent les villages en raison de leur situation géographique difficile, ce qui complique la tâche pour les agents de santé d'atteindre les malades.

M. Bahendi suggère de construire plusieurs centres de santé dans des villages éloignés ainsi que des espaces de réhydratation pour traiter les cas bénins de choléra et de pourvoir les centres de santé en personnel et ambulances.

Les habitants de Hajjar indiquent que la réparation des systèmes d'eau et d'assainissement devrait être une priorité et qu'ils n’ont d'autre choix que de boire de l'eau impure car ils ne peuvent pas se permettre d'acheter de l'eau en bouteille traitée.

Suleiman Ahmed, âgé de 48 ans, souligne qu'il a contracté la maladie après avoir bu de l'eau sale ou mangé des aliments contaminés.

«Je n’ai pas les moyens d’acheter de l'eau potable», a-t-il déclaré à Arab News depuis son lit d'hôpital à Hajjar. Il ajoute que les directeurs de l’hôpital lui ont conseillé de faire bouillir l’eau avant de la boire ou de l’utiliser pour cuisiner s’il n’a pas les moyens d’acheter de l’eau en bouteille.

Khaled al-Kaledi, chef du département de la santé au bureau de Hadramout du ministère de la Santé, explique que le bureau a classé Hajjar comme un district à haut risque en raison du nombre élevé de cas de choléra par rapport à d'autres régions de la province. Il ajoute que des responsables, dont lui-même, se sont fait vacciner pour convaincre le public que c’est sans danger.

«Les réactions des gens à la campagne sont incroyables», a-t-il déclaré à Arab News.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com