Liban: la crise financière se profile à l’horizon

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Publié le Vendredi 29 décembre 2023

Liban: la crise financière se profile à l’horizon

  • Wadad espérait «savourer une paisible retraite dans sa maison à la montagne», récompense de nombreuses années de dur labeur
  • La crise qui frappe les employés du secteur public est bien connue: leurs salaires dérisoires sont versés en monnaie locale, et la livre libanaise s’est dépréciée de plus de 99%

BEYROUTH: «Le Liban se trouve à un carrefour dangereux», selon le Fonds monétaire international (FMI). La formule relève de l’euphémisme pour de nombreux Libanais qui voient leur pays se précipiter vers la catastrophe sans que se profile à l’horizon une sortie de crise. 

Après plus de quarante ans de carrière, les économies d'une vie soigneusement placées dans le système bancaire libanais, Wadad espérait «savourer une paisible retraite dans sa maison à la montagne», récompense de nombreuses années de dur labeur. Cependant, la crise de liquidités qui a éclaté au Liban en 2019 en a décidé autrement.

Des restrictions bancaires officieuses limitent désormais sévèrement l'accès à son épargne. En tant que veuve, elle dépend de ses enfants expatriés qui lui envoient de l'argent. Avec des médicaments devenus excessivement coûteux, cette femme qui souffre de problèmes de santé avoue «avoir recours aux génériques, qui restent onéreux». 

«J'ai dû réduire mes dépenses d'électricité et de chauffage et même changer mes habitudes d'alimentation», explique-t-elle. Ses principales rentrées d'argent proviennent des virements étrangers effectués non par le biais des banques, mais par des sociétés de change, alternative aux institutions bancaires «non dignes de confiance». 

Le Liban est frappé par une dépression économique grave qui se prolonge. Selon la Banque mondiale, la crise économique et financière que connaît le pays pourrait être classée parmi les dix, voire les trois crises mondiales les plus sévères depuis le milieu du XIXe siècle. 

Farah, 28 ans, secrétaire, et Akram, 34 ans, employé dans une compagnie d'assurance locale, ont renoncé à avoir des enfants en ce moment en raison des inquiétudes suscitées par la situation du pays. «On aspire à la parentalité; mais avec le prix exorbitant des produits liés à la maternité et le coût élevé de la vie, ce sera pour plus tard.»

Ils confient en outre: «Nous travaillons tous les deux à plein temps. Qui s’occupera de l’enfant face aux défis financiers auxquels sont confrontés les ménages?»

«Une seule profession ne suffit plus» 

La crise qui frappe les employés du secteur public est bien connue: leurs salaires dérisoires sont versés en monnaie locale, et la livre libanaise s’est dépréciée de plus de 99%. Un employé des forces de l'ordre, qui a préféré garder l'anonymat par souci de sécurité, cumule trois emplois. «De nos jours, une seule profession ne suffit pas», explique-t-il.

Chauffeur privé pour une famille, il propose aussi, confie-t-il, «des services de plomberie pour compléter mes revenus». Il ajoute, philosophe: «Même si je peine à joindre les deux bouts et que la vie n’est pas toujours facile, il faut être reconnaissant envers elle

Dans une région rongée par les conflits, le sud du Liban est le théâtre d'échanges de tirs quotidiens entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Tarek, 51 ans, a dû fuir avec sa femme et ses deux enfants son domicile de Debl, son village natal, situé à moins d’un kilomètre du nord-ouest d’Israël, en raison des combats qui font rage à la frontière.

Leur maison a été touchée par une frappe, ce qui l’a forcé «à chercher refuge à Dekouané», une banlieue nord de la capitale, comme il le raconte à Arab News en français. Il avoue que le loyer à payer constitue «un coût supplémentaire». 

Pour Tarek, qui travaille en ligne pour l’étranger dans le domaine des technologies de l’information (TI), le loyer de 500 dollars (1 dollar = 0,90 euro) par mois représente désormais la totalité de ses économies mensuelles: «Un véritable fardeau qui vient compliquer une vie quotidienne déjà éprouvée». Face à l'absence de régulation du marché, les coûts de location ont doublé, voire triplé – un nouveau coup dur qu’il doit supporter. «La guerre est loin d'être terminée, et nous, Libanais, nous continuons à subir toute la misère du monde», déplore-t-il. 


L'autorité saoudienne chargée de l'IA annonce les principales avancées du Royaume à l'approche d'un sommet mondial

En plus d'explorer les avantages et les défis de l'IA, le rapport souligne le rôle central de la SDAIA dans la conduite de la transformation numérique du Royaume. (SPA/File)
En plus d'explorer les avantages et les défis de l'IA, le rapport souligne le rôle central de la SDAIA dans la conduite de la transformation numérique du Royaume. (SPA/File)
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  • Le rapport « State of AI in Saudi Arabia » (État de l'IA en Arabie saoudite) présente les progrès réalisés par le pays entre 2019 et 2023
  • En plus d'explorer les avantages et les défis de l'IA, le rapport souligne le rôle central de la SDAIA dans la conduite de la transformation numérique du Royaume.

LONDRES : L'Arabie saoudite a fait des progrès considérables dans l'adoption de l'intelligence artificielle pour faire avancer l'économie du pays au cours des dernières années.

C'est ce qui ressort du rapport « State of AI in Saudi Arabia » dévoilé dimanche par Abdullah bin Sharaf Al-Ghamdi, président de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, qui décrit les avancées du Royaume de 2019 à 2023.

Le rapport a été présenté lors d'une conférence de presse en amont du Global AI Summit, qui se tiendra à Riyad de mardi à jeudi, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le rapport fournit un aperçu complet des progrès de l'Arabie saoudite en matière d'IA, en soulignant la reconnaissance mondiale du pays dans ce domaine et en examinant sept piliers clés : les réglementations et les politiques, l'investissement, l'infrastructure, les données, le développement des talents, la recherche et l'innovation, et l'adoption.

En plus d'explorer les avantages et les défis de l'IA, le rapport souligne le rôle central de la SDAIA dans la conduite de la transformation numérique du Royaume.

Il souligne également l'importance d'éduquer le public sur les applications de l'IA dans différents secteurs.

La version numérique du rapport peut être téléchargée sur le site web du Global AI Summit, tandis que des copies imprimées seront distribuées aux participants au sommet.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 


La réserve royale d'Arabie saoudite remporte le premier prix à l'exposition internationale d'Abou Dhabi

 Le pavillon de l'exposition internationale d'Abou Dhabi a attiré des milliers de visiteurs du monde entier. (Fourni)
Le pavillon de l'exposition internationale d'Abou Dhabi a attiré des milliers de visiteurs du monde entier. (Fourni)
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  • Le pavillon a attiré des milliers de visiteurs du monde entier, qui ont pu obtenir davantage d'informations sur les options touristiques, notamment le "Festival d'hiver de Darb Zubaydah" et les caravanes de luxe d'Al-Hasak
  • Au cours de l'exposition, l'autorité a expliqué comment la réserve du nord-est de l'Arabie saoudite encourageait la chasse durable et disposait de plusieurs camps et gîtes respectueux de l'environnement

RIYADH : L'Imam Turki bin Abdullah Royal Reserve Development Authority a remporté un prix prestigieux lors de la 21e exposition internationale de chasse et d'équitation d'Abu Dhabi.

Le pavillon de l'autorité a remporté le prix de la meilleure plate-forme d'exposition dans la catégorie Conservation du patrimoine environnemental et culturel dimanche, selon l'Agence de presse saoudienne.

Au cours de l'exposition, l'autorité a expliqué comment la réserve du nord-est de l'Arabie saoudite encourageait la chasse durable et disposait de plusieurs camps et gîtes respectueux de l'environnement.

Le pavillon a attiré des milliers de visiteurs du monde entier, qui ont pu obtenir davantage d'informations sur les options touristiques, notamment le "Festival d'hiver de Darb Zubaydah" et les caravanes de luxe d'Al-Hasak.

Le pavillon a également présenté des sites patrimoniaux de premier plan, notamment le palais du roi Abdulaziz à Lina, le marché du patrimoine de Lina, la piscine d'Al-Ashar et la chute d'eau d'Umm Al-Asafir.

Il y avait également une section où les visiteurs pouvaient utiliser des lunettes de réalité augmentée pour voir le ciel nocturne de la réserve.

L'exposition d'Abou Dhabi, qui s'est achevée dimanche, a accueilli plus de 250 000 visiteurs venus de 70 pays.

1 742 marques ont été présentées, en plus de spectacles en direct, d'ateliers et de séances d'éducation.


Ethique et IA: la SDAIA souligne l'importance d'un développement responsable à l'approche du sommet du GAIN

Le sommet GAIN, organisé par SDAIA, se tiendra du 10 au 12 septembre au Centre de conférence international du roi Abdulaziz, sous le patronage du prince héritier Mohammed bin Salman. (X/File)
Le sommet GAIN, organisé par SDAIA, se tiendra du 10 au 12 septembre au Centre de conférence international du roi Abdulaziz, sous le patronage du prince héritier Mohammed bin Salman. (X/File)
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  • Abdullah Al Ghamdi souligne l'importance du développement éthique de l'IA et le leadership de l'Arabie saoudite dans le déploiement responsable de l'IA
  • Le président de la SDAIA a également déclaré que le Royaume était « ouvert à toutes les opportunités de l'Est et de l'Ouest » et a exprimé sa volonté de collaborer avec les leaders mondiaux de l'IA des États-Unis, d'Europe et d'Asie.

RIYADH : Le président de la Saudi Data and AI Authority (SDAIA), Abdullah Al Ghamdi, a souligné l'importance cruciale d'une utilisation éthique de l'IA, positionnant l'Arabie saoudite comme un leader mondial du déploiement responsable de l'IA au profit de la société, lors d'une conférence de presse précédant le troisième sommet GAIN.

M. Al Ghamdi a mis l'accent sur le thème central du sommet en déclarant : « En ce qui concerne ce sommet, il couvrira différents aspects. Mais l'élément principal de ce sommet est le GAIN, le 'N' ayant trois N : le prochain, le présent et le jamais ».

Il a déclaré à Arab News que : Le « jamais » a trait à l'éthique, à l'endroit où l'IA doit s'arrêter. Nous allons parler du « jamais », de différentes éthiques et de différents aspects liés aux principes de l'utilisation de l'IA de manière responsable.

Il a expliqué que l'agence « poursuit ce que nous avons commencé dans l'arène nationale », en amenant la conversation sur la sécurité de l'IA aux sommets mondiaux auxquels le Royaume a récemment participé.

Le sommet GAIN, organisé par SDAIA, se déroulera du 10 au 12 septembre au King Abdulaziz International Conference Center, sous le patronage du prince héritier Mohammed bin Salman.

L'événement proposera 456 intervenants et 150 sessions, et environ 70 protocoles d'accord devraient être signés.

Au cours de son entretien, le président de la SDAIA a abordé les préoccupations mondiales croissantes concernant l'utilisation abusive de l'IA et a souligné l'approche proactive du Royaume à travers diverses politiques, notamment la création d'un bureau national de gestion des données, qui supervise l'élaboration de politiques et de réglementations liées au contrôle et à la gestion des données.

« Nous avons créé un bureau national de gestion des données, qui s'occupe d'élaborer des politiques et des lois relatives au contrôle et à la gestion des données », a-t-il déclaré à Arab News.

M. Al Ghamdi a détaillé les initiatives nationales menées par le Royaume pour répondre aux préoccupations mondiales en matière d'IA, telles que l'utilisation éthique et la protection des données.

« Nous avons publié un certain nombre de politiques relatives au partage des données et à la liberté d'information », a-t-il déclaré.

« Récemment, nous avons publié les principes de Gen AI sur la manière dont nous pouvons utiliser l'IA de manière éthique. Nous avons (également) annoncé le cadre national d'éthique de l'IA, qui a été conçu selon les 7 principes du cadre éthique de l'UNESCO.

Esam Alwagait, directeur du Centre national d'information, a appuyé les remarques d'Al Ghamdi en déclarant : « Toutes les politiques s'alignent sur la garantie de pratiques éthiques en matière d'intelligence artificielle. »

M. Al Ghamdi a également mis l'accent sur les politiques visant à protéger les données des enfants, notant que des lignes directrices récentes ont été introduites pour protéger les enfants à l'ère numérique.

Le président de la SDAIA a également déclaré que le Royaume était « ouvert à toutes les opportunités de l'Est et de l'Ouest » et a exprimé sa volonté de collaborer avec les leaders mondiaux de l'IA des États-Unis, d'Europe et d'Asie.

Yasser Al Onaizan , PDG du Centre national pour l'IA, a également pesé dans le débat, soulignant la nécessité d'une « éthique dès la conception » dans le développement de l'IA.

« Il ne suffit pas d'avoir des politiques », a-t-il déclaré. « Il est très important de commencer à penser à concevoir des solutions d'IA qui ont l'éthique comme principe de conception dès le départ », a déclaré M. Al Onaizan à Arab News en réponse à une question sur le sujet.

Il a ajouté : « Cela ne devrait pas être une réaction à quelque chose qui se produit, vous devez l'installer chez tous ceux qui travaillent dans le cycle de développement de l'IA ».

En marge du sommet, la SDAIA s'apprête à accueillir le podcast GAIN avec des PDG et des leaders de l'industrie tels que le Dr Jake P. Taylor-King, cofondateur de Relation Therapeutics, Tahir Latif, Global Practice Lead on AI & Data Privacy, chez Cognizant Technology Solutions et Lorena Puica, fondatrice et PDG de syd.life, une plateforme de qualité de vie soutenue par la science et alimentée par l'intelligence artificielle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com